----------------> curator | category

Table ronde | Points de vue : culture et intelligence(s) artificielle(s) – Aftermovie | MuseumLab (Be)

5 December 2023

Le 22 septembre 2023, dans le cadre de la Retrospective Museumlab – Musées Et Innovations | Biennale d’Art et de Culture de Mons, j’ai proposé une table ronde autour de l’intelligence artificielle avec comme intervenants : Thierry Dutoit (directeur de Numédiart), Nicolas Becquet (journaliste à L’Echo), Joëlle Tilmanne (co-fondatrice d’Hovertone), et Rose Tytgat (artiste MuseumLab – qui malheureusement n’a pas pu être présente).

MuseumLab était un espace d’expérimentation qui a accompagné des porteur-euses de projets dans le développement de prototypes destinés aux espaces muséaux. À la place de tester ces prototypes en laboratoire, MuseumLab les fait tester et valider par le public au sein même des musées montois !

Le projet a été une opportunité tant pour les porteur-euses de projets qui sont toujours à la recherche de financement, de conseils et d’espaces de test que pour les musées montois qui peuvent se transformer en terrains de jeux de dispositifs technologiques.

La Biennale d’Art et de Culture de Mons (14.09 > 06.10.2023) a réunit pour la première fois 6 de ces prototypes afin d’offrir un aperçu des projets développés ces 5 dernières années (durée du projet MuseumLab qui s’est terminé fin 2023).

Conférence | Arts SF & Arts du futurs – symposium XR Bury | La Louvière (Be)

15 April 2023

De nombreux créateurs dans le champs des arts dits « numériques » ont été inspirés par la science-fiction et ont intégré ses thèmes et ses concepts dans leurs œuvres. Cette utilisation de la science-fiction permet à ces artistes de proposer des visions futuristes, dystopiques, ou encore de questionner notre rapport à la technologie et à l’avenir, mais qu’en est-il des arts et des oeuvres d’arts dans la littérature de science-fiction. Comment les écrivains abordent-ils ce champ imaginaire et dans quels contextes ?

Jacques Urbanska, passionné de science-fiction, a ouvert fin 2020 un forum francophone sur le réseau social Reddit, il y partage ses lectures en ligne (blogs, actualités, publications universitaires…). En avril 2023, plus de 19 000 personnes suivent le forum. Lors de cette présentation, et à travers une série d’exemples, il posera une première introduction tant à la création contemporaine qu’à celle de futurs hypothétique.

À l’occasion du centenaire de la naissance de Pol Bury, Transcultures en partenariat avec le laboratoire Paragraphe (axe CiTu) de l’Université Paris 8 et CY Cergy-Paris Université, organise à La Louvière (ville natale de l’artiste plasticien et auteur Pol Bury, co-fondateur du Daily-Bul – pensée, revue et maison d’édition) un séminaire recherche/création artistique à l’ère du numérique et de l’IA avec des enseignants chercheurs et des artistes liés au son et aux dispositifs hypermédias.

Ce séminaire permettra également au public de découvrir des dispositifs, installations numériques, visuelles et sonores en AR / VR / XR, finalisés ou “works in progress“ qui seront présentés par les différents invités.

Avec : Antonella Tufano(Fr) | Carole Brandon (Fr) | Christl Lidl (Fr) | Jacques Urbanska (Be) | Khaldoun Zreik(Fr) | Kika Nicolela (Br/Be) | Matthieu Quiniou (Fr) | Marc Veyrat / Jonathan Juste (Fr) | Panagiotis Kyriakoulakos (Gr/Fr) | Philippe Boisnard (Fr) | Philippe Franck (Fr/Be) | Stanislav Kurakin (Fr) | Société iMATERIEL (Fr-Be) | Tommy Lawson (Tg/Fr)…

Nouvelles scènes & nouvelles écritures (numériques) – conférence

2 May 2019

Dans le cadre de l’événement Ecritures numériques et formes intermédiatiques et du cycle de conférences-rencontres Ecritures numériques – contexte, expériences et enjeux

À cette heure où la technique fait le pouvoir, où les dérives effectives ou potentielles des technologies sont proportionnelles à notre inappréhension de ces dernières, de plus en plus de voix veulent interroger ce « techno monde » et ses artefacts. Parmi celles-ci, se retrouvent des créateurs, des artistes, des philosophes, des scientifiques, des makers, des activistes ou encore des individus qui situent volontiers leur action dans cette inter ou transdisciplinarité évolutive.

Cette conférence introductive permettra aux participants d’appréhender l’idée d’une écriture artistique autonome : une écriture qui ne reproduit pas, qui n’interprète pas la littérature, mais qui, avec les moyens de différents champs artistiques intégrant les nouvelles technologies ou la recherche scientifique, possède sa réalité propre, indépendante du texte littéraire. Via de nombreux exemples commentés, le public pourra aussi plonger dans une création artistique hybride et dont les formes (multi scéniques, performatives, installatives,…) non seulement reflètent, mais sont issues de la complexité cumulative d’un monde non-linéaire et ressenti comme entropique.

  • Partenariat / partnership Transcultures, Lettres en Voix, Bibliotheca Wittockiana
  • Avec le soutien de la / With the support of Fédération Wallonie-Bruxelles (arts numériques)
  • Dans les cadre de / In the framework of « Reste la Lumière » – Journée internationale de la lumière – l’UNESCO

 

In the frameworks of Digital Scriptures and Intermediate Forms.

At this time when technology makes the power, where the actual or potential drift of the technologies are proportional to our lack of understanding of the latter, more and more voices want to interrogate this “techno world” and its artifacts. Among these are founders, artists, philosophers, scientists, makers, activists or even individuals who willingly place their action in this interdisciplinary or transdisciplinarity evolution.

This introductory lecture by Jacques Urbanska (with a background of comedian and theatre director and more recently intermedia artist and digital arts projects manager at Transcultures) will allow participants to grasp the idea of an autonomous artistic writing: a writing that does not reproduce, that does not interpret literature, but that, with the means of different artistic fields integrating new technologies or scientific research, has its own reality, independent of the literary text.

Humanité technologique @ Mon Père ce Robot | Maison du Livre

19 October 2018

A l’occasion de ses vingt ans, la Maison du Livre interroge le futur ! Quel futur voulons-nous et aurons-nous le choix ?

Le point de départ est de constater un mouvement simultané, voire convergeant, d’hybridation entre l’homme et la machine : l’humain tendrait à se machiniser, tandis que la machine s’humaniserait. Intelligence artificielle, robotique et algorithmes d’un côté ; prothèses, implants, interventions sur le génome et numérisation des organes de l’autre. En viendrons-nous à abolir la distinction entre vivant et non-vivant ? L’être humain est-il entièrement numérisable ? La tâche sera de faire la part du réel, de la fiction, de la mythologie et de l’enfumage.

Dans ce cadre j’animerais une table ronde autour des croisements arts/science

  • Philippe Boisnard : artiste numérique et écrivain
  • Eric Minh Cuong Castaing : chorégraphe
  • Lorena Jouven : danseuse
  • Thomas Peyruse : ingénieur et roboticien

 

On the occasion of its twenty year anniversary, the Maison du Livre (House of the Book) questions the future! What future do we want and will we have the choice?

The starting point will be to note a simultaneous movement, even converging, of hybridization between the man and the machine: the human would tend to be machinized, while the machine would be humanized. Artificial intelligence, robotics and algorithms on one side; prostheses, implants, genome interventions and digitization of the organs of the other. Will we come to abolish the distinction between living and non-living? Is the human being fully digitizable? The task will be to share the real, fiction, mythology and smoke.

In this context, I will lead a round table discussion about arts/science intersections.

Conférence Art(s) & Hacktivisme | Arts2

15 October 2018

En 1996, Omega, un membre de Cult of the Dead Cow, groupe américain de célèbres hackers et média de masse « Do it yourself » , proposa le mot valise « hacktivism » pour décrire le bidouillage informatique à des fins politique. Presque immédiatement, le néologisme, issus des termes anglais « hacking » et « activism », s’est répandu comme une traînée de poudre. Aujourd’hui, à l’heure où la technique fait le pouvoir , où les dérives effectives ou potentielles des technologies sont proportionnelles à notre inappréhension de ces dernières, il est normal de voir apparaître de plus en plus de voix qui veulent interroger ce monde et ses artefacts. Parmi celles-ci, se retrouvent tout naturellement des activistes, des créateurs, des artistes, des makers, et surtout des individus se revendiquant inter/transdisciplinaires ou refusant toute étiquette*…

Cette conférence introductive et illustrée par de nombreux exemples, viendra interroger ces croisements, ces relations, ou non-relation, entre art et politique. Elle mettra l’accent sur une création artistique hybride, mêlant arts et sciences, et qui tend à repousser encore les frontières du concept d’œuvre d’art.

Jacques Urbanska (Be) est comédien et metteur en scène de formation et, depuis plusieurs années, artiste multimédia. Il est chargé des projets « arts numériques » chez Transcultures.

*lire l’article Art(s) et Hacktivisme publié dans la revue L’art Même #74 (lire en édition pdf)

 

In 1996, Omega, a member of Cult of the Dead Cow, an American group of famous hackers and mass media “Do it yourself,” proposed the portmanteau word ‘hacktivism’ to describe computer hacking for political purposes. Almost immediately, the neologism, derived from the terms “hacking” and “activism”, spread like wildfire. Today, at a time when technology makes the power, where the actual or potential drift of technologies are proportional to our lack of understanding of the latter, it is normal to see more and more voices questioning this world and its artifacts. And among these are naturally found activists, creators, artists, makers, and especially individuals claiming inter/transdisciplinary or refusing any label…

This introductory lecture, illustrated by numerous examples, will question these crossings, these relations (or non-relationship) between art and politics. It will focus on a hybrid artistic creation, mixing arts and sciences, and which tends to push again the borders of the concept of artwork.

Jacques Urbanska (Be) has a background of comedian and theatre director and since a few years, has become a multimedia artist. He is in charge of digital arts projects at Transcultures.

 

*visual : Bitsoil Popup Tax & Hack Campaign / LarbitsSisters

Colloque/symposium COM ∩∪ TIES @ l’ISELP

24 January 2018

Dans la continuité de l’exposition organisée conjointement en automne 2017, Argos et l’ISELP, deux institutions bruxelloises liées aux deux grandes communautés linguistiques belges, s’associent pour prolonger leur réflexion sur le thème des communautés, cette fois à travers un colloque associant artistes, chercheurs, scientifiques et curateurs.

