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Table ronde | Points de vue : culture et intelligence(s) artificielle(s) – Aftermovie | MuseumLab (Be)

5 December 2023

Le 22 septembre 2023, dans le cadre de la Retrospective Museumlab – Musées Et Innovations | Biennale d’Art et de Culture de Mons, j’ai proposé une table ronde autour de l’intelligence artificielle avec comme intervenants : Thierry Dutoit (directeur de Numédiart), Nicolas Becquet (journaliste à L’Echo), Joëlle Tilmanne (co-fondatrice d’Hovertone), et Rose Tytgat (artiste MuseumLab – qui malheureusement n’a pas pu être présente).

MuseumLab était un espace d’expérimentation qui a accompagné des porteur-euses de projets dans le développement de prototypes destinés aux espaces muséaux. À la place de tester ces prototypes en laboratoire, MuseumLab les fait tester et valider par le public au sein même des musées montois !

Le projet a été une opportunité tant pour les porteur-euses de projets qui sont toujours à la recherche de financement, de conseils et d’espaces de test que pour les musées montois qui peuvent se transformer en terrains de jeux de dispositifs technologiques.

La Biennale d’Art et de Culture de Mons (14.09 > 06.10.2023) a réunit pour la première fois 6 de ces prototypes afin d’offrir un aperçu des projets développés ces 5 dernières années (durée du projet MuseumLab qui s’est terminé fin 2023).

Conférence | Arts SF & Arts du futurs – symposium XR Bury | La Louvière (Be)

15 April 2023

De nombreux créateurs dans le champs des arts dits « numériques » ont été inspirés par la science-fiction et ont intégré ses thèmes et ses concepts dans leurs œuvres. Cette utilisation de la science-fiction permet à ces artistes de proposer des visions futuristes, dystopiques, ou encore de questionner notre rapport à la technologie et à l’avenir, mais qu’en est-il des arts et des oeuvres d’arts dans la littérature de science-fiction. Comment les écrivains abordent-ils ce champ imaginaire et dans quels contextes ?

Jacques Urbanska, passionné de science-fiction, a ouvert fin 2020 un forum francophone sur le réseau social Reddit, il y partage ses lectures en ligne (blogs, actualités, publications universitaires…). En avril 2023, plus de 19 000 personnes suivent le forum. Lors de cette présentation, et à travers une série d’exemples, il posera une première introduction tant à la création contemporaine qu’à celle de futurs hypothétique.

À l’occasion du centenaire de la naissance de Pol Bury, Transcultures en partenariat avec le laboratoire Paragraphe (axe CiTu) de l’Université Paris 8 et CY Cergy-Paris Université, organise à La Louvière (ville natale de l’artiste plasticien et auteur Pol Bury, co-fondateur du Daily-Bul – pensée, revue et maison d’édition) un séminaire recherche/création artistique à l’ère du numérique et de l’IA avec des enseignants chercheurs et des artistes liés au son et aux dispositifs hypermédias.

Ce séminaire permettra également au public de découvrir des dispositifs, installations numériques, visuelles et sonores en AR / VR / XR, finalisés ou “works in progress“ qui seront présentés par les différents invités.

Avec : Antonella Tufano(Fr) | Carole Brandon (Fr) | Christl Lidl (Fr) | Jacques Urbanska (Be) | Khaldoun Zreik(Fr) | Kika Nicolela (Br/Be) | Matthieu Quiniou (Fr) | Marc Veyrat / Jonathan Juste (Fr) | Panagiotis Kyriakoulakos (Gr/Fr) | Philippe Boisnard (Fr) | Philippe Franck (Fr/Be) | Stanislav Kurakin (Fr) | Société iMATERIEL (Fr-Be) | Tommy Lawson (Tg/Fr)…

Article | La chimie sonore de Mathilde Schoenauer Sebag (Fr/Be) – Jacques Urbanska | Turbulences Video #118 (Fr)

6 January 2023

A l’origine, une poignée d’atomes…

Une formation d’ingénieure chimiste a conduit l’artiste française Mathilde Schoenauer
Sebag à effectuer un doctorat en sciences des matériaux sur les panneaux solaires à l’ESPCI, L’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris. Mais à un moment, pour elle, le laboratoire est devenu trop étroit pour les urgences : urgences climatiques, sociales, artistiques… « de celles qui empêchent de s’asseoir » dira-t-elle.

Dans sa pratique artistique, l’influence du théâtre, que ce soit en tant que comédienne, metteuse en scène ou improvisatrice, imprègne son rapport à la scène et au geste musical : la narration automatique, l’ancrage du son dans les corps, le jeu dans le rapport avec le public. La pratique de l’improvisation théâtrale en particulier lui permettent de faire un pont joyeux entre fil narratif, corps, scène et matière sonore.

Le premier lien qu’elle a noué avec le son a d’abord été musical. Un enseignement classique de la harpe au conservatoire, instrument sur lequel, les années et électrons aidant, est venu se greffer la MAO1, la bidouille2 et le field recording3. Sa recherche, sous le pseudo de création Duu Din Ka, s’oriente alors clairement vers la création sonore pour des pièces ou documentaires radiophoniques (comme Censure !, un documentaire sur la censure qui s’exerce sur le corps des femmes, co-réalisé avec le journaliste et artiste Constant Léon4). Dans ce travail, l’aspect musical est resté omniprésent, en particulier dans le traitement sonore des voix et l’ajout d’éléments musicaux issus de sources diverses : « Permettre à d’autres sens, moins verbaux, d’émerger. Prendre des risques en cherchant le sensible. »

Après un passage en Master Art dans l’Espace Public de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, l’écriture, l’installation sonore, la recherche intersensorielle (en particulier tactile et olfactive) ont fini par trouver une place dans son paysage sonore protéiforme.

« La recherche est permanente. Elle ressemble tantôt à un grand manteau blanc, tantôt à un éboulis rouge carmin » dit- elle.

Aujourd’hui, Mathilde Schoenauer Sebag évolue entre la création sonore, le spectacle vivant, l’enseignement et l’acti- visme. En 2021-22, Transcultures, Centre des cultures numé- rique et sonore basé à La Louvière (Belgique) a accompa- gné en production le nouveau projet sonore, radiophonique et éditorial de l’artiste : les cailloux meurent5 aussi. Rencontre à Bruxelles autour de cette création originale et du parcours hybride de cette jeune créatrice atypique.

