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Compass project – [iter#1 @ Transnumériques #7 – art2.network

1 March 2020

A l’heure où la géolocalisation pénètre notre quotidien le plus intime et peut atteindre la précision du centimètre (voiture sans conducteur, agriculture de précision, applications militaires, etc.), art2.network a voulu construire une visualisation de données où la précision laisserait le pas au sensible et au poétique.

“ Un écran lové au creux de ma main, je fais défiler sous mes doigts l’existence d’un espace entièrement cartographié. Grâce au GPS, des programmes calculeront pour moi le meilleur moyen de me rendre ici, ou là-bas.

Parfois, la carte m’invite à un voyage immobile dans une galaxie d’informations géolocalisées ; se faisant ainsi le territoire d’un mouvement inertiel entre ce qu’elle présente et mon imagination des lieux auxquelles ses réalités sont attachées.

Est-ce moi qui bouge ou la carte qui fait passer le mouvement ? Suis-je placé comme référentiel, centre du monde cartographique ou seulement observateur d’une déformation opportune d’un espace sans dimension, isomorphique ? ”

La question posée avec cette première itération du projet Compass est de ce registre, de l’ordre d’une réduction maximale de la représentation cartographique d’un événement, un point de l’espace-temps (le lieu d’un féminicide), un centre d’observation (La Louvière) et une mesure (une direction) sont les termes de l’oscillation funeste d’un compas numérique, un cénotaphe éphémère proposant un lieu de recueillement ; le tout pointant sans trêve l’existence d’une disparition.

Le projet Compass est un work-in-progress et d’autres itérations portant sur d’autres sujets sont prévues.

Production : Transcultures

art2.network est une adresse web et un collectif européen à géométrie variable basé à Bruxelles et initié en 2017 par Franck Soudan (Fr) et Jacques Urbanska (Be) suite à une résidence Pépinières Européennes de Création.

Leurs projets –hybrides, modulables, contextuels, thématiques… explorent les réseaux physiques et virtuels comme champ d’investigation et matière première de création.

Les réalisations du groupe comporte des oeuvres collectives ou individuelles faisant intervenir des créateurs différents suivant les envies et/ou les besoins spécifiques de chaque projet.

Humanité technologique @ Mon Père ce Robot | Maison du Livre

19 October 2018

A l’occasion de ses vingt ans, la Maison du Livre interroge le futur ! Quel futur voulons-nous et aurons-nous le choix ?

Le point de départ est de constater un mouvement simultané, voire convergeant, d’hybridation entre l’homme et la machine : l’humain tendrait à se machiniser, tandis que la machine s’humaniserait. Intelligence artificielle, robotique et algorithmes d’un côté ; prothèses, implants, interventions sur le génome et numérisation des organes de l’autre. En viendrons-nous à abolir la distinction entre vivant et non-vivant ? L’être humain est-il entièrement numérisable ? La tâche sera de faire la part du réel, de la fiction, de la mythologie et de l’enfumage.

Dans ce cadre j’animerais une table ronde autour des croisements arts/science

  • Philippe Boisnard : artiste numérique et écrivain
  • Eric Minh Cuong Castaing : chorégraphe
  • Lorena Jouven : danseuse
  • Thomas Peyruse : ingénieur et roboticien

 

On the occasion of its twenty year anniversary, the Maison du Livre (House of the Book) questions the future! What future do we want and will we have the choice?

The starting point will be to note a simultaneous movement, even converging, of hybridization between the man and the machine: the human would tend to be machinized, while the machine would be humanized. Artificial intelligence, robotics and algorithms on one side; prostheses, implants, genome interventions and digitization of the organs of the other. Will we come to abolish the distinction between living and non-living? Is the human being fully digitizable? The task will be to share the real, fiction, mythology and smoke.

In this context, I will lead a round table discussion about arts/science intersections.