Comme dans l’exposition, le commun sera interrogé suivant quatre modalités d’organisations, quatre territorialités : la ville, le corps social, la structuration politique et l’environnement. Dans chacune de ces configurations apparaissent des seuils qui lient ou délient les existences communes. Des seuils qui font obstacle ou passerelle.

Jacques Urbanska (chargé de mission chez Transcultures) sera le président de séance et modérateur du 28 janvier réunissant des communications notamment d’Iris Lafon (historienne de l’art et curatrice française), Mezli Vega Osorno (photographe, artiste et checheuse à l’Université d’Aix-Marseille et l’ENSP Arles), Pierre-Yves Desaive (historien de l’art, commissaire d’exposition et enseignant à l’ENSAV La Cambre) autour des « online communities ».

In the continuation of the jointly organised exhibition in autumn 2017, Argos and ISELP – two Brussels-based institutions linked to the two main Belgian linguistic communities – join forces to further their reflexions on the theme of communities, this time in the form of a symposium that brings together artists, researchers, members of the scientific community and curators. As in the exhibition, the “communal” will be questioned according to four organisational modalities, four territorialities: the city, the social body, the political structuration and the environment. Thresholds that tie or untie communal existence appear in each of these configurations.

Thresholds that can either be an obstacle or an access point. Jacques Urbanska (media art project manager @ Transcultures) will be the chairman of the session and moderator of the debates of the January 28, bringing together communications around the ‘online communities’ by – among others – Iris Lafon (art historian and French curator) , Mezli Vega Osorno (photographer, artist and researcher at the University of Aix-Marseille and ENSP Arles), Pierre-Yves Desaive (art historian, curator and teacher at La Cambre-Brussels).

La création numérique dans le domaine de la lecture

10 November 2017

Lecture numérique | cycle de conférences “De Gutenberg à Steve Jobs”

Avec les nouvelles technologies numériques, les formes traditionnelles d’écriture et de lecture évoluent. en parallèle, de nouvelles formes d’expression, d’écritures et d’expériences sensorielles apparaissent… Ce quatrième panel clôture le cycle de conférences autour de la lecture et propose de laisser la parole à des créateurs et des artistes qui travaillent avec ces nouveaux supports numériques. Ce sera l’occasion de mieux cerner les tendances actuelles et d’appréhender les avancées technologiques qui vont transformer dans un avenir proche les pratiques artistiques et cognitives de notre société. 

Avec la participation de l’écrivain  François Bon (Ecrivain, traducteur, artiste | Fr) de Michael Eickhof (Dramaturge en chef au Schauspiel Dortmund | De), de Jacques Urbanska (Chargé de projets arts numériques Transcultures, artiste | Be) et Giovanna Di Rosario (Chercheuse à la Faculté de philosophie, arts et lettres de l’UCL, co-directrice du groupe de recherche Hermeneia | Be).

Inscription : uclouvain.be/fr/mondesnumeriques

With new digital technologies, traditional forms of writing and reading are changing. in parallel, new forms of expression, writing and sensory experiences appear… This fourth panel closes the cycle of conferences around reading and proposes to leave the word to creators and artists working with these new digital media. It will be an opportunity to better understand current trends and to understand the technological advances that will transform in the near future the artistic and cognitive practices of our society.
With the participation of writer François Bon (Fr), Michael Eickhof (De), Jacques Urbanska (Transcultures/Be), Giovanna Di Rosario (Be).

Human Aesthetics in Future Technologies – NTiCA #2 @ Contemporary Istanbul 2017

30 August 2017

Panel Proposal

This panel will examine how human aesthetics as we acknowledge it today, experiences a shift with the development of software, robotics and artificial intelligence.

Aesthetics has always been linked with the human’s ability to feel emotions. Thus, can we consider aesthetics as something that is only related to the “human sphere”? If not, how do we frame it in a post-human, hyper-technologized society?

Within the context of contemporary art, we will discuss the possibility of aesthetics outside of an object-oriented discourse. And consider the existence of an immaterialized aesthetic of data offering a new format to work with reality.

We will also try to understand to what extent robots, Ai software, and algorithms will be able to create something that is entirely new.

Hence, ask if it is possible to consider technology as unlinked from the human, the organic?

Panelist

Alain Servais (Moderator)
Among the first collectors of digital art, Alain Servais has built up a highly versatile and forward-looking contemporary art collection. Alain is actively engaged in the issues of the art industry and market through writing, social networking and other initiatives. Additionally, he supports young artists through a residency program in his loft in Brussels, where he also keeps his collection.

Ahmed Elgammal
Founder and Director of the Art and Artificial Intelligence Laboratory at Rutgers University, New Jersey. The lab was formed five years ago and works on aspects of perception and cognition related to human creativity in order to develop artificial intelligence.
Prof Elgammal has published over 140 peer-reviewed papers, book chapters, and books in the fields of computer vision, machine learning and digital humanities. Dr Elgammal recent research on knowledge discovery in digital humanities received wide international media attention, including reports on the Washington Post, New York Times, NBC News, the Daily Telegraph, Science News, and many others.

Jussi Parikka
New media theorist and Professor in Technological Culture & Aesthetics at Winchester School of Art (University of Southampton), Jussi Parikka is also Docent of digital culture theory at the University of Turku in Finland. Until May 2011 Parikka was the Director of the Cultures of the Digital Economy (CoDE) research institute at Anglia Ruskin University and the founding Co-Director of the Anglia Research Centre for Digital Culture.

Els Vermang – LAb[au]
LAb[au] is the artists trio : Manuel Abendroth, Jérôme Decock and Els Vermang. They question contemporary aesthetics and semiotics, though an algorithmic and conceptual thinking while bringing into play geometry, colour, light and motion. LAb[au] presented their work at Musee d’Art Contemporain (Montreal, 2015), MOMA (New York, 2014), Biennale di Venezia (Venice, 2013), Seoul Museum of Art (Seoul, 2013), Witte de With (Rotterdam, 2006), New Museum (New York, 2003)… and many more.

They realised several permanent artworks and their artworks are part of public and private collections all over the world.

This talk is a part of Contemporary Istanbul 2017 and is coordinated with the help of :
>> Vincent Matthu, co-founders of RLTY.
RLTY is an online resource and communication tool for the development of new technologies in the art market.
>>> Jacques Urbanska, digital art(s) project manager at Transcultures, Belgian Center for digital & sound cultures, Media Artist, art curator, and fouder of a large information web network on « Art(s) + Science(s) » thematic.

Brussels Smart City for Culture / Art & Culture à l’ère digitale

1 June 2017

L’événement Brussels Smart City for Culture dresse un aperçu de la [r]évolution digitale sur la création, la diffusion et la participation à l’art et à la culture. Vous êtes partie prenante de la culture aujourd’hui ? Ou simplement curieux de découvrir les évolutions du monde de la culture à l’ère digitale ? Rejoignez-nous le 13 juin au Flagey pour une journée d’expositions, de tables rondes, d’ateliers, de performances…

Entre autres, Jacques Urbanska, chargé de mission chez Transcultures y propose une série d’oeuvres arts-science sur grand écran, une table ronde autour des « Creative & Cultural Networks, un monde en réseaux pour lutter contre le repli sur soi » où plusieurs intervenants viendront partager leurs expériences qui montrent comment les réseaux représentent aujourd’hui une part active de la société civile, et un atelier sur « Art et hacktivisme« . A partir d’œuvres d’artistes, hackers, makers, engagés à l’ère du numérique, Jacques Urbanska partage avec l’audience une série d’œuvres que l’on peut retrouver en ligne, pour les remettre dans le contexte et engager une discussion sur les sujets qu’elles abordent ou les questions qu’elles soulèvent.

 

The Brussels event Smart City for Culture event provides an overview of the digital [r]evolution in the creation, dissemination and participation in art and culture. Are you part of the culture today? Or just curious to discover the evolutions of the world of culture in the digital age? Join us on June 13th!

Jacques Urbanska, project manager at Transcultures proposes a series of arts-science works on the big screen, a roundtable on “Creative & Cultural Networks, a world in networks to fight against withdrawal where several speakers will share their experiences that show how networks are now an active part of civil society, and a workshop around “Arts and hacktivism”. From works by artists, hackers, makers, engaged in the digital age, Jacques Urbanska shares with the audience a series of works that can be found online, putting them in context and engaging A discussion of the issues they raise or the issues they raise.

New Technologies in Contemporary Art @ Art Brussels Talks 2017

20 April 2017

Media art, tech art, web art, digital art, time based media art…What, why and where to?

ticket (free) : https://www.eventbrite.fr/e/billets-new-technologies-in-contemporary-art-art-brussels-talks-2017-33495097739

This panel will examine the recent developments of technology in contemporary art and highlight its importance in relation to a transition into a digital society.

Alain Servais (collector, Belgium), talks to Valentina Volchkova (International Director Pace gallery, Paris), and Hampus Lindwall (collector, Sweden) to assess the role of digital technology in art and discuss how it has changed since it gained public attention in the late 90’s.

Through the work of JODI and Felix Luque Sánchez, they will explore how artists are responding to technology as a new tool and the different aspects and problematics that digital and technological methods bring to light, as preservation, access and property.

Moderated by Alain Servais, with the participation of:
Hampus Lindwall, collector (Sweden)
Valentina Volchkova, International Director Pace gallery (Paris) JODI, artists (Netherlands – Belgium)
Félix Luque Sánchez, artist (Belgium)

This talk is a part of Art Brussels Talks 2017 and is coordinated with the help of :
>> Vincent Matthu, Co-founders of RLTY.
RLTY is an online resource and communication tool for the development of new technologies in the art market.
>>> Jacques Urbanska, digital art(s) project manager at Transcultures, Belgian Center for digital & sound cultures, Media Artist, art curator, and founder of a large information web network on « Art(s) + Science(s) » thematic.

F.O.O.R. – Forum Ouvert Oeuvres et Recherches

25 November 2016

Je remplacerai Philippe Franck à la table ronde Comment assurer une diffusion d’oeuvres issues de collaborations entre artistes et chercheurs? Le point de vue de structures culturelles lors de ce forum

Depuis 2010, de nombreuses collaborations entre artistes et chercheurs ont vu le jour en région, créant des avancées significatives dans les activités de ces deux communautés. L’événement  F O O R – Forum Ouvert Oeuvres et Recherches, organisé le 2 décembre à LILLIAD learning center innovation (campus de l’Université de Lille Sciences et Technologies)  a pour objectif de construire un premier bilan de plus de 5 ans de projets Art/Sciences-Technologies en région et en Belgique, mais surtout de préparer le futur et d’ouvrir les discussions sur une stratégie de pérennisation. L’après-midi sera  consacrée aux questions de production et de diffusion des œuvres.