Rencontre entre Mathilde Schoenauer Sebag et Jacques Urbanska
Bruxelles – octobre 2022 …

Lire … dans Turbulences Vidéo #11

C’est quoi “Duu Din Ka” exactement ?

“Duu Din Ka”, c’est Doudinka, une ville en Russie, qui a croisé un surnom hérité du lycée. Avant de pouvoir jouer avec les autres, il fallait bien jouer seule. Et donc j’ai bidouillé ma harpe, je suis partie dans tous les sens, samples de métro et de films, mystiques numériques, hydrophone, trucs qui groovent. J’ai produit un album assez techno-house-ambient, des lives assez expérimentaux, et puis des trucs un peu cheesy.
Plus tard on l’a nommé pour moi et j’ai appris le vocabulaire : improvisation, pièce radiophonique, paysage sonore, musique concrète, Deep Listening… Mais à la fin, moi je faisais de la musique et puis peu importe si c’était le son de la ligne 5 du métro, avec un gong et trois notes de harpe, ou bien une track de house en 4/4, ou le shirley était la collision de deux trous noirs. Je me suis toujours amusée sans chercher l’efficacité.
Comme beaucoup d’artistes que Transcultures et les Pépinières Européennes de Création soutiennent, vous affichez un parcours pluridisciplinaire, où se mêlent la recherche et la production artistique, la science, la pédagogie, les divers milieux professionnels… Quel est votre ressenti et votre vécu de ces croisements, de ces parallélités et/ou colinéarités temporaires ?
La démarche scientifique et artistique sont similaires en beaucoup de points. M’être penchée huit ans sur des atomes, des équations, des formalismes m’a donné, d’une part, une sorte d’hygiène de travail, d’autre part, une ouverture pour “ce qu’on ne sait pas encore qu’il puisse se passer”.
En recherche scientifique comme artistique, on est entre le confort de “je sais ce qui arrive” et l’exploration. Parce que même si on sait ce que les électrons sont censés faire, ils finissent toujours par nous surprendre. Artistiquement, c’est pareil, je sais toujours comment je pars, et j’ai une vague idée de là ou je pourrais arriver, comme quand on commence une thèse. Et puis, on embrasse les déviations quand elles surgissent, parce que c’est une conversation avec la matière (artistique ou moléculaire). Une conversation asymétrique qu’on ne maîtrise pas, et qui reste agréablement déroutante.
Il y a également un rapport au réel, au fait de s’en échapper, en le sublimant, en le regardant autrement. Être scientifique ou être artiste, pour moi, se rejoignent à l’endroit de l’extirpation du réel. On pourrait penser l’inverse, parce qu’un des objectifs scientifique est de décrire la réalité, mais la méthode scientifique éloigne cette réalité objectifiée de l’expérience quotidienne (cette distance varie d’une science à l’autre). Donc on s’extirpe de l’expérience quotidienne pure et on plonge dans un niveau au-delà, par-delà. Exactement comme en art : on se place à une certaine distance du quotidien, notre attention se porte (de manière parfois quasi-passive) sur un détail, voire une abstraction. Comme quand une artiste sonore entend une composition instantanée à un rond-point, sur le bord de la route : la distance avec le réel finit par augmenter ce réel.
Si la science dirige l’attention vers le banal, le répétable, comme le disait le physicien nord américain Richard Feynman, alors l’art ouvre quant à lui l’attention sur une modalité flottante.

Quel serait le fil rouge de votre transdisciplinarité, l’articulation, l’axe qui pourrait être le point d’entrée de votre recherche artistique ?

Le corps ! Le corps en lien avec l’espace, le lieu et ceux et celles qui s’y trouvent (humains ou non-humains). Les sensations internes et externes sont les inputs qui permettent à tout art vivant d’être fluide et connecté avec le reste du monde. C’est fondamental dans tout travail de scène, mais aussi dans tout travail artistique. Je le dis plus comme acte de foi que de raison.
Le rapport avec le public (des élèves, des auditeurices dans un amphi propret, des auditeurices dans un squat) est également un élément qui me tient à cœur. Pour moi, ça ne doit pas être A-Artiste actif qui donne à P-Public passif qui prend. C’est toujours A et P qui jouent ensemble. Ce n’est jamais A avec des mains sur son violon, c’est A avec son corps entier et ses souvenirs et sa cheville qui la lance un peu et son souffle qui joue. Même face à des machines, il doit y avoir du corps.
C’est pour ça que l’improvisation est aussi puissante, parce qu’elle a intégré dans son ADN la nécessité d’utiliser tout ce qu’il se produit à un instant donné. Ce qu’il se passe à l’intérieur de notre corps, puis toutes les données sensorielles, le train qui passe au loin, un toussotement, une lumière qui vacille… et puis les souvenirs qui surgissent et guident sans qu’on ait besoin d’aller les chercher. Il n’y a qu’un fil à tirer et jamais à aller provoquer. Il n’y a pas d’anecdotes, il n’y a que des événements auxquels on doit accorder de l’importance.

Outre cette pluri et interdisciplinarité de votre parcours et de votre travail, vous soulignez également la notion d’activisme (dont le terme est polysémique d’ailleurs), quels sont les sujets et les thématiques que vous avez envie de porter ou de défendre et comment cela se traduit-il dans vos pratiques artistiques ?

Par activisme, j’entends un certain engagement dans l’organisation, la planification, et la participation à des actions directes (déversement de 1000L de faux pétrole devant le siège social d’une compagnie qui assure les projets d’exploitation de combustibles fossiles, “happening” au salon de l’auto, collages féministes, actions anti-pub…). Les actions auxquelles je prends part ont un caractère environnemental prononcé, et depuis quelque temps, je me réjouis de voir cette lutte converger avec des enjeux sociaux, queer, féministes et antiracistes notamment.
L’intersection entre mes principes politiques et la création artistique est épineuse, parce que mes émotions perturbent aussi bien qu’elles génèrent mes états créatifs. Si je me mets à pleurer de colère en plein montage, je ne peux plus avancer. Parfois, le fiel que je mets dans mes mots dessert le propos artistique, puisque dans ma colère je voudrais surligner huit cent fois ce que le monde, d’après moi, devrait entendre. Je rajoute de la “mega noise”, alors que le propos est déjà suffisamment violent. Le sur-surlignage et l’art font mauvais ménage, sauf quand c’est à des fins esthétiques, et non politiques (si l’envie de convaincre est une fin en soi et non un moyen, l’intérêt artistique de l’objet créé s’en trouve diminué d’après moi). Justement, ce que le travail sur “les cailloux meurent aussi” m’a appris, c’est à dissocier l’ardeur de mon intention de la réalisation. Ne pas polluer le tout petit, le discret, le ce-qui-va-peut-etre-embarquer-les-non-gauchos, par des phrases hurlées au mégaphone. Parce qu’alors, on perdrait aussi ce qu’il se passe entre les surlignages. Qui est en fait d’un autre type de puissance. D’ailleurs, et malgré cette auto-mise en garde, c’est peut être un des aspects qui pêchent dans les cailloux meurent aussi.. Si j’avais moins eu d’intention de convaincre, j’aurais pu laisser à l’auditeurice se faire un avis propre sur l’extractivisme, en choisissant des positions moins tranchées pour les personnages. L’avis que l’on se fait soi-même est peut-être plus puissant que l’avis qui nous est imposé.
Le sensible convainc et fait changer les choses, peut-être plus lentement, mais plus en profondeur. Une fois ce constat fait, je ne sais pas si on a le temps de se rendre compte de l’impasse du modèle extractiviste, et c’est aussi pour ça que je dois être activiste, pour mon envie de participer à des changements plus rapides (quoiqu’encore trop lents par rapport à l’urgence de la situation).

