Dans le cadre du festival Voix de Femmes #12 mettant à l’honneur la création féminine contemporaine dans trois villes belges, et du Festival d’Art Numérique 2015 de la Fédération Wallonie Bruxelles, Transcultures présente une séries d’œuvres de l’artiste Françoise Gamma.
Françoise Gamma, artiste énigmatique du célèbre et non moins énigmatique Computers Club, Françoise Gamma a toujours été discrète, économe… A l’inverse de certains Net artists qui utilisent le Web et les réseaux sociaux pour amplifier l’écho de leur voix, elle semble user avec parcimonie de la matière et ne rajoute que très peu d’elle. Quelques pixels tout au plus. Le minimum vital. Ces dernières années, elle donne même l’impression de s’être faite plus insaisissable encore. Et pourtant, il suffit d’une simple recherche pour voir que son œuvre continue de vivre, de se partager et de se propager sur la toile, tout en étant régulièrement exposée dans des musées et projets internationaux sur les nouveaux médias.
Ses personnages-avatars nous parlent de tout ce qui est hors image, clichés, émotions que l’on colle si facilement sur eux, éternité d’un moment présent sans passé et sans futur. Elle crée un monde complexe, organique et cybernétique à la fois, un instantané de post-humanité en mouvement perpétuel arrêté.
Pour son exposition dans le cadre de SPAMM-SuPer Art Modern Museum, on pouvait lire : « Et au vu de la grâce des corps distendus, tordus, segmentés et défiant toutes les lois de la physique, qui se délient sous nos yeux, croquis ratés d’un nouveau type de jeux vidéos… cette jeune femme renouvelle non seulement l’art du dessin, mais aussi celui de la représentation… »
As part of the Festival Voix de Femmes showcasing contemporary feminine creation in three Belgian cities, Transcultures presents works of the digital artist Françoise Gamma. The festival also presenting the installation, Spectrales, by Montreal artist Alice Jarry who is in residence at Transcultures
Enigmatic artist of the famous and no less enigmatic Computers Club, Francoise Gamma has always been discreet, thrifty … Unlike some Net artists who use the web and social networks to amplify the echo of their voices, she seems to use it sparingly of matter and adds only very little of herself. Some pixels at most. Just what’s necessary. In recent years, she gives the impression of having made herself even more elusive. And yet, just a simple search is needed to see that her work continues to live, share and spread on the net, while being regularly exhibited in museums and international projects on new media.
Her characters-avatars speak of everything that is out of sight, clichés, emotions that we so easily glue on them, eternity of a moment without a past and without future. She creates a complex, organic and cybernetic world all at once, a snapshot of post-humanity in stopped perpetual motion.
For her exhibition in the framework of SPAMM-SuPer Modern Art Museum, one read: “And the light of grace distended bodies, twisted, segmented and defying all laws of physics, which are loosened before our eyes, bad drawings of a new type of video games … this young woman not only renews the art of drawing, but also that of representation … “.