Après cette journée de réflexion, FOOR se prolonge au Fresnoy, studio national des arts contemporains (Tourcoing) avec la visite de l’exposition Panorama à 18h30 en présence de l’artiste Gwendal Sartre et des chercheurs partenaires de son oeuvre J’ai gravé dans ses cheveux , puis se termine avec la soirée Ivresse Digitale à 20h ; performances de Junkai Chen, Regina Demina (Alma), Noé Grenier/Gwendal Sartre/Akiko Okumura + films Gli elefanti di Annibale de Laura Haby, Focus on Infinity de Mathilde Lavenne, TACT de Thibaud Le Maguer.

  • 9h30 : Accueil par Olivier Colot, directeur du laboratoire CRIStAL, Ilse Depraetere, Vice-présidente Recherche Université de Lille Sciences Humaines et Sociales, Olivier Las Vergnas, Vice-président délégué culture et patrimoine scientifique Université de Lille Sciences et Technologies, et Eric Prigent, coordinateur pédagogique arts numériques au  Fresnoy.
  • 10h – 10h45 : Clarisse Bardiot, maître de conférences en Arts et Humanités Numériques (UVHC/laboratoire DeVisu).

Le cinquantième anniversaire de 9 Evenings: Theatre & Engineering. Présentation à partir des archives de la manifestation.

  • 11h – 12h30 : Retour d’expérience de 5 ans de projets Art/Sciences-Technologies en Hauts de France et Belgique à partir d’exemples

Véronique Beland, artiste : As we are blind avec Mathieu Giraud, chercheur en Informatique (CNRS/Algomus), et This is Major Tom to Ground Control avec Rémi Gilleron, professeur en Informatique (Université de Lille/INRIA Magnet).

Pauline de Chalendar, artiste : A main levée avec Samuel Degrande, ingénieur de recherches en Informatique (CNRS/INRIA Mint), et La place du Chahut, projet en cours en collaboration avec le CEA-LIST.

Francois Zajega, artiste et développeur : Fragments #43 44 , et Tanukis  avec Radhwan Ben Madhkour, chercheur en Informatique (NUMEDIART/UMons).

  • 12h30 – 14h00 : Réseautage et repas
  • 14h – 14h45 : Annick Bureaud, critique d’art et chercheuse indépendante dans le champ de l’art et des technosciences, directrice de Leonardo/Olats.

Tour d’horizons des expériences Arts/Sciences conduites à l’étranger au regard de l’initiative Oeuvres et Recherches.

  • 15h – 16h : Comment créer les conditions adéquates pour que les artistes produisent en collaboration avec le monde académique? Le point de vue de producteurs et de chercheurs.

Lucie Orbie, Secrétaire Générale, 50° Nord / Nathalie Stefanov, Professeur d’enseignement artistique, ESA Tourcoing/ Mathieu Argaud, producteur, BIPOLAR  /  Christian Jacquemin, professeur, Université Paris-Sud  / Thierry Dutoit, directeur de recherche, Université de Mons – Institut NUMEDIART.

  • 16h – 17h : Comment assurer une diffusion d’oeuvres issues de collaborations entre artistes et chercheurs? Le point de vue de structures culturelles.

Philippe Franck, historien de l’art, directeur de Transcultures ; Thierry Lesueur, Lille3000 ; Nicolas Ammeux, directeur de la Maison Folie de Beaulieu, Lille Ville d’art du Futur ; Carine Le Malet, le Cube

  • 17h – 17h 30 : Conclusion : vers un plan d’action 2017-2020.

Les grandes lignes du programme interreg C2L3Play par Thierry Dutoit, directeur de l’institut NUMEDIART (UMons), et Huseyin Cakmak, coordinateur de projet.

gratuit – réservation

Organisation : cristal.univ-lille.frlefresnoy.net

Since 2010, numerous collaborations between artists and researchers have emerged, creating significant advances in the activities of these two communities. The event FOOR – Open Forum Works & Researches, organized on 2 December at LILLIAD learning center innovation (campus of the University of Lille – Sciences and Technologies) aims to build a first assessment of more than 5 years of Art/Science projects -Technologies between the North of France and Belgium, but above all to prepare the future and open discussions on a strategy of sustainability. The afternoon (featuring presentations and round tables on various issues of the collaboration between artists and researchers/laboratoires) will be devoted to the production and dissemination of works.

After this day of reflection, FOOR invites the participants to the Fresnoy, national studio of the contemporary arts (Tourcoing) to visit the exhibition Panorama at 6:30 pm in the presence of the artist Gwendal Sartre and the research partners of his work J’ai gravé dans ses cheveux , then ends with the evening Ivresse Digitale at 8pm featuring performances by (Junkai Chen, Regina Demina (Alma), Noé Grenier/Gwendal Sartre/Akiko Okumura + films Gli elefanti di Annibale by Laura Haby, Focus on Infinity by Mathilde Lavenne, TACT by Thibaud Le Maguer.

Culture Meet-up#20 : Arts numériques @ KIKK festival

31 October 2016

En ce mois de novembre, focus sur les arts numériques avec une introduction à ce secteur en pleine explosion. Mélangés à toutes les sauces, proposés dans de nombreux festivals dédiés ou soudainement programmateur d’arts numériques, enseigné, proposé en workshop pour le grand public ou en masterclass pour les professionnels, ce champ d’expression artistique, dont le premier festival Ars Electronica date de 1979 déjà, a vu son intérêt atteindre des proportions incroyables. Les arts dits numériques sont devenus incontournables.

Ce Culture Meet-up aura à cœur de permettre aux opérateurs culturels et curieux de découvrir et appréhender ce secteur dans ces différentes facettes grâce aux expériences de nos intervenants.

Les intervenants:
– Dorian Meeus, Les Garages Numériques
– Laurence Beckers, ex-chargée de projets – programmation numérique à Mons 2015 – Capitale Culturelle Européenne
– Martin Waroux, Chargé de cours en Arts Numériques à Arts² / AN-Arts²
– Vincent Delvaux, commissaire d’exposition

Modérateur: Jacques Urbanska, chargé de projets/missions arts numériques à Transcultures asbl


Culture Meet-up? Rencontre entre professionnels de la culture.

Pour un décloisonnement culturel – entre les disciplines artistiques, les cultures dites savantes et dites populaires, les secteurs privés et publics et les métiers de la culture – pour créer une émulation et des rencontres et pour créer un réseau qui reflète véritablement la culture dans sa globalité.

Les Culture Meet-Up sont gratuits, ouverts à tous, informels, non institutionnels, récupérés par aucun parti politique ni par aucun organisme et permettent à nous, pro de la culture de mieux se connaître et de partager.

Quelle radicalité, hier et aujourd’hui ? Arts & hacktivism conférence – BIP2016

29 August 2016

Soirée : Quelle radicalité, hier et aujourd’hui ?
VIDEOGRAPHIE(S), une émission télé contre la télé

Panorama des moments forts de l’émission TV pionnière Vidéographie(s), avec le témoignage de deux de ses fondateurs et animateurs, Robert Stéphane et Jacques Delcuvellerie.

L’émission Vidéographie(s), qui émane de la RTBF-Liège, est diffusée à partir de 1976. Elle est née d’un refus et d’une résistance farouche aux formes de la télévision traditionnelle. A travers des usages participatifs de la vidéo légère, des espaces d’expression dédiés aux groupes minorisés et à une programmation artistique radicale et expérimentale, Vidéographie(s) a fait date dans l’histoire de la télé. Visionnement d’une sélection d’extraits, dont certains inédits et présentation commentée par Robert Stéphane et Jacques Delcuvellerie.

Arts & Hacktivism (conférence)
En partenariat avec Transcultures

Jacques Urbanska parle de la relation entre arts, technologie et politique, en s’appuyant sur divers exemples d’hacktivisme, cette forme numérique qui allie création et engagement.

Acteur et metteur en scène de formation (Conservatoire Royal de Liège), Jacques Urbanska s’oriente en 2007 vers la performance et les arts numériques. Ses projets vont de la performance multimédia, l’installation interactive aux arts en réseaux.

Depuis 2010, il a construit un très large réseau d’information sur le champ des arts + science/technologie/recherche/innovation (arts-numeriques.info) et il est chargé des projets arts numériques et réseaux chez Transcultures, Centre des cultures numériques et sonores de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

BIP2016
10ème édition de BIP, Biennale de l’Image Possible

Dans un monde où le visuel sous toutes ses formes occupe une fonction centrale dans notre rapport à l’autre et à la société, l’Image Possible est une nouvelle appellation qui veut explorer les enjeux et l’actualité de ce “devenir-image” du monde. Avec les développements technologiques incessants, l’hybridation des disciplines artistiques et la présence massive des images et des écrans dans le quotidien, les régimes d’images sont de plus en plus poreux les uns envers les autres et circulent à travers les territoires (artistiques, culturels, médiatiques, intimes, etc.)

Beaucoup d’artistes choisissent désormais un médium parce qu’il se révèle approprié à leur propos, passant allégrement de la photo à la vidéo, via l’objet, le pictural, l’installation, le mapping, voire les hologrammes ou la performance. Cette évolution place dorénavant la photographie, comme les autres médias, dans des réseaux où l’hybridité et la perméabilité des frontières, des statuts et des genres se révèlent décisifs.

BIP comme Biennale de l’Image Possible voudrait témoigner, pour cette édition et les suivantes, de cette vaste problématique de la (l’im)puissance de l’image au XXe et surtout au XXIe siècle. L’Image Possible remplace dorénavant le traditionnel thème. La dimension prospective du “possible”, voire sa résonance d’espoir, nous emmènera vers des propositions visuelles métissées et hétérogènes. BIP défend un art qui prend le risque des autres arts, qui les questionne, les influence et se laisse contaminer en retour. Après avoir travaillé pendant de nombreuses années autour de diverses thématiques (le Territoire, le Contrôle, l’Amour, la Croyance,…), BIP s’oriente à présent vers une exploration plus libre et plus ouverte du champ visuel, toujours plus mixte, métissé, toujours plus riche d’impuretés.

Vidéos, films, photographies, projections, nouveaux médias et installations sont présentés en combinaison et déploient les formes possibles et les statuts variés de l’image analogique ou digitale, fixe ou en mouvement, la triturent, l’explorent, la renversent ou la rétablissent. Hors de ces régimes et manifestations d’images composites, il apparaît que l’image n’a peut-être jamais été autant « possible » qu’aujourd’hui…

Vidéographies 4.0 – Arts & Hacktivisme – La Trois RTBF

27 June 2016

Conception et présentation le l’émission Vidéographies 4.0 – Arts & Hacktivisme qui sera diffusée ce samedi 02 juillet 2016 sur la troisième chaine de la RTBF.