Vous aimez travaillez en collaboration, mais m’avez dit vouloir fuir les “artistes maudits”, chercher du “positif”, de l’espoir, du bonheur. Vouloir aborder des sujets graves et parfois sombres, mais avec la force de l’optimisme…

C’est drôle que vous vous souveniez de ça 🙂 Oui. Je voudrais passer mon temps avec des gens lumineux, de la même manière que je voudrais manger des bons radis du jardin. Ça veut pas dire que j’évite tout ce qui est dur ou douloureux, ou bien les gens qui sont tristes ou à qui il arrive des “choses dures”. Juste que, j’aime bien rire, et que, dans certains milieux artistiques, il y a des gens qui vont mal par posture. Ceci n’est pas des “bons radis” à mon goût.
Dans la plupart des milieux de musique expérimentale que j’ai fréquentés, presque tout le monde semble contrarié, les corps rigides, les sourcils froncés et les mines graves de celleux qui se concentrent pour apprécier. La musique expérimentale est certes exigeante et parfois intellectuelle, mais j’ai l’impression que son intellectualisation est, pour certains, là encore, une fin en soi et pas un moyen. C’est comme si on ne pouvait pas créer de la qualité esthétique en étant léger. Comme si la profondeur dans laquelle on doit rentrer pour créer devait se propager au contenu que l’on crée. Qu’une réserve un peu nerdy était gage de qualité. Et cet aspect recoupe aussi, je crois, une absence quasi-totale de communication avec le public.
Vous travaillez habituellement sur plusieurs projets en parallèle, outre les “cailloux meurent aussi”, quels autres chantiers artistiques vous occupent actuellement ?
Cette dernière année, j’alimente quelques chantiers différents. Je suis une formation pour être “futurière” avec l’anthropologue Yoann Moreau. Au Japon, les futurier.e.s sont des représentants.e. du futur qui sont présent.e.s aux conseils communaux. Leur incarnation, malgré la composante de jeu évidente, modifie en réalité la façon de prendre des décisions. C’est un jeu-pas-si-jeu. Pour devenir futurière, on doit choisir un sujet, et aller rendre visite à ce sujet, il y a 50 années. J’ai choisi la gadgetisation de la technologie, en particulier la création de programmes débiles sur les machines à laver. J’ai imaginé un archétype d’ingénieur, et je lui ai laissé un message vocal. L’étape prochaine (et finale) c’est de parler à l’époque présente, depuis le futur.

frontières, c’est un projet qui devrait, je l’espère, un jour repartir en résidence. Pour mon jury de master de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, j’ai installé sous un pylône à Moeraske, des enceintes qui diffusaient un prémontage à partir de sons enregistrés quelques jours avant sur le même lieu. Étaient également diffusés, les champs électromagnétiques transformés en son provenant de la présence des pylônes. Le futur de ce projet est de l’exporter dans des lieux aux frontières (entre l’humain , l’industriel, et le “naturel”) et de rendre cette frontière floue grâce au son.

“Du raifort dans mon ciboire” est un duo-souvent-trio d’improvisation sonore, qui mélange voix parlée. hydrophone, synthés, flûte, harpe et autres électroniques. C’est un projet de recherche permanent, qui s’écrit avec et pour le public, dans une recherche intersensorielle. Un album autoproduit issu d’une session est à paraître courant octobre 2022.

Ma première rencontre avec le projet Duu Din Ka, ça a été “de l’intérêt de fusionner les traités de génétique moderne avec les livres mythologiques”, une piste sonore de 3 petites minutes, autour de la citation d’Audre Lorde : “for women, poetry is not a luxury, it’s a vital necessity of our existence”. C’est une bonne accroche pour parler de votre rapport à la matière sonore, au son pris comme objet physique de création artistique.
Le son, pour moi, c’est une texture. Donc c’est presque plus le toucher que l’ouïe qui est mobilisée. Donc je vais chercher dans ce que j’écoute les textures que j’aime ressentir.
Chronologiquement, mon rapport au son a commencé par être musical, et donc, irrémédiablement, à la danse, au corps, au mouvement. Quand j’écoute, ça bouge, quelque part, peut être à l’intérieur. Il y a une sorte de petite peluche sphérique qui se met en mouvement à l’arrivée d’une information sonore. Cette information est transformée en cartographie mentale et corporelle.
Par rapport à “De l’intérêt de fusionner…”, c’est encore une histoire de décloisonnement, de la science avec la non-science. J’ai répondu à un appel à participation du collectif féministe “Mange tes mots”. J’ai eu l’envie d’écrire une histoire d’une fusion. Entre deux êtres vivants de deux espèces différentes. Entre la génétique et la mythologie. Mais je crois que quelque chose se casserait si j’essayais d’écrire ici autre chose sur cette histoire.

Et si vous deviez traduire votre parcours sonore en exemples, quelles seraient vos références ?

