Un paysage sans reste d’humanité se crée de manière continue. Il est un reflet poétique d’une terre dont nulle conscience n’est plus témoin. Il y a eu destruction. Cette terre, c’est Fukushima. Elle est désolée. Il ne reste qu’un paysage sombre, sans hommes, sans faune ou flore. Seuls quelques vestiges de constructions peuvent apparaître.
Pour cette nouvelle création, Philippe Boisnard s’associe à Jacques Urbanska et à sa veille twitter @fukushima_actu pour générer le paysage médiatique de la catastrophe qui s’est produite en 2011.
Ce paysage se modifie automatiquement par l’analyse des flux d’informations concernant Fukushima mis en ligne sur le Web.
Sa texture de couleur est faite des images qui ont été diffusées ou sont encore diffusées par le twitter @fukushima_ actu.
Ce paysage est post-historique. Il n’écrit plus l’histoire. Il est le reflet d’un monde où l’homme a disparu, mais dont il ne reste plus que les traces sous la forme des archives. Une caméra automatique explore ce paysage : nous faisons face à sa solitude. Le terme de solitude est ancien, il renvoie au XVIIème siècle à une friche, à un noman’s land.
La composition sonore de Philippe Franck est jouée générativement par les transformations de paysages.