Avec une sélection d’artistes reprenant des oeuvres de : Adam Harvey (De/USA), Alessandro Ludovico + Paolo Cirio (It), Christoph Wachter & Mathias Jud (Ch), La compagnie Le Clair Obscur/Frederic Deslias (Fr), Digital Kitchen (USA), Dries Depoorter (Be), Emmanuel Pire (Be), Esra’a Al Shafei (Bh), Eva & Franco Mattes/0100101110101101.org (It/USA), Futureperfect (USA), Gilberto Esparza (Mx), Jacob Tonski (USA ), Jacques Servin & Igor Vamos/The Yes Men (USA), Josh Begley (USA), Josh On + Futurefarmers group (USA), Julian Oliver (NZ/De) & Danja Vasiliev (Ru/De), Julius von Bismarck (De), Ztohoven (Cz)…

Pour célébrer les 40 ans de l’association, Vidéographies présente Vidéographies 4.0, une série de 10 émissions de télévision diffusées sur la Trois, chaque premier samedi du mois.

Vidéographies 4.0 poursuit deux objectifs. Le premier est la valorisation du patrimoine de Vidéographie, l’émission avant-gardiste diffusée de 1976 à 1986. A l’époque, de nombreux artistes sont diffusés par Vidéographie. Parmi eux, on retrouve les frères Dardenne, Bill Viola, Jacques Charlier, Jean-Claude Riga ou encore Jacques Lizène. Devenus figures incontournables de l’art vidéo, Vidéographies 4.0 entend programmer des vidéos et des documents rares. Le second objectif de l’émission est de partager ce qui se fait aujourd’hui d’innovant sur la scène des arts et des nouvelles technologies.

Le Fonds Vidéographie, ce sont plus de 130 émissions enregistrées et produites au Centre de production de Liège de la RTBF entre 1976 et 1986, en d’autres termes, les archives de l’émission culte Vidéographie. Alors que l’art vidéo est encore un art émergent, né d’une technologie qui démocratise le geste de filmer, artistes, collectifs et collectivités s’en emparent pour créer, communiquer et innover. Nombre d’entre eux se retrouvent dans ces archives uniques, de Nam June Paik et Wolf Vostell à Bill Viola et Laurie Anderson en passant par Jacques-Louis et Danièle Nyst, Jacques Charlier, Jacques Lizène, Brigitte Fontaine, Patti Smith et les frères Dardenne. Sans oublier les expérimentations de télévision participative et citoyenne.

To celebrate its 40 years of existence, Vidéographies (cultural organisation based in Liège) present “Vidéographies 4.0” is a series of 10 television programs broadcast on the third channel of the RTBF ( French speaking Belgian Public Television), the first Saturday of each month throughout the year 2016.’Vidéographies 4.0′ has two objectives. The first is the development of precious Vidéographies heritage, (video by Bill Viola, Laurie Anderson, Nam June Paik and many more) aired from 1976 to 1986 on RTBF. The second objective of the program is to share what is innovative today in the field of digital cultures. For this sixth issue, Vidéographies asked Jacques Urbanska (Transcultures, artsnumeriques.info) to conveive and present a program around the theme “Arts & Hacktivim” aired on July 2, 2016 at midnight.

Conversation entre Nicolas Maigret et Jacques Urbanska (avec Philippe Franck)

20 May 2016

Invité à la mi-2016 par le Musée de Beaux Arts de Mons (BAM) à proposer une sélection d’oeuvres numériques en écho à l’exposition Premiers vidéastes – Terry Fox/Bill Viola qui y est montrée, Transcultures a présenté, en première belge, l’installation connectée The Pirate Cinema de Nicolas Maigret (France) qui rend compte de l’activité invisible et de la géographie du processus de partage pair-à-pair (P2P).

Une conversation entre Nicolas et Jacques Urbanska (chargé de missions arts numériques/réseaux), interviewé par Philippe Franck (directeur de Transcultures) et filmée à la résidence de Transcultures à Mons.

Autour de cette installation, on pouvait aussi retrouver une sélection de vidéos où son et images numériques interagissent : Christophe Bailleau, Régis Cotentin (sur une musique Paradise Now), Natalia de Mello (sur une musique Isa Belle+Paradise Now), Thomas Israël, Radio Prague, Pao Paixao (sur une musique de Phil Maggi), Jacques Urbanska & Paulo do Santos, François Zajéga (sur une musique Gauthier Keyaerts).

Rencontre sur les archives avec la SCAM + Appel à projets/résidence – Mundaneum

12 April 2016

Je présenterai Transcultures et l’appel à projet lors de cet événement

Ondes de choc : la Scam et le Mundaneum vous invitent à découvrir la Nuit de la Radio de la Scam dans l’espace magique du Mundaneum, le « Google de papier » à Mons !

Appel à projets : Ce voyage dans les archives sera l’occasion de lancer, en partenariat avec Transcultures, un appel à candidatures pour la conception d’un projet inspiré des ressources du Mundaneum, les archives personnelles de ses fondateurs Paul Otlet et Henri La Fontaine étant désormais dans le domaine public.

Toutes les info sur l’appel

I will present Transcultures and the call for projects at the event

Ondes de choc: The Scam and the Mundaneum invite you to discover the Night of Radio @ Mundaneum, the “Google of paper” in Mons!

Call for proposals: This journey into the archives will be the occasion to launch, in partnership with Transcultures, a call for applications for a project inspired by the Mundaneum resources, since the private archives of the founders Paul Otlet and Henri La Fontaine are now in the public domain . More info on April 22nd!

Forum From Digital to Culture – Transnumériques #5 / Mons2015

16 November 2015

La place des cultures numériques dans le développement des industries créatives aujourd’hui et demain

Transcultures, propose un temps de la discussion et de réflexion autour du rôle et de la place des cultures numériques dans les industries créatives aujourd’hui. Alors que cette notion au cœur de nombreux programmes et initiatives, on peut s’interroger sur le rôle et la place des cultures numériques et ses croisements avec d’autres domaines dont celui de la recherche appliquée.

Modérateurs : Philippe Franck (directeur de Transcultures), Jacques Urbanska (artiste, chargé de projets réseau et arts numériques, community manager, consultant), Robert Stéphane (ancien administrateur-général de la RTBF, fondateur de Vidéographies à Liège)

Transcultures offers time for discussion and reflection on the role and place of the digital culture in the creative industries today. While this notion is at the heart of many programs and initiatives, we can wonder about the role and place of digital culture and its intersections with other fields, including applied research.

In 2015, the Minister of Culture of the Federation Wallonie-Brussels Joëlle Milquet launches as part of her initiative “Move the lines”, a “digital dome” to think, with various operators, on new proposals. Wallonia is about to launch a new framework program Creative Wallonia. Multiple networks, platforms, clusters and hubs are developed here and abroad to pool energies to creativity and innovation again in hyphen. What is the role of arts and digital cultures? What roles can they play in these societal-techno-economic changes? Aren’t we risking losing artistic dimensions in a constellation that is too broad? How to reposition, in this context, the artistic and the most “innovative” cultural spheres while not erasing their specific cities? Here are some fundamental issues among others that will be at this time of discussion and reflection (rather than presentation or promotion) with speakers invited to share their views and various experiences. The opportunity to take an inventory and ideas also with the will to contribute concretely to advance thinking and action in favor of the development of art and digital culture in this new paradigm.

Course of the day: From an introduction which gives food for thought, several roundtables moderated by Transcultures sessions with speakers from different backgrounds grouped by theme, are offered with a place also given to discussion with the public.

11:00 > 12:30 – Conférence – Jean-Paul Fourmentraux (sociologue-Marseille)

Artistes de Laboratoire : Recherche et création à l’ère numérique

13:30 > 15:15 – Table ronde 1

Quels réseaux, initiatives stimulantes et croisements féconds entre cultures numériques, recherche appliquée et entreprises de pointe ?

  • Peter Friess présentant la DG Connect (Commission Européenne) et son programme STARTS.
  • Steven Hearn (président fondateur du groupe Scintillo qui anime un écosystème de 17 filiales dédiées à la culture dont l’agence d’ingénierie culturelle Le Troisième Pôle et La Gaité Lyrique à Paris)
  • Joëlle Tilemanne(chercheuse, responsable de l’analyse de la capture de mouvement à l’Institut de Recherche pour les technologies et arts numériques numediart/Université de Mons, et coordinatrice de la start up Hovertone)
  • Delphine Jenart (directrice adjointe du Mundaneum)

15:45 > 17:15 – Table ronde 2

Quels spécificités et développements aujourd’hui et demain pour les arts/cultures numériques et nouvelles formes hybrides dans le contexte des industries créatives ? Comment accompagner, stimuler les émergences numériques au sein des écoles d’art et partenaires pédagogiques ?

  • François Vallée (coordinateur du centre d’arts visuels et numériques La Chambre Blanche-Québec)
  • Gabriel Soucheyre (directeur de Vidéoformes, Clermont-Ferrand)
  • Nicolas Ammeux (directeur de la Maison Folie Beaulieu) et Jérôme Copin (responsable art numérique de la
    Ville de Lille) pour La Quinzaine des arts du futur
  • Christian Vialard (professeur art numérique à l’ENSA Villa Arson – Nice)
  • Michel Cleempoel (responsable atelier arts numériques à Arts2 – Mons)
  • Bérengère Deroux (chargée de projet adjointe programme Digital – Mons2015)

Transnumériques Awards 2015 & GifWall @ Digital Art Festival Taipei

5 November 2015

Transcultures avait entamé un échange avec le centre, la fondation et le Digital Art Festival Taipei lors de l’édition 2015 de City Sonic, festival international des arts sonores. De mi novembre à mi décembre, le Digital Art Festival Taipei accueillera des artistes sonores et numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles soutenus par City Sonic et proposés par Transcultures.

Initié en 2006 par le Digital Art Center/Foundation Taipei, le Digital Art Festival Taipei met en avant des expressions artistiques innovantes et a choisi pour thème de cette édition la dystopie.