Si je prends le côté sonore musical, je dirais aujourd’hui : L’électro de Matmos et celle de Matthew Herbert. Les objets font la musique. Et ça groove et le corps bouge. Parce que tout ne doit pas être ultra cérébral pour faire du bien, et que les micro frottements sur une cymbale, c’est pas pour tous les jours.
En musique improvisée : Hélène Breschand, harpiste, soliste internationale et compositrice française. C’était au CRR93 ou j’étudiais l’improvisation musicale dans la classe de Philippe Panier. Cet épisode incontournable a réconcilié le corps, le son instrumental, le bruit, la voix, le théâtre et a fait totalement dévier ma trajectoire sonore.
A l’origine de ma curiosité sonore et noise, il y a aussi Nicolas Jaar. Comme Joni Void : quelque chose de rond, de début de paysage sonore, pas très loin de l’harmonie, mais qui amène vite des images, des textures, des frottements.
Bernie Krause, parce que grâce à lui j’écoute la ville et l’ailleurs comme un orchestre.
Jana Winderen, pour son travail sonore sur les planctons. En fait, il y a beaucoup d’artistes que j’écoute qui utilisent des minuscules sons ronds.

Quelle est l’histoire du projet “les cailloux meurent aussi”, de quoi cela parle-t-il ? Quel était votre but en créant ce projet et comment a-t-il évolué lors de cette année de production ?

Le but premier, c’était de raconter une autre histoire de l’extractivisme. La notion même de pic d’extraction d’un métal est majoritairement absente du débat public, il faut absolument qu’on évoque ce que notre train de vie en occident et la transition numérique impliquent pour la mine, l’environnement qui l’entoure, les humains qui y travaillent.
Puis ce projet est devenu : “tiens, mais il n’y a pas seulement les atomes des mines dont on ne connaît pas les histoires, il y a les atomes de tous les objets qu’on côtoie, tout ce qui est issu de l’industrie et qui voyage”. Ces atomes “qui se retrouvent dépossédés de leurs histoires”. Du coup, le projet s’est transformé en une tentative de réconciliation des humains avec la chimie, à des fins plus seulement de défense et de réveil, mais d’émerveillement simple. Peut être que la défense vient après l’émerveillement, mais je voulais juste partager ce que le fait d’être chimiste me procure, comme rapport au monde. Et puis j’ai voulu en faire un objet sonore intéressant et esthétique, que la création sonore serve le fond. Je voudrais qu’on écoute le monde, et que les objets nous touchent par leur son.
Puis, retour à la case départ : qu’est-ce que je fabrique ici ? C’est d’objets dont il est question ici ! De matière. C’est une ode à la matière. La forme doit rejoindre le fond ! Je ne peux pas ne faire qu’un objet non matériel pour parler de la matière. Alors, écrire le livre est devenu évident. Et le tableau s’est complété au mixage, pour donner vie sonore aux objets, et avec le graphisme, pour donner vie en 3D au livre, avec respectivement Rémi Gérard et Juliette Damien.

Dans la présentation du projet, il y a cette phrase : “Faire se rencontrer des mondes habituellement considérés comme disjoints. […] Exhumer des langages, chercher les termes adéquats, avancer sur une ligne de crête : tendre un micro vers les atomes chauds qui chuchotent la nuit dans notre dos…”, que voulez-vous dire par là ?

La science occidentale et l’animisme sont habituellement considérés comme disjoints, on ne peut pas, dans un cours de chimie, enseigner que la matière puisse “penser” et “ressentir”, par exemple. Pour l’anthropologue P. Descola, elles font partie d’ontologies qui ont tendance à s’exclure (le naturalisme et l’animisme).
Il faut avancer sur cette ligne là, d’un côté, une certaine science froide qui catégorise, de l’autre un monde mystique chaud, qui peut aussi enfermer (ne serait-ce que par la perception que s’en fait l’occident : des hippies en sarouel qui fument des pétards en se connectant à l’énergie de la lune). Entre les deux, il y a cette ligne là que je cherche – et c’est escarpé : parler avec des cailloux, pas complètement comme une chimiste, mais pas non plus complètement comme une chamane. Comme une chimiste qui aurait laissé son esprit cartésien errer, et une branche un peu méta s’y serait greffée. Le nouveau cerveau est pétri des deux influences.
Je voulais finir cette rencontre sur votre rapport avec la pédagogie, votre amour pour la transmission du savoir, un point qui rejoint d’ailleurs ce qui fait l’ADN de Transcultures : l’émergence, la passation et “faire découvrir à l’autre” les singularités créatives…
La transmission, je crois, c’est être tellement enthousiaste par ce que l’on sait, qu’on pense que la vie des autres s’en trouverait également améliorée si elleux aussi savaient. Et quand je parle à mes élèves, je voudrais leur communiquer ce qu’il y a d’extraordinaire à être vivant sur Terre. Pourquoi est-ce que, si les atomes sont pleins de vide, on ne voit pas à travers ? me demandait un élève tout à l’heure. Pourquoi c’est difficile de faire des pâtes en haut de l’himalaya ?… C’est tellement gai de ne pas savoir, et puis d’apprendre, et puis de savoir. Quand je vois leur visage s’illuminer tandis que le monde s’augmente un peu, c’est un plaisir inégalable.