Conférence Art(s) & Hacktivisme | Arts2

15 October 2018

En 1996, Omega, un membre de Cult of the Dead Cow, groupe américain de célèbres hackers et média de masse « Do it yourself » , proposa le mot valise « hacktivism » pour décrire le bidouillage informatique à des fins politique. Presque immédiatement, le néologisme, issus des termes anglais « hacking » et « activism », s’est répandu comme une traînée de poudre. Aujourd’hui, à l’heure où la technique fait le pouvoir , où les dérives effectives ou potentielles des technologies sont proportionnelles à notre inappréhension de ces dernières, il est normal de voir apparaître de plus en plus de voix qui veulent interroger ce monde et ses artefacts. Parmi celles-ci, se retrouvent tout naturellement des activistes, des créateurs, des artistes, des makers, et surtout des individus se revendiquant inter/transdisciplinaires ou refusant toute étiquette*…

Cette conférence introductive et illustrée par de nombreux exemples, viendra interroger ces croisements, ces relations, ou non-relation, entre art et politique. Elle mettra l’accent sur une création artistique hybride, mêlant arts et sciences, et qui tend à repousser encore les frontières du concept d’œuvre d’art.

Jacques Urbanska (Be) est comédien et metteur en scène de formation et, depuis plusieurs années, artiste multimédia. Il est chargé des projets « arts numériques » chez Transcultures.

*lire l’article Art(s) et Hacktivisme publié dans la revue L’art Même #74 (lire en édition pdf)

 

In 1996, Omega, a member of Cult of the Dead Cow, an American group of famous hackers and mass media “Do it yourself,” proposed the portmanteau word ‘hacktivism’ to describe computer hacking for political purposes. Almost immediately, the neologism, derived from the terms “hacking” and “activism”, spread like wildfire. Today, at a time when technology makes the power, where the actual or potential drift of technologies are proportional to our lack of understanding of the latter, it is normal to see more and more voices questioning this world and its artifacts. And among these are naturally found activists, creators, artists, makers, and especially individuals claiming inter/transdisciplinary or refusing any label…

This introductory lecture, illustrated by numerous examples, will question these crossings, these relations (or non-relationship) between art and politics. It will focus on a hybrid artistic creation, mixing arts and sciences, and which tends to push again the borders of the concept of artwork.

Jacques Urbanska (Be) has a background of comedian and theatre director and since a few years, has become a multimedia artist. He is in charge of digital arts projects at Transcultures.

 

*visual : Bitsoil Popup Tax & Hack Campaign / LarbitsSisters

After Fukushima – Paysages de la catastrophe @ TOPO Montréal

20 August 2018

Dans la foulée du séjour de l’artiste français Philippe Boisnard à la rencontre annuelle de l’Electronic Literature Organization (ELO), tenue cette année à Montréal, du 13 au 18 août, TOPO présente After Fukushima – Paysages de la catastrophe, une installation poétique, générative et participative dans sa vitrine d’exposition du Pôle de Gaspé.

Un paysage sans reste d’humanité se crée de manière continue. Il est un reflet poétique d’une terre dont nulle conscience n’est plus témoin. Il y a eu destruction. Cette terre, c’est Fukushima. Elle est désolée. Il ne reste qu’un paysage sombre, sans hommes, sans faune ou flore. Seuls quelques vestiges de constructions peuvent apparaître.

Ce paysage se modifie automatiquement par l’analyse des flux d’informations concernant Fukushima mis en ligne sur le Web. Ce paysage est post-historique. Il n’écrit plus l’histoire. Il est le reflet d’un monde où l’homme a disparu, mais dont il ne reste plus que les traces sous la forme d’archives. Une caméra automatique explore ce paysage : nous faisons face à sa solitude. Le terme de solitude est ancien, il renvoie au XVIIème siècle à une friche, à un no man’s land.

Philippe Boisnard

  • Création, programmation : Philippe Boisnard
  • Flux @fukushima_actu : Jacques Urbanska
  • Samples sonores : Philippe Franck

Black Boxes – Exposition Artiste en Résidence @ UCL 2018

1 May 2018

A l’occasion de l’année Louvain 2017-2018 consacrée aux mondes numériques, Transcultures a proposé l’artiste Nicolas Maigret et le groupe de travail DISNOVATION.ORG pour un résidence et un séminaire avec une quinzaine d’étudiants de l’Université Catholique de Louvain-La-Neuve. Le projet a été assisté par Jacques Urbanska, chargé des projets art(s) et numérique chez Transcultures et avec l’apport et l’aide technique de l’artiste Franck Soudan.