La sélection Transcultures accueillie une sélection de Gifs* (issues des Transnumériques Awards 2015) et GifWall de Haydirocket projets de curation menés par Jacques Urbanska, ainsi que : Gauthier Keyaerts et son installation/performance audio-visuelle interactive Fragments #43-44 ; Choir Mob et Handsketch, deux projets autour de l’instrument inventé numérique de Nicolas d’Alessandro ; Livescape performance de Stéphane Kozik avec également Digital Breakfast en format installation conçue avec Arnaud Eeckhout du collectif VOID ; une performance de Supernova et une sélection de vidéos (de Natalia de Mello, Régis Cotentin, Pastoral, Stéphane Kozik…) co-produites ou diffusées par Transcultures.

Ce projet d’échange est né lors d’une rencontre du RAN (Réseau Art Numérique), dont les deux structures sont partenaires, à l’occasion de la biennale des Bains Numériques 2014 initié par le Centre des Arts d’Enghien les Bains.

*Transnumeriques Awards – Art(s) & Network(s) 2015 (spécial Gifs) : _blank – Eric Juth – Alix Desaubliaux – Anne-Marie Bouchard – Benjamin Rosenthal – Bob (Mauricio Sanhueza) – Michael Szpakowski – Cesar Escudero Andaluz – Chiara (Passa) – Chris Collins – Chris Timms – Colin Raff – Domenico Dom Barra – Dorianne Wotton – Francois Beaurain – Francoise Gamma – Gustavo Torres – Haidyroket – Harold Charre – Igor Stromajer – jim punk – Julian Glander – Julien Deswaef – Krefer – kyttenjanae – Laura Brothers – Yannick Dubois – Luca Moroni – Margot Bowman – Mariano Equizzi – Maxime Dardenne – Maxine – Milos Rajkovic aka Sholim – Nick Kegeyan – Nicolas Boillot – Omar_Sailhan_RISE – peekasso – Peter Burr – Pierre Andreotti – Ralph Klewitz – Rose Keeler  – Scott Gelber – Siyu Mao – Skip Hursh – Bill Tavis – Thom Rugo  – Tom Moody – Tugce Senogul – Thierry Verbeeck – YoMeryl – Zack Dougherty… (voir spamm.be).

Since the recent edition of City Sonic, Transcultures has launched an exchange with the Digital Art Centre and Foundation of Taipei. In November, the Digital Art Festival Taipei will host sound and digital artists from Wallonia-Brussels Federation supported City Sonic and proposed by Transcultures.

Initiated in 2006 by the Center & Foundation of Digital Art Taipe, the Taipei Digital Art Festival highlights innovative artistic expressions and has chosen for this edition the theme of dystopia. The Transcultures selection for the festival features Haydirocket’s Gif Wall, an international Gif show (‘Transnumériques Awards-Arts & Networks’) curated by Jacques Urbanska. Also : interactive/participative installations by Nicolas d’Alessandro, Gauthier Keyaerts, Stéphane Kozik & Arnaud Eeckhout from VOID ; performances by around Stéphane Kozik aka Livescape ; Supernova and a selection of video (by Natalia de Mello, Régis Cotentin, Pastoral, Stéphane Kozik, …) co-produced or distributed by Transcultures.

This project borned at the RAN-DAN (Réseau Art Numérique – Digital Art Network), at the occasion of biennale des Bains Numériques 2014 initiated by the Centre des Arts of Enghien les Bains.

Marionnettes & Arts Numériques – Table ronde

9 October 2015

Pour un développement des interactions entre Arts de la Marionnette et Arts du Numérique en Fédération Wallonie-Bruxelles

L’apparition des nouvelles technologies puis du numérique a transformé la notion même de manipulation, le rapport à jeu, à l’espace et à l’objet marionnette. Les technologies numériques sont venues démultiplier les outils du metteur en scène-marionnettiste au service des dramaturgies et des écritures du plateau.

Fort de vouloir faire de la Fédération Wallonie-Bruxelles un territoire marionnettique de pointe dans le développement d’échanges et d’interactions entre arts de la marionnette et arts du numérique, le Centre de la Marionnette profite du festival pour réunir la profession autour de plusieurs institutions spécialisées dans les cultures numérique.

A travers cette rencontre et grâce aux témoignages des intervenants invités, il s’agit d’échanger et de définir les besoins et les envies puis d’établir des pistes de réflexions pour la mise en place d’éventuels dispositifs transectoriels.

A la table ronde : Anne Huybrechts, (Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelle, Cellule arts numériques) Jacques Urbanska (Transcultures), Caroline Prévinaire (Artiste)…

*visuel : Tanukis > François Zajéga

Intervention sur YouFM pour la Sonic Radio

12 September 2015

Sonic Radio, c’est la radio du festival City Sonic, lancée en 2009, qui vous propose des interviews, jingles, comptes-rendus, déambulations et autres surprises sonores de première main réalisés à chaud pendant le montage et l’ouverture du festival et diffusé sur le site web du festival ainsi que via des décrochages de radios indie complices.

Cette année YouFM est de nouveau de la partie et la Sonic Radio sera coordonnée, en lien avec l’équipe de Transcultures, par Gilles Malatray (lire l’interview de l’édition 2014) et Zoe Tabourdiot.

Parallèlement à cela, la Sonic Radio couvre les grands événements et temps forts du festival City Sonic.

Podcast sur mon passage 2015 où j’interviewe également les 2 animateurs de la radio sur leurs parcours artistiques…

Conférence Netart et Hacktivism – Jacques Urbanska – Forum Mondial de la Langue Française

16 July 2015

Introduction à un Net Art hacktiviste illustrée par de nombreux exemples d’œuvres connectées ou issues de la culture Web, qui utilisent les réseaux comme matière première de création et de militantisme.

Cette conférence propose une première introduction à un Net Art hacktiviste illustrée par de nombreux exemples d’œuvres connectées ou issues de la culture Web, qui utilisent les réseaux comme matière première de création et de militantisme.

Si le terme Net Art regroupe encore aujourd’hui toutes une série d’œuvres conçues par, pour et avec le réseau Internet, des différences notables sont apparues entre ceux qui utilisent le Web pour produire des œuvres plastiques destinées à être diffusées via le réseau et quasi exclusivement sur écran et d’autres formes qui rompent avec cette configuration habituelle.

plus d’info sur le site du Forum

liens sur le netart ou l’hacktivime

visuel (tks : Revisiting the Curious World of Art & Hacktivism – Marc Garrettfurtherfield.org)

GIF IT! #1 > Living Gif Art – Paris

1 June 2015

Dans le cadre des Transnumeriques Awards 2015 – spécial Gifs, Transcultures soutient l’initiative de Gifarte : une exposition de Gifs animés imprimés. Jacques Urbanska, artiste multimédia et chargé des projets arts numériques chez Transcultures introduira cette exposition par une courte intervention sur le netart.

GIF IT! – L’exposition qui donne vie au GIF Art ! Les animations se déclenchent lors d’un passage autour des œuvres via une illusion d’optique. Pas besoin d’écran ni de source d’énergie. Pour sa première édition, Gif It! présentera le travail en tirages limitées de 8 artistes internationaux, dont 2 Français.

In the framework of the Transnumeriques Awards 2015 Special Gifs, Transcultures supports the initiative of Gifarte: an exhibition of printed Animated gifs. Jacques Urbanska, multimedia artist and mediaart project manager at Transcultures will introduce this exhibition by a short speech on the netart.
GIF IT! – The exhibition that pulls GIFs out of screens ! The animation is triggered when moving around the artworks via an optical illusion. No need of screen or energy source.

more info : gif-it.gallery

Gif-it-1_Gifarte_GifIntro_Transcultures-2015

Artistes/Artists

Eran Hilleli & Ori Toor : eranhill.tumblr.com / +oritoor.tumblr.com
Sholim : milosrajkovic.tumblr.com
Nico Tepo : nicotepo.com
Bill Domonkos : billdomonkos.tumblr.com
François Beaurain : francoisbeaurain.tumblr.com
Joe Winograd : joewinograd.tumblr.com
Vasya Kolotusha : vasyakolotusha.tumblr.com
PATAKK : patakk.tumblr.com

Programme / Program

≋­ 11 JUIN – Vernissage / Inauguration ≋

~ 19h – 19h30 : Intervention > Jacques Urbanska.
~ 20h – 21h30 : Aƥrịḻe (BYE BYE OCEAN / PERMALNK)
~ 22h – 23h : Chemical Nation (Live)

≋ 24 JUIN – Journée de clôture / Closing Day ≋

~ 10h – 23h > Projection: Oof aka Jaïs Elalouf
~ 21h > Jugurtha (Dj-Set)

Partenaires / Partners
Transcultures asbl
spamm.be
Radiomarais
TheChemistry Mgzne
Beware

Ouvert du Lundi au Vendredi, de 10h a 19h30 – entrée libre
Open Monday to Friday, 10am to 7.30pm – free entry

Débat : Comment le web 2.0 révolutionne-t-il nos pratiques culturelles ?

12 May 2015

L’équipe wezaart vous invite à participer à l’échange, en présence de :

  • Luc HOSSEPIED, animateur du débat
    journaliste et galeriste à La plus petite galerie du monde (OU PRESQUE)
  • Nicolas AMMEUX, directeur de la Maison Folie Beaulieu (Lomme)
  • Jérôme COPIN, adjoint au directeur des arts du spectacle et chef de projets “Lille, Ville d’Arts du Futur” – Mairie de Lille
  • Benoît GARET, directeur de l’association RIF
  • Gary LOMPREZ, co-fondateur de wezaart
  • Christian MAHIEU, sociologue et chercheur au laboratoire LEM (Lille Economie et Management) du CNRS
  • Jacques URBANSKA, artiste multimedia et consultant web strategy

Le débat sera suivi d’un cocktail dinatoire à partir de 18h30

Entrée libre sur réservation
> https://yurplan.com/event/Comment-le-web-revolutionne-t-il-nos-pratiques-culturelles/4658

Table ronde : Qu’est-ce qu’une oeuvre d’art numérique – Festival Videoformes

14 March 2015

À l’occasion de ses 30 ans, VIDEOFORMES souhaite inviter professionnels et publics à réfléchir ensemble sur les difficultés à définir l’art numérique. Historique, inventaire, tentative de définition, quels critères ? Esthétique des courants de l’art contemporain, media, diversité des formes, des supports, des modes de diffusion, immatérialité, mode de production, place du spectateur… questions et controverses.Modératrice : Elise Aspord, docteur en Histoire de l’art (thèse Art et Intelligence, vie artificielle et robotique, Paris X, 2007).