Notes
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  1. duudinka.com
  2. Musique Assistée par Ordinateur
  3. La traduction française du mot hacker que propose le “Grand dictionnaire terminologique”. Le hack, c’est comprendre, bidouiller, détourner… diront Gilles Bœnisch et  ‪Amaelle Guiton dans leur livre “Hackers. Au cœur de la résistance numérique‪”. Paris, Éd. au Diable Vauvert, 2013, 245 pages », Questions de communication, 2014/2 (n° 26), p. 427-428
  4. Terme utilisé pour un enregistrement audio produit en dehors d’un studio d’enregistrement (enregistrements de sons naturels ou produits par l’homme). Le terme s’applique également aux enregistrements sonores de champs électromagnétiques ou de vibrations en utilisant différents microphones comme une antenne magnétique passive ou des microphones de contact.
  5. Journaliste, correspondant en Arménie (RFI, Ouest-France, RTS). Fondateur, entre autres,  de « Jouïr podcast , une archive orale des questions de genre, d’intimité et de sexualité > twitter.com/const_podcast
  6. Projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles (FACR – Fond d’aide à la Création Radiophonique). Co-production : Transcultures. Structure d’accueil : l’ACSR (Atelier De Création Sonore Radiophonique) et le soutien des Pépinières Européennes de Création.
  7. https://duudinka.bandcamp.com/releases
  8. https://www.youtube.com/watch?v=0tkCUU_uY8A&t=906s
  9. Le “deep listening” ou ‘écoute profonde, telle que développée par la compositrice nord américaine Pauline Oliveros (paulineoliveros.us) , explore la différence entre la nature involontaire (entendre) et volontaire (écouter) de notre perception auditive. Cette pratique comprend des travaux corporels, des méditations sonores et des performances interactives, ainsi que l’écoute des sons de la vie quotidienne, de la nature, de ses propres pensées, de son imagination et de ses rêves. Il cultive une conscience accrue de l’environnement sonore, à la fois externe et interne, et favorise l’expérimentation, l’improvisation, la collaboration, le jeu et d’autres compétences créatives essentielles à la croissance personnelle et communautaire
  10. Richard Phillips Feynman est un physicien américain, l’un des plus influents de la seconde moitié du XXᵉ siècle, en raison notamment de ses travaux sur l’électrodynamique quantique, les quarks et l’hélium superfluide.
  11. Cette observation est issue d’un cours sur les cultures de l’attention par Yoann Moreau, anthropologue.
  12. https://www.lesoir.be/403474/article/2021-10-29/climat-des-activistes-deversent-du-faux-petrole-devant-les-bureaux-daig
  13. https://www.rtl.be/info/regions/bruxelles/100-personnes-interpellees-au-salon-de-l-auto-des-militants-ont-verse-du-faux-sang-et-tague-des-vehicules-videos–1189297.aspx
  14. L’extractivisme consiste à extraire, directement dans le milieu naturel et sans retour vers lui, des ressources naturelles qui ne se renouvellent pas ou peu, lentement, difficilement ou coûteusement.
  15. un marais situé entre commune bruxelloise de Evere et de Haren > fr.wikipedia.org/wiki/Moeraske
  16. Essayiste et poètesse américaine, militante féministe engagée dans le mouvement des droits civiques en faveur des Afro-Américains
  17. Groupe de musique électronique de San Francisco composé de M. C. (Martin) Schmidt et Drew Daniel, avec la collaboration de différents musiciens > vague-terrain.com
  18. Musicien et producteur anglais de musique contemporaine > matthewherbert.com
  19. helenebreschand.fr
  20. Le conservatoire à rayonnement régional d’Aubervilliers-La Courneuve
  21. Musicien-improvisateur français
  22. Compositeur et producteur américano-chilien de musique électronique > nicolasjaar.net
  23. Projet électro expérimental du producteur et musicien franco-britanique installé à Montréal Jean Cousin > jonivoid.bandcamp.com
  24. Musicien américain, docteur en bioacoustique et enregistreur de paysages sonores
  25. Artiste sonore basée en Norvège avec une formation en mathématiques, chimie et écologie des poissons > janawinderen.com
  26. Monteur image, mixeur, compositeur, ingénieur du son belge
  27. Graphiste, artiste sonore et physicienne belge

Article | Rachel M Cholz (Fr/Be), Écritures hybrides, entre allégories et paradoxes – Jacques Urbanska | Turbulences Video #118 (Fr)

5 January 2023

Rachel M. Cholz partage son temps entre Genève, Paris et Bruxelles, où elle vit actuellement. Outre l’écriture de récits, elle écrit et crée des projets pour la scène et les arts numériques. En plaçant la langue au centre de la dramaturgie, elle se délecte des paradoxes du langage comme du Nail art dans le cambouis.

En 2010, elle décide d’entrer à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles. Sa rencontre avec la capitale belge se fait, comme souvent, par diverses habitations temporaires, qui la conduisent à créer, avec d’autres, un atelier d’artistes dans une ancienne entreprise de ballons, sa chambre située dans l’es- pace des machines. Elle y installera ensuite un atelier de gravure.

À cette période, elle ne se concentre pas sur un champ artistique précis : écriture déjà, mais aussi performance, installation, gravure… Une approche sémiologique, cherchant à tâtons les paradoxes entre médium et langage. Elle se forme en parallèle à la régie lumière au Magasin 4, haut lieu de la culture punk-rock et des musiques alternatives. Elle voyage aussi beaucoup : Turquie, Inde, Mexique, France… Elle réalise ce qu’elle nomme son « premier travail d’écriture » en 2013, entre l’Arménie et la Géorgie, qu’elle parcourt en stop et en taxi. Elle dira de ce voyage : « Ma rencontre avec un camionneur borgne, qui faisait un commerce de pierres, a été révélatrice de ce que j’ai fait là-bas. J’ai développé à travers un texte, une dualité corps-paysage, en parcourant toutes les ruines de l’Azerbaïdjan, en guerre avec l’Arménie, et les checkpoint qui nous laissaient rentrer dans le pays depuis le sud, pour des raisons commerciales. La cicatrice d’un pays comme de son propre visage. Me sont venus là mes premiers espaces de jeux en écriture : des géographies de la chair. »

Elle part régulièrement travailler en Suisse, en tant qu’éclairagiste pour plusieurs festivals de jazz. Elle achète une Ford Courrier, en fin de vie, qui lui fait dire qu’elle a « passé plus de temps en-dessous que dedans », les mains dans le cambouis, avec son oncle qui a un garage dans le jardin de sa grand-mère en banlieue lyonnaise.

« Mon rapport à la voiture, à la circulation, et aux non lieux qui les entourent, se retrouvent régulièrement dans mes récits : comme dans Octobre ma fortune2, qui parle d’un accident de moto ; ou deux autres textes en cours d’écriture : un sur l’histoire d’un trafic d’essence et l’autre qui se déroule devant le périphérique de Charleroi où j’ai logé pendant une tour- née, la fenêtre de ma chambre à dix mètres du R9, ce ring surréaliste qui survole tout un pan de la ville. »

En 2015, elle déménage dans un nouvel atelier, ouvert avec d’autres auteurs, où sont organisés ponctuellement des évènements et des soirées lectures à travers des micros-ou- vert. Elle vit pendant plusieurs années entre Genève, Bruxelles — où elle reprend un master écriture à l’INSAS, l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle et des Techniques de Diffusion (Bruxelles) — et différentes résidences d’écriture en France et en Belgique.

Viennent ses premiers écrits pour le théâtre, dont Trois pour cent sauvages, qu’elle montera en 2020, ou encore Garde à vue qu’il te montre (notamment en résidence d’écriture à la Chartreuse)… Son récit No ou le pactole, développant une écriture scandée, à partir d’un groupe de personnes sans domicile fixe, est édité fin 2022 aux éditions de La lettre volée.

Toujours fascinée par des éléments sans évidence poétique, Rachel Cholz porte un intérêt aux « à-côtés » urbanistiques ou sociaux et aux ambivalences des champs lexicaux qui les définissent.