Dans cet exercice de « rendre visible », il y a souvent chez les artistes qui interrogent les cultures numériques, une véritable volonté de transmettre. S’ils ne prennent pas le numérique pour acquis, s’ils le mettent en doute, s’ils révèlent ce que les technologies changent dans notre vie, c’est avant tout pour que les publics puissent « comprendre », « s’approprier ces logiques », « trouver du sens ». Cette volonté d’accessibilité a ainsi structuré le séminaire.

A travers des moments de réflexion et des mises en pratique où les étudiants on pu conceptualiser et expérimenter concrètement. La résidence/séminaire leur a « donné des clés de connaissance ». Les réalisations des étudiants ont été des traductions tangibles de ces explorations de boites noires des technologique, développées avec « les moyens du bord ». Finalement, les étudiants eux-mêmes sont devenus des vulgarisateurs des connaissances acquises lors du séminaire. Un peu comme Aram Bartholl qui crée des sculptures à base de captcha ou Erica Scourti qui compose de la poésie à partir des suggestions que son smartphone lui soumet quand elle écrit ses SMS.

Nicolas Maigret a envisagé ce séminaire artiste en résidence comme « un laboratoire commun dans lequel il se mettait lui-même, au même titre que les étudiants, en situation d’apprentissage, de doute, d’exploration. Il n’y avait pas d’un côté celui qui apporterait le savoir et ceux qui tenteraient de le comprendre, de se l’approprier, de le mettre à l’épreuve. C’était très important pour l’artiste de sortir de ce modèle d’apprentissage pour plutôt essayer, ensemble, de tirer du sens, de produire des expériences et des formes.

Participants : Aida Bennafla, Madeleine Blondiau, Elie Bok, Alessandro Cierro, Arnaud Claes, Juliette Clarinval, Juliette Delgrange, Frederic Doisy, Amandine Folie, Robin Guerit, Romain Javaux, Yohan Lambay, Gwenael Laurent, Alex Mattenet, Elisa Thomas, Amandine Weykamp…

A noter que ce vernissage donne aussi accès aux expositions permanentes, ainsi qu’à l’exposition temporaire “Ecritures Numériques” du MuséeL.

 

On the occasion of the year Louvain 2017-2018 dedicated to the digital worlds, Transcultures proposed the French artist Nicolas Maigret and the international working group DISNOVATION.ORG for a residence and a seminar at the Catholic University of Louvain-La-Neuve. They were supervised by Jacques Urbanska, in charge of art s) and digital projects at Transcultures and with the contribution and technical assistance of French artist/programmerFranck Soudan.

At the end of this process, the Blackbox exhibition shows, at the Museum L (which also hosts the last days of the exhibition Ecritures numériques with its 2 parts Cabinet of digital curiosities and DISNOVATION.ORG) digital art projects resulting from the collaboration between Nicolas Maigret / DISNOVATION.ORG, the supervisors and fifteen students from different sections of the UCL.

Probe digital black boxes

In this exercise of “making visible”, there is often in the artists who question the digital cultures, a real will to transmit. If they do not take digital for granted, if they question it, if they reveal what technologies are changing in our lives, it is above all so that audiences can “understand”, “appropriate” these logics “,” to find meaning “. This desire for accessibility structured the seminar. Through moments of reflection and practice where students have been able to conceptualize and experiment concretely, the residency / seminar gives them some ‘keys of knowledge’. The achievements of the students will be tangible translations of these explorations of black boxes of technologies with ‘the means of the edge’.

Note that this opening also gives access to the permanent exhibitions, as well as to the temporary exhibition ‘Ecritures numériques’ at Musée L.

Nicolas Maigret, artiste en résidence UCL 2017-2018

1 February 2018

A l’occasion de l’année Louvain 2017-2018 consacrée aux mondes numériques, l’ artiste accueilli en résidence à l’UCL sera Nicolas Maigret, un artiste numérique français qui développe depuis plus de 15 ans une pratique expérimentale du son et des images électroniques. La résidence a été réalisée en partenariat avec Transcultures et Jacques Urbanska en sera le chargée de projets ainsi que l’assistant de Nicolas Maigret.