Intervenants :

David-Olivier Lartigaud est professeur spécialisé en théorie et pratiques numériques à l’ESAD (école supérieure d’art et design) de Saint-Étienne. Il est également coordinateur et co-responsable du laboratoire Recherches Ouvertes en Art, Design et Nouveaux Médias [RANDOM (lab)] de ce même établissement. Docteur en Art et Sciences de l’Art (Esthétique), il est chargé de cours en Master « Art et Numérique » à l’UFR 04 de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Publications récentes : direction de l’ouvrage ART++ aux éditions HYX, Orléans, 2011. David-Olivier LARTIGAUD est co-comissaire avec Samuel VERMEIL de l’exposition A-T-T-E-N-T-I-O-N de la prochaine Biennale Internationale Design Saint-Étienne du 12 mars au 12 avril 2015.

Jean-Paul Fargier : réalisateur et producteur de télévision, auteur et journaliste, critique d’art et de cinéma, professeur de cinéma, il vit et travaille à Paris. Il a écrit pour La Tribune socialiste (1967-70), Cinéthique (1968-73), Les Cahiers du cinéma (1978-89), Le Monde (1980-82 et 1993-1996), Libération (1982-83), Art Press, Turbulences Vidéo… Outre plusieurs ouvrages, dont deux romans, il a publié des recueils d’articles tels que Tivi ou Tivi pas et des textes collectifs variés, comme Où va la vidéo ? qu’il a par ailleurs dirigé. Il a également organisé une exposition du même nom au festival d’Avignon en 1986, exposition qui a marqué l’histoire de l’art vidéo en France. Plus récemment, il a écrit un livre et réalisé un film sur Bill Viola à l’occasion de sa rétrospective au Grand Palais en 2014.

Philippe Franck : historien de l’art, producteur, créateur sonore et intermédiatique, et directeur de Transcultures, Centre des cultures numériques et sonores (Mons, Belgique). Il est le fondateur et directeur artistique du festival international des arts sonores City Sonic (2003) et des Transnumériques, biennale des cultures numériques (2005). Il a été commissaire artistique de nombreuses autres manifestations d’arts contemporains, audio, hybrides et numériques en Europe et à l’international. Il est le coordinateur des Pépinières européennes pour Jeunes Artistes en Fédération Wallonie-Bruxelles. Depuis 2010, il est aussi responsable des musiques actuelles, des arts sonores et de la création interdisciplinaire au centre culturel transfrontalier le Manège Mons. Il enseigne les arts numériques et l’analyse des médias et multimédias dans deux écoles d’art. Il a produit ou participé à de nombreux disques et dirigé plusieurs ouvrages collectifs sur les musiques contemporaines, les arts de la scène, les arts numériques et/ou sonores publiés principalement par La Lettre Volée. En 2014, il a réalisé un documentaire « Bernard Heidsieck, la poésie en action », avec Anne-Laure Chamboissier et en collaboration avec Gilles Coudert.

Jacques Urbanska : comédien/metteur en scène de formation, Jacques Urbanska vit et travaille en Belgique.
Chargé de projets Media Arts et Art en réseaux, il intervient dans le développement des projets qui ont trait aux arts numériques. Il apporte son expertise et son soutien aussi bien dans la création des dossiers, la mise en œuvre des différents programmes de Transcultures, que comme curateur. Il assure la présence Web de Transcultures et renforce son réseau sur Internet. En 2007, il s’oriente plus clairement vers la performance et les arts numériques. Ses projets vont de la performance multimédia aux arts en réseaux. Depuis 2010, il a construit un très grand réseau d’information sur les arts numériques (arts-numeriques.info), mais également sur divers thèmes politico-sociétaux (voir ses twitter fukushima_actu,revolution_info, occupy_USA, Belgique_info, sarkozy_info…). Il est consultant « Web Strategy » pour différentes structures publiques et privées. Il est également chargé de la présence Web de l’ONG Echos Communication.

Net Art et Hacktivism – Conférence de Jacques Urbanska – Ecole d’Art de Valenciennes

12 December 2014

conférence illustrée (1h30)

Cette conférence propose une première introduction à un Net Art hacktiviste illustrée par de nombreux exemples d’œuvres connectées ou issues de la culture Web, qui utilisent les réseaux comme matière première de création et de militantisme.

Si le terme Net Art regroupe encore aujourd’hui toutes une série d’œuvres conçues par, pour et avec le réseau Internet, des différences notables sont apparues entre ceux qui utilisent le Web pour produire des œuvres plastiques destinées à être diffusées via le réseau et quasi exclusivement sur écran et d’autres formes qui rompent avec cette configuration habituelle.

Avec l’arrivée du Web 2.0 et des réseaux sociaux à la moitié des années 2000, une nouvelle génération d’artistes s’est emparée de ces nouveaux territoires de création et de détournement. Leur hyperactivité, leur hyperproductivité et la viralité décuplée ont et amplifient toujours considérablement leurs présences. Plus rares et discrets sont ceux qui se sont attelés à explorer les réseaux comme moyen de réinventer les limites et les règles qui régissent l’Internet actuel, d’en montrer la fragilité ou d’accélérer sa dissolution dans la « vie réelle » (IRL). Ces derniers ont plutôt tendance à « sortir » de la dualité Web-Ecran, à utiliser les objets connectés ou à en inventer, à travailler sur des nouvelles interfaces hommes-machines, à créer des outils et des plateformes communautaires, ou tout simplement à mettre en place de nouveau réseaux indépendants d’Internet…

Comme l’a très bien décrit Marc Wathieu (professeur art numériques à l’École de Recherche Graphique-Bruxelles – ERG) sur son site : « Les créateurs de projets activistes utilisent le web comme un média tactique (tactical media), au service d’interventions qui soulignent l’impact même de ces nouvelles technologies sur notre culture. Détournant ou retournant la technologie contre elle-même, utilisant le marketing, une nouvelle génération d’artistes subversifs et high-tech crée de nouveaux espaces d’actions publiques. Dans la foulée des mouvements anti-mondialisation et du sommet de Seattle, de nouvelles thématiques ont surgi: les OGN, la protection de la vie privée, la consommation responsable… ».

Conférence @ Café Numérique – Quinzaine numérique Tournai

10 October 2014

Joëlle Tillmanne (Université de Mons, Laboratoire de théorie du circuit et du signal), Nicolas d’Alessandro (chercheur à l’Institut de Recherche numediart et musicien), Jacques Urbanska (artiste, community manager, chargé de projets réseaux/numériques Transcultures) partageront leurs pratiques, leurs expériences, leurs savoir-faire dans le domaine des arts numériques et/ou du spectacle vivant + 20:00 présentations d’installations/performances par numediart et Het Firmament

Joëlle Tillmanne (University of Mons, Laboratory of theory of circuit and signal), Nicolas d’Alessandro (Institute of research numediart, researcher and musician), Jacques Urbanska (artist, community manager, in charge of networks/digital projects for Transcultures) will share their practices, experiences and expertise in the field of digital arts and/or performing arts + 20: 00 presentations installations / performances by numediart and Het Firmament

En partenariat avec le Café Numérique de Tournai ; Transcultures – Centre interdisciplinaire des cultures numériques et sonores; Numédiart – Institut pour les technologies des arts numériques.

Femmes, Net Art et Hacktivisme – conférence (Semaine d’étude Vie Féminine 2014)

27 June 2014

Dans le cadre de la “Semaine d’étude Vie Féminine 2014” organisée par l’association “Vie Feminine”, je donnerais une conférence qui introduira les notions de Netart, de hacking et d’activisme sur/via Internet, que l’on appelle généralement hacktivisme. Si dans l’esprit des hackers, on ne juge une personne ni sur sa condition, son apparence ou sa fortune… mais simplement sur ses capacités et ses réalisations, il y a encore peu de femmes dans ce milieu. Malgré tout, avec l’expansion d’Internet et des réseaux sociaux, elles sont de plus en plus nombreuses à faire entendre leurs voix. Des voix évidemment tintées de féminisme (parfois réinventé), qu’elles revendiquent haut et fort, mais pas seulement. Si cette conférence abordera bien entendu le monde de l’e-feminisne, elle essaiera surtout de présenter cet espace qu’est l’Internet aujourd’hui, comme outil possible pour agir sur le monde qui nous entoure et/ou le réinventer.

Support de conférence et collection de liens Web

ReWICs 2014 : conférence “Underground 2.0… les nouvelles cultures numériques alternatives”

22 April 2014

Cette conférence propose une première introduction à un Net Art hacktiviste1 illustrée par de nombreux exemples d’œuvres connectées ou issues de la culture Web, qui utilisent les réseaux comme matière première de création et de militantisme.

Si le terme Net Art regroupe encore aujourd’hui toutes une série d’œuvres conçues par, pour et avec le réseau Internet, des différences notables sont apparues entre ceux qui utilisent le Web pour produire des œuvres plastiques destinées à être diffusées via le réseau et quasi exclusivement sur écran et d’autres formes qui rompent avec cette configuration habituelle. Avec l’arrivée du Web 2.0 et des réseaux sociaux à la moitié des années 2000, une nouvelle génération d’artistes s’est emparée de ces nouveaux territoires de création et de détournement. Leur hyperactivité, leur hyperproductivité et la viralité décuplée ont et amplifient toujours considérablement leurs présences. Plus rares et discrets sont ceux qui se sont attelés à explorer les réseaux comme moyen de réinventer les limites et les règles qui régissent l’Internet actuel, d’en montrer la fragilité ou d’accélérer sa dissolution dans la « vie réelle » (IRL). Ces derniers ont plutôt tendance à « sortir » de la dualité Web-Ecran, à utiliser les objets connectés ou à en inventer, à travailler sur des nouvelles interfaces hommes-machines, à créer des outils et des plateformes communautaires, ou tout simplement à mettre en place de nouveau réseaux indépendants d’Internet…

Comme l’a très bien décrit Marc Wathieu sur son site : “Les créateurs de projets activistes utilisent le web comme un média tactique (tactical media), au service d’interventions qui soulignent l’impact même de ces nouvelles technologies sur notre culture. Détournant ou retournant la technologie contre elle-même, utilisant le marketing, une nouvelle génération d’artistes subversifs et high-tech crée de nouveaux espaces d’actions publiques. Dans la foulée des mouvements anti-mondialisation et du sommet de Seattle, de nouvelles thématiques ont surgi: les OGN, la protection de la vie privée, la consommation responsable…1“.

1 contraction de hacker et d’activiste
2 multimedialab.be

Floating attention > Memento Body > interview og Jacques Urbanska by Philippe Franck

28 October 2013

This interview was published in the monograph Memento Body of the media artist Thomas Israël (Editions La Lettre Volée 2012)

Lire cette interview en français

Philippe Franck : Can you take us back through your collaboration with Thomas Israël?