« Le monde est de plus en plus scindé par ses contextes. Les spécificités s’accumulant, il y a de moins en moins de poly- valences avec, je pense, une plus grande méconnaissance du monde de l’autre. Cela laisse davantage de place aux possibles, pour jouer avec les habitus, en les confrontant les uns aux autres. »

C’est ce qui l’intéresse aujourd’hui : s’amuser avec le protocole au-delà du cadre de l’écriture, en liant des personnes de différents milieux, afin de repenser l’ensemble des espaces de représentation.

En 2020, Rachel Cholz se lance dans le projet d’écriture hybride multimédiatique Viens Valeur. Ce dernier découle du développement de l’ASMR* sur les réseaux sociaux (et notamment YouTube), que l’artiste veut interroger suivant deux axes : le fétichisme des objets en tant que possibles sonores (ainsi que leurs décalages sémiotiques), et la mise en réseau de l’image. Après plusieurs résidences (Le Château Éphémère/ Fr, iMal/Be, Fabrique de théâtre/Be, Villa la Brugère/Fr), le projet a reçu une aide à la production de la Fédération Wallonie-Bruxelles (commission arts numériques)8 et est accompagné par Transcultures (Be) et les Pépinières Européennes de Création (Fr) pour les années 2022 et 2023. Une première étape a été montrée lors de l’exposition Sweet B.I.O.S au POELP10 (Bruxelles) de novembre à décembre 2022.

Rencontre entre Rachel M. Cholz et Jacques Urbanska,
Bruxelles – décembre 2022 …

Lire l’article au format pdf paru dans Turbulences Vidéo #118

Comment te présentes-tu aujourd’hui et quel regard portes-tu sur ton parcours passé et entrevois-tu où cela pourrait te mener ?

J’ai suivi des études en “Espace urbain” à la Cambre, qui est une spécialité abordant l’espace comme outil réflexif et politique, sans se concentrer réellement sur un médium. J’y ai abordé des petits conflits sémiotiques à travers le son, la vidéo, la performance, l’écriture. Je me suis ensuite centrée sur l’image, en pratiquant la gravure pendant quelques années.

La gravure était pour moi un espace très intéressant, en dehors des codes illustratifs de l’image, car il me permettait une réinterprétation visuelle d’un même objet à chaque tirage. J’ai développé une pratique alliant gravure et monotype (un procédé d’impression d’encre sur papier sans morsure/gravure). Le monotype par dessus la gravure m’offrait de nouvelles traductions de celle dernière. Mais je sentais comme un manque avec l’image, du moins je ne me suis pas retrouvée dans les multiples couches de compréhension avec lesquelles je voulais travailler. J’étais comme limitée. Et je n’étais pas intéressée par la sacralisation de l’objet. Ma pratique de l’écriture a pris le dessus, j’ai donc fait un virage serré, un demi-tour. Même si ces années n’ont pas été inutiles : outre une poésie d’un certain langage technique, elles m’ont permis de comprendre ce que je cherchais en dehors de l’image, dans l’écriture.

Comment passe-t-on de l’Art dans l’Espace Public (option son et print-making) à l’écriture théâtrale ? Comment as-tu fait “demi-tour” ?

Comme je l’ai dit, mes études dans l’espace public m’ont apporté un espace de réflexion plus qu’une fixation sur un médium. D’avantage une approche sémiologique autour de la “poésie de l’espace”, que j’ai commencé à développer à l’écrit, par petites touches, et puis de plus en plus.

J’ai alors souhaité me confirmer cet intérêt pour l’écriture. Pour me le statuer plus que pour “apprendre” à écrire. J’ai donc fait ce master en écriture théâtrale à l’INSAS. Mon approche du plateau, notamment liée avec l’éclairage, m’a porté vers la mise en scène. Ce n’était pas forcément une volonté au départ. J’ai écrit “Trois pour cent sauvages” (mon troisième texte de théâtre) en partant de personnes de mon entourage. Elles n’étaient pas directement liées à l’acting, plutôt à l’écriture et au micro-ouvert, mais je ressentais le besoin de croiser notre travail au niveau artistique et humain. Et pour être honnête aussi, le texte me semblait trop “décalé” pour que je trouve quelqu’un souhaitant le mettre en scène. J’avais une idée très précise de ce qui me semblait indispensable : j’ai donc fait la mise en scène.

D’un autre côté, je me suis toujours senti plus proche du récit, en tant que tel, que du récit à des fins théâtrales. Du moins l’aspect illustratif, que je recherche dans la forme du récit, m’intéresse moins dans les arts de la scène. Mais l’écriture théâtrale m’a aidé, me donnant notamment des codes supplémentaires pour le récit et le roman.

Aujourd’hui, je travaille l’écriture à plusieurs niveaux : pour elle-même, en tant que littérature, mais aussi sur le plan dramaturgique/scénaristique. Questionner le protocole comme geste artistique, est pour moi très important. C’est le premier mot d’ordre de l’art conceptuel qu’il me reste ou qui a, du moins, solidifié mes envies. L’utilisation d’une écriture ou d’une autre est donc différente en fonction des projets que j’appréhende.

Tu parles de l’écriture comme d’une matière plus que comme d’un outil qui ne servirait qu’à “créer des histoires”. Était-ce spécifiquement pour ta dernière pièce “Trois pour cent sauvages” ou un fil rouge dans ton travail en général ?

Je suis fascinée par la richesse de la langue et la manière dont elle a évolué en fonction des spécificités. Cela crée aussi bien des incompréhensions en fonction des contextes, que des ambivalences très riches, et (parfois) cruelles. C’est une très belle manière, je trouve, de jongler entre les climats. Ce sont des brèches que je recherche, le trouble apporté par des décalages entre paradigmes : le sens en souffre. La langue est un espace politique essentiel. Il est notre outil à penser, nous permettant, à travers nos définitions, d’appuyer nos propos. En manque de définitions, nous faisons des détours.

Le monde de la technique, par exemple, est complètement différent de celui de la “littérature”. Mais si on s’attarde un peu, il y a toutes ces définitions techniques que l’on emploie, qui sorties de leur contexte deviennent un réel terrain poétique. On ne sera pas étonné d’entendre les techniciens dire : “charge une patience côté cour”, “Il n’est pas droit dans son berceau”, “j’ai placé les 25 canaux dans le deuxième univers”… Ce langage, plein de spécificités et d’images -qui sont pourtant des définitions bien précises dans le monde de l’éclairage- on le retrouve bien entendu dans tous les champs : la médecine, l’artisanat, la finance, etc. Un même mot n’a pas le même sens ou le même impact en fonction des domaines, et ce recyclage du sens m’intéresse énormément, vu les paradoxes qu’il entraîne. C’est un terrain qui peut nous faire explorer plusieurs espaces de gravité et proposer de nouvelles perceptions du monde, parfois violentes… ou qui me semblent puissantes en tous cas.

