Le SoW, c’est le “Sense of Wonder”. En Science Fiction, il peut prendre de très différentes formes et est un sentiment propre lié à l’histoire et la personnalité de chacun. Mais il découle aussi de nos questions existentielles, nos peurs primales, nos émerveillements irrationnels… en tant qu’espèce ou civilisation.
Tout ce qui nous dépasse, qui dépasse notre pensée (à un moment ou à un autre) peut provoquer le SoW. C’est un moment puissant et intense où notre intellect comprend quelque chose qui lui était caché, découvre de nouvelles sensations puissantes, est perdu, où la complétion automatique de notre cerveau s’enraie, où notre analyse à des ratés, où l’on “touche au divin”, où notre imagination se libère, où l’on ressens avec le corps l’immensité de l’espace et du temps, une libération ou au contraire une loop, une boucle dont l’esprit n’arrive pas à sortir, et où on perd pied…
On peut bien entendu analyser (et cela a été fait), faire ressortir les schémas sous-jacents, comprendre comment l’auteur s’y est pris (souvent, le SoW est amené, construit très en avant d’un climax qui se déclenchera plus ou moins à un moment ou à un autre suivant les lecteurs, ou sera latent plus ou moins longtemps), plus ou moins consciemment.
Et évidemment, plus on lit de SF, moins on reste “vierge”, naïf… fasse à certains type de structures (basiques) censées provoquer, ou qui nous ont déjà provoqué un SoW. Mais, d’autres sensations peuvent être appréhendées alors, on est plus fin, d’autres portes s’ouvrent. Enfin… comme je l’ai dit, cela reste très personnel et si j’étais vraiment qualifié pour bien exprimer mes sensations, j’aurais déjà ouvert un blog depuis longtemps pour les partager. 🙂
A noter que la bannière utilisée pour ce post est donc un crop de la couverture de l’anthologie “Gosh! Wow! (Sense of Wonder) Science Fiction par l’éditeur Forrest J. Ackerman de 1982.