Jacques Urbanska : Like myself, Thomas started out in the performing arts [Conservatoire Royal de Liège/INSAS] and that is how we met. He was one of the performers in my project Les Lectures intimes. He even used this project to create his first multimedia performance: Horizon TröM. That was in 2005, and I helped direct the actors and in the production of a sound installation/performance. It was not an easy experience for Thomas: the project had begun one year earlier, in the form of a play (TröM), but the theatre’s management had withdrawn it from the programme two weeks before its scheduled première (for quite obscure reasons regarding differences of opinion about directing). Thomas was deeply affected by this. I was working at the time on walk-about shows/performances, so I offered to help and we had a few meetings. I quickly understood that he didn’t really need any help, just time and above all support. The work on TröM had in fact already generated a great deal of material: sound installations and videos, a corpus of texts, a visual universe and scenographic elements, etc., along with several ideas for interactive installations.

After only a few days of floating and hesitation, Thomas quite naturally identified the major outline of Horizon TröM. Although this experience was at first sight “negative”, it was in my view a turning point in Thomas’s artistic career. He broke away and distanced himself, to emerge not so much from the performing arts, but from a certain theatrical world in which he was beginning to feel constrained. This break made way for the exploration of other media, considered this time on their own merits rather than in terms of the requirements of the stage (as had been the case with TröM), including video art, sound art, real-time programming of processes and interactive processes, which redefine the notion of the spectator, etc. This enabled Thomas to redefine the possibilities offered to him and experience a true artistic renaissance.

Attention-Flotante_Interview-Jacques-Urbanska_Thomas-Israel-monographie_Percept-project

Given that these projects were more lightweight, collaboration also became easier and faster, as they required less implementation. Thomas always needed to “collaborate”, to surround himself with other people to create, but he is also someone who needs a wide berth of solitude. He draws his inspiration from a quite hermetic creative process: most multimedia projects—especially video—can adapt very easily to this tension between collaboration and solitude.

P. F.: What types of artistic exchanges did your work with Thomas generate?

J.U.: Percept was a research project exploring spectators’ perception, the body and digital movement. The digital, digitised, pixelised, reworked, corrected, perfected, deformed, adjustable, endlessly malleable body: an interfaced body that fades away in favour of the image that one wants to present of it.

We created short, choreographic sequences that were performed on the stage. These were filmed and then reworked digitally and interactively in real time. They were presented either via individual projection in an immersive box (the box in which the spectator was lying down; the lid being a screen on which the reworked result of what had happened on the stage was projected), or projections on several screens placed in the room that offered a different rendition from that seen in the box. The show was therefore individual and collective, resulting both from the performing arts (two body/movement performers), interactive, multimedia arts (two visual performers, and a sound performer).

Attention-Flotante_Interview-Jacques-Urbanska_Thomas-Israel-monographie_Horizon-Trom-project

This twofold affirmation of the body and its actions was deliberate on our part: that of the naked, revealed performer/dancer executing a choreographic trajectory, and its digital parallels: the body and its filtered actions, decontextualised and instantly recontextualised in the video and sound projections.

P. F.: What is your perception of Thomas’s œuvre and its development?

J.U.: Since 2006, Thomas has not stopped; he has worked on a succession of subsidised multimedia projects, festivals, residences, video directing and V-Jing works, exhibitions in galleries, museums and permanent works in the public space, etc. His production is clearly oriented towards new media, but also towards more traditional media/works. He has been involved in very small projects and in very hefty productions in terms of time and budget…

Read the entire interview

 

Memento-Body_Thomas-Israel_crop_Attention-egalement-flottante_Jacques-Urbanska-interview_Philippe-Franck_Art-Numerique_Mediaart

Memento Body > Attention flottante > interview de Jacques Urbanska par Philippe Franck

Cette interview est parue dans la monographie Memento Body de l’artiste multimédia Thomas Israël (Editions La Lettre Volée 2012)

Read the interview in english

Philippe Franck : Pouvez-vous retracer votre collaboration avec Thomas Israël ?

Jacques Urbanska : Tout comme moi, Thomas vient des arts de la scène [Conservatoire Royal de Liège/INSAS]. Nous nous sommes rencontrés par ce biais : il était un des performeurs de mon projet Les Lectures intimes. Il s’est d’ailleurs servi du projet dans la réalisation de sa première performance multimédia : Horizon TröM. C’était en 2005, et j’intervenais dans la direction des comédiens ainsi que dans la production d’une installation/ performance sonore. L’expérience n’avait pas été facile pour Thomas : un an plus tôt, le projet avait débuté sous forme de spectacle théâtral (TröM) et s’était vu retiré de l’affiche deux semaines avant la première par la direction du théâtre (pour des raisons assez obscures de points de vue divergents sur la mise en scène).

Thomas en avait été très affecté. Je travaillais à l’époque sur des spectacles/performances déambulatoires, je me suis donc proposé de l’aider et on s’est fait quelques réunions. Je me suis vite rendu compte qu’il n’avait pas vraiment besoin d’aide, mais juste de temps et surtout de soutien. Le travail sur TröM avait, en effet, déjà généré une matière importante : installations sonores et vidéos, corpus textuel, univers visuel, éléments scénographiques… et aussi quelques idées d’installations interactives. Après quelques jours de flottement et d’hésitation seulement, Thomas dégagea très naturellement les grandes lignes d’Horizon TröM. Il me semble que cette expérience, à première vue « négative », est très importante dans le cheminement artistique de Thomas. C’est un moment de rupture et d’éloignement, pas tant avec les arts de la scène, mais avec un certain milieu théâtral dont il était issu et dans lequel il commençait à se sentir à l’étroit. Et cette rupture a laissé une place libre pour l’exploration d’autres médiums, pris cette fois en tant que tels et non pour les besoins de la scène (comme c’était le cas pour TröM). L’art vidéo, l’art sonore, la programmation de processus en temps réel, interactifs, qui redéfinissent la notion de spectateur… c’était pour Thomas une redéfinition des possibilités qui s’offraient à lui et une véritable renaissance artistique.

Attention-Flotante_Interview-Jacques-Urbanska_Thomas-Israel-monographie_Horizon-Trom-project

Les projets étant plus légers, les collaborations étaient aussi plus faciles, plus rapides, car elles demandaient moins de mise en œuvre. Thomas a toujours eu besoin de « collaborer », de s’entourer d’autres personnes pour créer, mais c’est aussi quelqu’un qui a besoin d’un large périmètre de solitude. Il puise son inspiration dans un processus de création assez hermétique : la plupart des projets multimédias – et surtout vidéo – peuvent s’accommoder très facilement de cette tension entre collaboration et solitude.

P. F. : Quels types d’échanges artistiques votre collaboration avec Thomas a-t-elle générés ?

J.U. : Le projet Percept a été une recherche sur la perception spectatorielle, le corps et le mouvement numérisés. Le corps numérique, digitalisé, pixellisé, remanié, corrigé, perfectionné, déformé, ajustable et façonnable à souhait : un corps interfacé qui s’efface au profit de l’image qu’on veut lui donner. Nous avons créé de courtes séquences chorégraphiques interprétées sur scène.

Ces dernières étaient capturées, retravaillées numériquement et interactivement en temps réel. Elles étaient proposées via
soit une projection individuelle dans une boîte immersive (la box dans laquelle le spectateur était couché; le couvercle de la boîte était un écran sur lequel on projetait le résultat retravaillé de ce qui se passait sur scène), soit des projections sur plusieurs écrans placés dans la salle qui proposaient un rendu différent de celui que l’on pouvait voir dans la box. Le spectacle était donc individuel et collectif, découlant à la fois des arts de la scène (deux performeurs corps/mouvement) et des arts multimédias interactifs (deux performeurs visuels, une performeuse sonore).

Nous voulions cette double affirmation du corps et de ses actions : celui du performeur- danseur nu et dépouillé exécutant un trajet chorégraphique, et ses pendants numériques : le corps et ses actes filtrés, décontextualisés et recontextualisés instantanément dans les projections vidéos sonores.

Attention-Flotante_Interview-Jacques-Urbanska_Thomas-Israel-monographie_Percept-project

P. F.: Quelle est votre perception de l’œuvre de Thomas et de son évolution ?

J.U.: Depuis 2006, Thomas n’a pas arrêté; il a enchaîné les projets multimédias subventionnés, les festivals, les résidences, des travaux de vidéaste et de V-Jing, des expositions en galerie, dans les musées ou des œuvres pérennes dans l’espace public…, une production clairement tournée vers les nouveaux médias, mais également vers des médiums plus traditionnels. Il s’est engagé dans de tout petits projets et dans des productions très lourdes au niveau temps et budgets. Ces six années sont donc une période riche et dense en termes de production et de reconnaissance. Je pense que Thomas avait besoin de faire, de produire, de tester…

Lire l’entièreté de l’interview

Exposition Connectict’art > Festival Transnumériques 2012 – Interview de Jacques Urbanska

24 May 2012

L’exposition Connectic’arts, manifestation fédératrice initiée par Carlo Luyckx, échevin de la Culture de la Commune de Saint-Gilles et Philippe Franck, directeur de Transcultures s’est inscrit dans la quatrième édition du festival des arts et cultures Transnumériques. Il s’agissait d’explorer, dans plusieurs lieux associés de la commune de Saint-Gilles, les cultures numériques liées, dans leur diversité de forme (installations, performances, arts en réseau, ateliers,…) et de contenu, aux nouvelles technologies. Au-delà, Connectic’arts entendait faciliter et développer le rapport des artistes et des citoyens aux réseaux (Internet, réseaux sociaux…) dans leur quotidien et leur imaginaire. Pour la première fois à Saint-Gilles, a été proposé un grand événement qui a associé les cultures numériques à une démarche participative pour proposer une manifestation à la fois rassembleuse, conviviale, prospective et festivalière et également structurante.

Interview réalisée par l’équipe de Transcultures

Vous êtes à la fois artiste, performer et “content curator” très impliqué dans le développement réseau et vous allez donner un atelier sur la stratégie de diffusion de l’info (culturelle) sur Internet (content management). Quelles sont, selon votre expérience, les grands enjeux de ces utilisations “stratégiques” ou “artistiques” du web 2.0 ?