On the occasion of the Louvain digital worlds 2017-2018 year, the artist in residence at UCL will be Nicolas Maigret, a French digital artist who has been developing experimental sound and images for over 15 years. The residency was carried out in partnership with Transcultures and Jacques Urbanska will be the project manager and assistant to Nicolas Maigret.

Nicolas Maigret s’intéresse aux dispositifs numériques : l’intelligence artificielle, les algorithmes, les objets connectés, etc. Il tente de rendre tangibles des réalités qui restent cachées dans les interstices des technologies. « Avec le passage au numérique, il y a une mise à l’écart entre ce qui est opérant dans ces objets et ce qui est visible de l’extérieur. En tant qu’artiste, mais cela pourrait être le travail d’un théoricien, cela m’intéresse de rendre visible et expériençables ces logiques internes. » Nicolas Maigret s’interroge donc sur ces objets, sur ce qu’ils opèrent dans notre quotidien, sur ce qu’on pense qu’ils font, sur ce qu’ils font sans l’annoncer… Il peut parfois se montrer très critique comme dans le projet Disnovation qu’il a initié (disnovation.org) ou à travers le collectif Art of Failure qu’il a co-fondé (http://artoffailure.free.fr) ou par le livre The Pirate Book co-écrit avec Maria Roszkowska.

Explorer les boites noires du numérique

Dans cet exercice de « rendre visible », il y a aussi chez l’artiste une véritable volonté de transmettre. S’il ne prend pas le numérique pour acquis, s’il le met en doute, s’il révèle ce que les technologies changent dans notre vie, c’est avant tout pour que les publics puissent « comprendre », « s’approprier ces logiques », « trouver du sens ». Cette volonté d’accessibilité va structurer le séminaire qu’il construit pour les étudiants de l’UCL. A travers des moments de réflexion, parfois alimentés par des scientifiques, des mises en pratique où les étudiants pourront apprendre concrètement, il souhaite leur « donner des clés de connaissance ». Les réalisations des étudiants seront des traductions tangibles de cette exploration des boites noires des technologies avec « les moyens du bord ». Un peu comme Aram Bartholl[1] qui crée des sculptures à base de captcha[2] ou Erica Scourti[3] qui compose de la poésie à partir des suggestions que son smartphone lui soumet quand elle écrit ses SMS.

Finalement, les étudiants eux-mêmes deviendront des vulgarisateurs des connaissances acquises lors du séminaire. Ce séminaire artiste en résidence, Nicolas Maigret le voit comme « un laboratoire commun dans lequel je me mettrai moi-même, comme les étudiants, en situation d’apprentissage, de doute, d’exploration. Il n’y a pas d’un côté celui qui apporterait le savoir et ceux qui tenteraient de le comprendre, de se l’approprier, de le mettre à l’épreuve. Je veux sortir de ce modèle d’apprentissage. Nous allons plutôt essayer, ensemble, de tirer du sens, de produire des expériences et des formes. »
En collaboration étroite avec TRANSCULTURES

Brussels Smart City for Culture / Art & Culture à l’ère digitale

1 June 2017

L’événement Brussels Smart City for Culture dresse un aperçu de la [r]évolution digitale sur la création, la diffusion et la participation à l’art et à la culture. Vous êtes partie prenante de la culture aujourd’hui ? Ou simplement curieux de découvrir les évolutions du monde de la culture à l’ère digitale ? Rejoignez-nous le 13 juin au Flagey pour une journée d’expositions, de tables rondes, d’ateliers, de performances…

Entre autres, Jacques Urbanska, chargé de mission chez Transcultures y propose une série d’oeuvres arts-science sur grand écran, une table ronde autour des « Creative & Cultural Networks, un monde en réseaux pour lutter contre le repli sur soi » où plusieurs intervenants viendront partager leurs expériences qui montrent comment les réseaux représentent aujourd’hui une part active de la société civile, et un atelier sur « Art et hacktivisme« . A partir d’œuvres d’artistes, hackers, makers, engagés à l’ère du numérique, Jacques Urbanska partage avec l’audience une série d’œuvres que l’on peut retrouver en ligne, pour les remettre dans le contexte et engager une discussion sur les sujets qu’elles abordent ou les questions qu’elles soulèvent.