C’est quelque chose que je voulais développer dans “Trois pour cent sauvages”, en m’amusant avec les statistiques. Je proposais des pourcentages de choses paradoxalement incalculables : “Ta bague, or jaune, est faite de 5% d’or pur + 1/3 de cuivre et 2/3 d’argent fin sur les 95% restants” ; “Ton mariage, pluvieux, est fait de 33% d’amour sans prévoyance + 1/3 de dispute + 1/3 d’ élaborations paternelles. Ça crée un souvenir solide, compact…”. Dans “No ou le pactole” aussi, où je propose une dénomination des personnages par leurs actions. Ainsi, les nommer influence directement le récit, fixant la dramaturgie à l’intérieur même de l’écriture. Le langage utilisé est finalement intimement lié à l’histoire racontée.

A propos de ce dernier livre, j’ai lu dans une critique en ligne : “Son sujet prêtait à tous les stéréotypes, à tous les moralismes d’usage. L’autrice les évite. Elle swingue, boxe, nous tape dans les tibias : “No…” ne veut pas de notre pitié, alors, nous apprenons à l’aimer”. C’est quoi l’histoire de l’histoire de ce livre ? Ca parle de quoi en parlant de qui ?

A l’époque, j’habitais place de la Bourse. Rien de vraiment intéressant à dire, sinon que j’y ai fait mon confinement et que la galère, en bas de chez moi, a donné “No ou le pactole”. J’ai accroché avec une personnalité de la rue, qui était régulièrement sous ma fenêtre. Je l’ai écrite/décrite au fur et à mesure de mes observations, jusqu’à transformer ce récit en fiction.

C’est l’histoire d’une femme qui, avec son “gang”, était toujours sur la place, comme si elle était au centre d’une arène que l’on regarde à travers une vitre. Ce que je voyais était parfois sombre, parfois violent : ils en venaient très souvent aux poings. Mais il y a aussi beaucoup de tendresse: de l’échange, des rires, de la danse. On a vite tendance à passer par la victimisation quand on traite le sujet de la rue. Ici je voulais montrer autre chose. Des personnalités fortes. Des personnalités drôles et touchantes. Et une certaine solarité. Il y a un réel rapport au corps dans ce texte, que je veux mettre en relation avec l’urbanisme. Quand le corps est marqué, il n’est plus un espace de représentation, d’images, il n’a plus aucune limite sinon celle de la sensation :

“Et ça pardonne pas les cicatrices, surtout quand t’es une nana. Tu vas pas te refaire une réputation avec un beau carré plongeant, ça suffit pas.”

Dans ces cas là, on recherche les sensations à l’excès. C’est une certaine forme de liberté, même si elle est destructible. Tout est intensifié, tout est ancré dans le présent, car le lendemain n’existe jamais :

“L’intérieur n’a plus de mise, L’intérieur n’est plus une mise car tout le monde à déjà fait tapis. Alors il ne s’agit plus que d’une question de jeu. De cartes vides. Qu’il faut battre le plus vite possible, pour encore sentir les coups. Sentir les coups, ça rassure. Finalement, arrive le moment où on a envie de perdre, juste pour sentir les coups. Sentir, c’est l’enjeu. La mise, c’est l’envers. Une question d’épaisseur.”

Ce projet a donné une technique d’écriture nouvelle pour moi (que je déploie d’ailleurs aujourd’hui ailleurs). Je crois que si je devais trouver un fil rouge sur ce qui m’anime de manière générale dans l’écriture, il s’agirait de la responsabilisation / déresponsabilisation de la langue, qui en proposant de nouvelles définitions, engendre des décalages, parfois douloureux car non conscientisé, comme une normalité. Tout comme la langue peut accentuer le fait qu’une chose soit devenue un paradigme. Et cela, ça peut être très cruel aussi.

L’approche systémique de la cruauté, c’est créer un renversement qui décalera l’action et les propos. La cruauté peut intervenir à travers un phénomène d’adaptation. Comme la théorie de la grenouille, qui meurt tranquillement dans l’eau quand on la chauffe doucement, alors qu’elle se serait sauvée si elle avait été plongée directement dans l’eau bouillante. Ce phénomène d’adaptation qui parcourt l’histoire et les hommes est quelque chose qui a toujours été présent dans mon travail : un cycle de surenchères anodines, jusqu’à ce qu’elles en deviennent dérangeantes.

Dans mon projet “Viens Valeur”, on voit que l’objet peut ne pas être utilisé en fonction de sa signification. Il s’agit de développer une approche déroutante avec le renversement de l’objet, qui offre ainsi, entre l’action que prend ce dernier et le sens, un détournement à la fois poétique et malaisant dans les situations qu’il souligne.

Avant de parler directement de ce projet, sur lequel nous nous sommes rencontrés fin 2021, j’aimerais l’aborder par la question du son. Quel est ton rapport avec la matière auditive, la musique expérimentale, la poésie sonore… ?

Je perçois le son comme de possibles mémoires physiques, n’étant pas du tout reliées à une image. L’image me paraît plus claire dans ce qu’elle active. Le son, lui, m’interroge, parce qu’il propose des environnements qui ne nous sont pas toujours conscientisés, pas toujours reliés directement à une cause, gardant ainsi le plus souvent une forme d’abstraction. Nous avons donc un autre rapport à l’imaginaire, car nous allons chercher la cause de ce son en nous appuyant sur notre vécu et notre mémoire. C’est un élément dramaturgique très fort, qui peut jouer avec notre perception temporelle, à travers son lien à nos souvenirs. Il me semble qu’il s’implante de manière plus discrète que l’image aussi, car la vue est -dans la majorité des cas- le sens le plus fort, surtout dans nos sociétés occidentales. C’est donc un terrain qui peut surprendre à travers des “pieds de nez” dramaturgiques. Je trouve que les couches de compréhensions peuvent être plus fines également.