Jacques Urbanska : Ce que l’on entend communément par web 2.0 est le fait que l’utilisateur soit également un acteur, qu’il puisse interagir pour créer ce qu’on appelle un Web dynamique. C’est une expression simple, fourre-tout et grand public qui permettrait d’englober tout le Web tel qu’il se présente aujourd’hui. Or, on parle depuis quelques années déjà d’un Web 3.0, sémantique, “au carré”. Et le Web 4.0, mis en avant par Nova Spivack vient intégrer la caractéristique du “cloud computing”, le “tout online”. Pour ma part, j’aime particulièrement l’approche de Joël de Rosnay (AgoraVox), qui parle d’un Web Symbiotique (quitte à confondre le Web et Internet) : chaque objet ou surface étant ou pouvant être reliée au réseau, Internet deviendra notre environnement. C’est ce que nous voyons déjà aujourd’hui avec les smartphones, les tablettes, tous les objets communicants, la téléphonie, la radio ou la télévision… Pour en revenir au enjeux artistiques : les artistes se sont toujours emparés des nouvelles technologies pour voir “à quoi elles pourraient servir autrement”. J’ai lu un article dernièrement qui posait la question de savoir pourquoi la surface tactile plate s’est-elle imposé comme interface. Cela nous paraît une évidence, parce qu’elle est présente partout aujourd’hui. Mais n’y avait-il pas d’autres interfaces possibles, d’autres formes plus efficaces, plus organiques… Les créateurs viennent interroger ces “évidences”, ces certitudes. Ils posent question et mettent en perspective. Un autre point, très intéressant, a été soulevé par la récente exposition “Collect the WWWorld The Artist as Archivist in the Internet Age” qui s’est déroulée à la “House of Electronic Arts Basel”. Avec le Web 2.0, la masse d’information disponible s’est démultipliée, c’est d’ailleurs cette démultiplication exponentielle qui a fait naître les “content manager”, ces humanoïdes agrégateurs de contenus qui fouillent le Web pour en extraire leur vision. Car dans l’idée d’un artiste archiviste, il n’y pas que le contenu qui compte, mais il y a aussi et surtout sa présentation, la visualisation de ces données, leurs connexions, leurs différentes lectures possibles… Il me semble également tout aussi intéressant d’envisager l’idée que ça ne soit pas Internet qui pénètre notre monde matériel, mais que ça soit l’inverse. Pénétrer le réseau, l’investir grâce à des interfaces plus organiques, le matérialiser, inventer des accès… L’utilisation du Web par les artistes à été de l’entrevoir comme une matière que l’on pouvait façonner, même si elle n’était que “virtuelle”. A l’heure où cette matière prend possession de la matière physique (et/ou inversement), il exploreront cette “symbiose”, la mettront à mal pour en faire ressortir les aspérités ou la renforceront pour voir ce qu’il en sort.

Quelle est la nature et le contenu du projet Web Wailing Wall, dont vous présenter une maquette (iframe) en collaboration avec Vincent Paesmans à la Maison des Cultures pour l’exposition Connectic’arts ?

Jacques Urbanska : Fin 2010, j’étais en pleine recherche avec mon projet arts-numeriques.info. J’avais besoin de faire des “tests techniques” pour juger de l’efficacité de certains de mes outils de veille (recherche Internet sur certains thèmes). J’ai donc pris un sujet qui me tenait à coeur en créant mon premier twitter bot @sarkozy_info. Il s’aggissait simplement de voir si je pouvais centraliser toutes l’information Web publiée sur Nicolas Sarkozy et la republier automatiquement via ce compte twitter. Quelques mois plus tard, l’accident de fukushima m’a très fortement touché, mais il me semblait que twitter regorgeait d’informations et que ça n’était pas la peine d’en rajouter. Hors, quelques semaines après la catastrophe, l’info (et par conséquent le hastag système de taggage de l’information sur twitter) se firent beaucoup plus rare, surtout en français. Je me suis alors impliqué à développé une veille sur le sujet que l’on peut retrouver sur twitter (@fukushima_info et @fukushima_fr) et facebook. Comme pour @sarkozy_info, j’ai essayé que l’outil en lui-même ne prennent pas parti, qu’il diffuse un maximum de points de vues et de sources. Dans un même temps, suite à la révolution Tunisienne, des prémices de ce que l’on a appelé la “spanishrevolution” du 15M naissaient en espagne. Il y avait aussi des tentatives de mobilisation en France sous l’appellation “Operation Revolution France”. Il m’a sembler important de diffuser cette info et j’ai fait une tentative de veille twitter qui s’est soldée par un échec. Le travail pour trouver de bonnes sources et pour automatiser la publication était extrêmement difficile : l’information était noyée dans le bruit du Web. Le mouvement espagnol à quant à lui surpris par son ampleur et sa présence, tant physique que sur le réseau jusqu’à d’ailleurs devenir un de ses slogan “nobody expects the spanishrevolution”. Si le mouvement s’est très vite répandu partout en Europe et ailleurs, c’est surtout porté par la communauté hispanique et la grande majorité de l’information était en espagnole. Je me suis dit qu’il faudrait peut-être regrouper l’information en français et en anglais et que tant qu’à faire, je pourrais aussi parler dans autres mouvements sociaux qui éclataient dans le monde. J’ai donc ouvert une veille sur toutes les “révolutions” et créé @revolution_info… et me suis mis en quête de sources à travers le monde entier. Quand, fin juin 2011, des contacts aux Etats-Unis m’ont demandé de diffuser un événement “Occupy Wall Street”, il m’a tout de suite paru évident que cela allait donner lieu à quelque chose qui allait faire date. Pourtant, jusqu’à la première semaine du mois de septembre, nous étions très peu à diffuser cette information en Europe. Même au Etats Unis, cela n’avait rien d’un buzz. Il a fallu attendre les 10 derniers jours avant le 17 septembre, pour que le mouvement sur la toile prenne une ampleur significative. Après le jour de la manifestation, certains personnes m’ont demandé si je ne pouvais pas ouvrir une veille spécifique sur le mouvement “Occupy” aux USA. Une diffusion de l’information des Etats Unis vers l’Europe et vice et vers ça. C’est ainsi qu’est né @Occupy_USA. Aujourd’hui, en plus de celles que je viens de citer, j’ai une trentaine de veilles actives sur différentes sujets (la pollution des océans, le front national, la neutralité du Web, le DSKgates…) et sur différents réseaux sociaux. C’est d’abord de ce travail que j’aimerais rendre compte avec <iframe>. Rencontrer les gens et leurs parler de mon expérience. Après, le projet final, le Web Wailing Wall, ça sera quelque chose de très sobre, très simple, un mur Web saturé d’informations en temps réel, qui viennent s’ajouter les unes autres, les recouvrir, s’amonceler… une projection sur un mur physique, où l’on pourra venir se recueillir, lire, écouter des voix, regarder des images (animées ou non). Et comme au mur des lamentations, j’aimerais que le public puisse y déposer quelques mots s’il a envie (via sms).

Quels sont les (nouveaux) types d’engagements artistiques sur le réseau face à des questions politiques et de la société de la (dés)information ?

Jacques Urbanska : “Artivisme, art militant et activisme artistique depuis les années 1960”, de Samira Ouardi et Stéphanie Lemoine veut retracer l’histoire de tous types d’engagements artistiques qui se revendique clairement d’une mouvance activiste (politique). Cette notion d’activisme privilégie clairement l’action directe dans l’espace public (espace de la vie quotidienne, espace public concret, urbain, médiatique…).  Internet est autant une sphère de cet espace qu’un outil médiatique pouvant servir à le critiquer, il n’est donc pas étonnant que beaucoup d’artistes y soient engagé. Au fur et à mesure que la symbiose réel/virtuel s’opère et que la notion de réseau s’étend, l’utilisation de ce dernier devient quasi inévitable. Une simple vidéo postée sur youtube peut générer des million de vue et ainsi toucher un public plus large que celui des médias traditionnels, un sitting peut être traduit par le blocage d’un site Web (via un déni de service), un logiciel ou une plateforme peuvent devenir des outils de diffusion et de partagent, mais aussi d’action de résistance face à des multinationales et des gouvernements qui souhaiteraient réduire l’Internet à un grand supermarché, aseptisé et sécurisé. L’hacktivisme (autre néologisme contraction de hacker/activisme) est un terrain investi aujourd’hui par nombre d’artistes, même s’ils ne se revendiquent pas forcément du Netart. Je ne pense pas que le réseau crée de “nouveau” type d’engagements, mais il confère sans aucun doute un terrain de plus en plus large, de nouveau espaces à investir ainsi que des outils à inventer ou à utiliser. Les travaux de Eva and Franco Mattes, des Yes Men, Usman Haque, Alessanndro Luidovicio, Cory Arcangel, le collectif RyBNsont autant d’exemples différents. Pour terminer, je renverrai le lecteur à l’article “Nous avons besoin d’une critique sérieuse de l’activisme sur le Net”. Cette réponse-réquisitoire de Cory Doctorow au livre “The Net Delusion: The Dark Side of Internet Freedom”, montre toute la complexité de points de vues qui, pour moi, se complètent plus qu’ils ne s’opposent.

Vous proposez aussi à la Maison des Cultures, une oeuvre en construction, Anathèse dans “Transdémo”, pouvez-vous nous en parler ? Qu’attendez-vous de cette confrontation publique ?

Jacques Urbanska : Dans le dispositif final, je serai nu face à une personne (ou un tout petit groupe) qui pourra me toucher et faire réagir mon corps via une interface m’envoie de l’électricité dans les muscles. Elle pourra me voir réagir physiquement et une série de capteurs (dont un casque neuronal) viendront également traduire l’effet de ce contact sur mon corps et mon esprit. Ces information seront diffusées en temps réel sur le réseau. L’artiste Stelarc avait proposé, il y a des années, une performance de ce type, mais il avait décidé que l’interface de contact serait Internet (cette performance étant imbriquée dans une autre). Il n’y avait donc pas de proximité physique entre lui et le public.  Après un long silence “artistique”, j’avais besoin d’un temps, d’un lieu et d’un public pour tester un dispositif minimal pour ce projet, une étape de travail qui me permettrait de développer certains aspect techniques tout en ayant la possibilité de jeter les première base de mon rapport au public. Comme pour <iframe>, c’est un risque, car toute présentation (même d’un atelier) fait spectacle. C’est un exercice difficile dont on sait par avance qu’il va générer de la frustration, mais, comme pour les sondes de la Chartreuse (ou les différents Média Labs) ces espaces de travail/présentations sont des espaces privilégiés pour tous créateurs.

 

Festivals VIA 2011 – Rencontres professionnelles – interview Jacques Urbanska

21 March 2011

Interview lors du festival VIA 2011, Festival international et interdisciplinaire de théâtre, danse, musique et arts électroniques, VIA est une plateforme contemporaine où se côtoient chaque année des performances, des spectacles et des installations numériques à Mons et à Maubeuge.