 

The Brussels event Smart City for Culture event provides an overview of the digital [r]evolution in the creation, dissemination and participation in art and culture. Are you part of the culture today? Or just curious to discover the evolutions of the world of culture in the digital age? Join us on June 13th!

Jacques Urbanska, project manager at Transcultures proposes a series of arts-science works on the big screen, a roundtable on “Creative & Cultural Networks, a world in networks to fight against withdrawal where several speakers will share their experiences that show how networks are now an active part of civil society, and a workshop around “Arts and hacktivism”. From works by artists, hackers, makers, engaged in the digital age, Jacques Urbanska shares with the audience a series of works that can be found online, putting them in context and engaging A discussion of the issues they raise or the issues they raise.

Quelle radicalité, hier et aujourd’hui ? Arts & hacktivism conférence – BIP2016

29 August 2016

Soirée : Quelle radicalité, hier et aujourd’hui ?
VIDEOGRAPHIE(S), une émission télé contre la télé

Panorama des moments forts de l’émission TV pionnière Vidéographie(s), avec le témoignage de deux de ses fondateurs et animateurs, Robert Stéphane et Jacques Delcuvellerie.

L’émission Vidéographie(s), qui émane de la RTBF-Liège, est diffusée à partir de 1976. Elle est née d’un refus et d’une résistance farouche aux formes de la télévision traditionnelle. A travers des usages participatifs de la vidéo légère, des espaces d’expression dédiés aux groupes minorisés et à une programmation artistique radicale et expérimentale, Vidéographie(s) a fait date dans l’histoire de la télé. Visionnement d’une sélection d’extraits, dont certains inédits et présentation commentée par Robert Stéphane et Jacques Delcuvellerie.

Arts & Hacktivism (conférence)
En partenariat avec Transcultures

Jacques Urbanska parle de la relation entre arts, technologie et politique, en s’appuyant sur divers exemples d’hacktivisme, cette forme numérique qui allie création et engagement.

Acteur et metteur en scène de formation (Conservatoire Royal de Liège), Jacques Urbanska s’oriente en 2007 vers la performance et les arts numériques. Ses projets vont de la performance multimédia, l’installation interactive aux arts en réseaux.

Depuis 2010, il a construit un très large réseau d’information sur le champ des arts + science/technologie/recherche/innovation (arts-numeriques.info) et il est chargé des projets arts numériques et réseaux chez Transcultures, Centre des cultures numériques et sonores de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

BIP2016
10ème édition de BIP, Biennale de l’Image Possible

Dans un monde où le visuel sous toutes ses formes occupe une fonction centrale dans notre rapport à l’autre et à la société, l’Image Possible est une nouvelle appellation qui veut explorer les enjeux et l’actualité de ce “devenir-image” du monde. Avec les développements technologiques incessants, l’hybridation des disciplines artistiques et la présence massive des images et des écrans dans le quotidien, les régimes d’images sont de plus en plus poreux les uns envers les autres et circulent à travers les territoires (artistiques, culturels, médiatiques, intimes, etc.)

Beaucoup d’artistes choisissent désormais un médium parce qu’il se révèle approprié à leur propos, passant allégrement de la photo à la vidéo, via l’objet, le pictural, l’installation, le mapping, voire les hologrammes ou la performance. Cette évolution place dorénavant la photographie, comme les autres médias, dans des réseaux où l’hybridité et la perméabilité des frontières, des statuts et des genres se révèlent décisifs.

BIP comme Biennale de l’Image Possible voudrait témoigner, pour cette édition et les suivantes, de cette vaste problématique de la (l’im)puissance de l’image au XXe et surtout au XXIe siècle. L’Image Possible remplace dorénavant le traditionnel thème. La dimension prospective du “possible”, voire sa résonance d’espoir, nous emmènera vers des propositions visuelles métissées et hétérogènes. BIP défend un art qui prend le risque des autres arts, qui les questionne, les influence et se laisse contaminer en retour. Après avoir travaillé pendant de nombreuses années autour de diverses thématiques (le Territoire, le Contrôle, l’Amour, la Croyance,…), BIP s’oriente à présent vers une exploration plus libre et plus ouverte du champ visuel, toujours plus mixte, métissé, toujours plus riche d’impuretés.

Vidéos, films, photographies, projections, nouveaux médias et installations sont présentés en combinaison et déploient les formes possibles et les statuts variés de l’image analogique ou digitale, fixe ou en mouvement, la triturent, l’explorent, la renversent ou la rétablissent. Hors de ces régimes et manifestations d’images composites, il apparaît que l’image n’a peut-être jamais été autant « possible » qu’aujourd’hui…

Conférence Netart et Hacktivism – Jacques Urbanska – Forum Mondial de la Langue Française

16 July 2015

Introduction à un Net Art hacktiviste illustrée par de nombreux exemples d’œuvres connectées ou issues de la culture Web, qui utilisent les réseaux comme matière première de création et de militantisme.

Cette conférence propose une première introduction à un Net Art hacktiviste illustrée par de nombreux exemples d’œuvres connectées ou issues de la culture Web, qui utilisent les réseaux comme matière première de création et de militantisme.

Si le terme Net Art regroupe encore aujourd’hui toutes une série d’œuvres conçues par, pour et avec le réseau Internet, des différences notables sont apparues entre ceux qui utilisent le Web pour produire des œuvres plastiques destinées à être diffusées via le réseau et quasi exclusivement sur écran et d’autres formes qui rompent avec cette configuration habituelle.

plus d’info sur le site du Forum

liens sur le netart ou l’hacktivime

visuel (tks : Revisiting the Curious World of Art & Hacktivism – Marc Garrettfurtherfield.org)

Net Art et Hacktivism – Conférence de Jacques Urbanska – Ecole d’Art de Valenciennes

12 December 2014

conférence illustrée (1h30)

Cette conférence propose une première introduction à un Net Art hacktiviste illustrée par de nombreux exemples d’œuvres connectées ou issues de la culture Web, qui utilisent les réseaux comme matière première de création et de militantisme.

Si le terme Net Art regroupe encore aujourd’hui toutes une série d’œuvres conçues par, pour et avec le réseau Internet, des différences notables sont apparues entre ceux qui utilisent le Web pour produire des œuvres plastiques destinées à être diffusées via le réseau et quasi exclusivement sur écran et d’autres formes qui rompent avec cette configuration habituelle.

Avec l’arrivée du Web 2.0 et des réseaux sociaux à la moitié des années 2000, une nouvelle génération d’artistes s’est emparée de ces nouveaux territoires de création et de détournement. Leur hyperactivité, leur hyperproductivité et la viralité décuplée ont et amplifient toujours considérablement leurs présences. Plus rares et discrets sont ceux qui se sont attelés à explorer les réseaux comme moyen de réinventer les limites et les règles qui régissent l’Internet actuel, d’en montrer la fragilité ou d’accélérer sa dissolution dans la « vie réelle » (IRL). Ces derniers ont plutôt tendance à « sortir » de la dualité Web-Ecran, à utiliser les objets connectés ou à en inventer, à travailler sur des nouvelles interfaces hommes-machines, à créer des outils et des plateformes communautaires, ou tout simplement à mettre en place de nouveau réseaux indépendants d’Internet…

Comme l’a très bien décrit Marc Wathieu (professeur art numériques à l’École de Recherche Graphique-Bruxelles – ERG) sur son site : « Les créateurs de projets activistes utilisent le web comme un média tactique (tactical media), au service d’interventions qui soulignent l’impact même de ces nouvelles technologies sur notre culture. Détournant ou retournant la technologie contre elle-même, utilisant le marketing, une nouvelle génération d’artistes subversifs et high-tech crée de nouveaux espaces d’actions publiques. Dans la foulée des mouvements anti-mondialisation et du sommet de Seattle, de nouvelles thématiques ont surgi: les OGN, la protection de la vie privée, la consommation responsable… ».