Concernant la musique, je ne suis pas une grande “écouteuse” du genre musical. C’est quelque chose que je côtoie physiquement, puisque je fais les lumières en live de beaucoup de musiciens, notamment en jazz et en musique expérimentale noise. Construire ou improviser les lights sur de la musique impacte inconsciemment le corps, qui enregistre naturellement plusieurs types de rythmes (notamment afin de suivre/retranscrire, à travers la lumière, le son en réflexes).

C’est pour moi, avec l’encodage d’une console lumière, un espace très ludique. Cela a certainement influencé mon écriture. “Trois pour cent sauvages” et “No ou le pactole” sont des écritures très propices à être scandées. Et évidemment le travail sonore de l’ASMR dans “Viens Valeur”, mettant en liens différentes paroles et différents objets, crée une partition qui tend vers la poésie sonore.

Comment est né ce projet multimédias ? Comment décrirais-tu son écriture ? En quoi est-elle spécifique pour toi ?

L’ASMR est quelque chose qui m’a intéressé dès ses débuts dans les années 2010. Il y avait deux trois personnes qui publiaient des vidéos sur youtube et qui étaient déjà d’une très grande qualité : simplement en concentrant leurs mains sur des objets. Pour moi cette pratique pose les mêmes problématiques sémantiques qui m’intéressent dans l’écriture littéraire : l’ASMR, en se concentrant seulement sur le son des objets, en se désintéressant du sens, crée ainsi des paradoxes et des polysémies (sans même que ce soit interrogé dans la pratique de l’ASMR elle-même d’ailleurs).

J’ai donc commencé à contacter plusieurs Youtubeuses. Ce qui n’était pas évident, car on rentre très vite dans le système de stratification du Web : ce sont des “stars” à leurs endroits, et elles sont très sollicitées. Après leur avoir parlé du projet, je leur ai proposé une dramaturgie, ainsi que quelques éléments conçus ou fournis par moi-même, que je leur envoyais par voie postale. J’ai toujours parlé formellement du projet, sans aborder les questions de fond, afin de voir leur propre interprétation des objets que je leur donnais.

Les vidéos se sont donc créées à distance, avec des discussions par téléphone. J’étais toujours très curieuse d’avoir le résultat, car je ne pouvais concrètement rien maîtriser. Quel sens donnent-elles à l’objet que je leur propose? Ou bien veulent-elles donner un sens à cet élément étranger, imposé par quelqu’un d’autre? Que le projet m’échappe, par leur interprétation, est un des fils conducteurs de “Viens Valeur”.

En quoi porte-t-il sur “le fétichisme des objets en tant que possibles sonores et le décalage sémiotique mis en place face au désintérêt de l’objet comme porteur de sens”, comme on peut lire dans son dossier de présentation ?

Le projet joue sur le lien qu’ont les youtubeuses avec leur objet. Elle y perçoivent un intérêt sonore, mais il y a rarement, chez elles, une approche sémiotique de ce dernier. Il y a donc des doubles sens en fonction de la manière dont elles ont interprété ma propre dramaturgie. C’est aussi jouer avec la confrontation de deux mondes radicalement différents, appuyés par un travail à distance avec, forcément, des erreurs d’interprétation et des décalages d’univers, qui se ressentent ensuite à travers les vidéos finales.

M’extraire du monde du théâtre, pour injecter la forme théâtrale dans un cadre comme celui des réseaux, du Web et/ou celui des arts dits “numériques, est une combinaison qui me plait, car elle ouvre à d’autres protocoles d’écriture. On joue avec l’espace, mais aussi avec le temps, car l’interface du Web jongle avec 1) des temporalités différentes : l’accumulation d’informations sur plusieurs périodes, 2) sur un même niveau de lecture : la toile. Cela ouvre également un champ d’exploration en élargissant considérablement les publics (puisqu’une vidéo peut faire des centaines de milliers de vues et aller jusqu’à toucher des personnes complètement extérieures aux milieux culturels classiques).

Ce qui introduit le deuxième axe du projet : “Interroger la mise en réseau de l’image, ici iconique, représentative de l’ère numérique actuelle”. Comment une pratique qui s’adressait, par essence, à l’ouïe s’est vue si étroitement (re)liée à l’image ?

Je pense que l’ASMR -ne montrant auparavant que les mains qui manipulaient les objet- fut tout simplement un très beau prétexte pour créer du contenu. Et, dans le cas présent, ce contenu est davantage lié à la sensation qu’à l’information (ce qui est un registre très attractif et abordable). Il y a donc plusieurs qualités d’ASMR sur le plan sonore. Certain.es youtubeur.euses, se sont spécialisé.es dans le son de manière très intéressante et technique, quand d’autres ont gardé le visuel et l’image (de soi principalement) au même niveau, voir à un plus haut niveau que le son lui-même. Ils ou elles se confient aux internautes en chuchotant, créant ainsi une relation directe entre le regardant et le regardé.
Et cela peut passer par plusieurs canaux/registres dans leurs chaînes, pour gagner plusieurs terrains de visibilité.

L’ASMR est un canal, parmi d’autres, pour les youtubeur.euses, qui peuvent y investir leurs univers. Le procédé utilisé pour relaxer l’interlocuteur est comme une exaltation proposée sous forme de service, remplaçant par l’image/son, un salon de massage par exemple et permettant une multiplication exponentielle du dit service.

Il y a donc plusieurs registres : ce peut être un réel attrait pour les sons bien entendu, mais parfois le registre est exploité pour d’autres fins (liées au sponsoring et au commerce par exemple), où l’objet utilisé pour faire des sons est offert par une entreprise, afin d’en faire une pub indirecte. On en revient aux youtubeur.euses perçues, dans le projet, comme des dieux/déesses à qui l’on fait des offrandes.

Comme je l’ai dit, c’est aussi la proposition d’un espace à la fois intime et pourtant accessible à tous, qui est fascinante : la mise en représentation de soi-même, dans son propre espace. Les termes “amateurisme calibré” et “authenticité performée” ont été proposés par ou autour du travail de Crystal Abidin, anthropologue et ethnographe des cultures Internet et numériques, qui a bien perçu la transition médiatique et politique de ce nouveau phénomène social.

Quelque chose ici se passe: l’esthétique pure d’une déesse et de son décor, la qualité du visuel et du sonore, proposant un panel de sons à la fois précis et dénués de contrôle. L’intimité se met en place à travers cette forme d’”amateurisme” et crée un réel décalage entre la propreté de l’image et l’animalité des sons. On en revient à “Mythologies” de Barthes, qui en parlant de la photographie et de l’image, suggère ce que je ressens comme une nécessité d’imperfection, afin de troubler le spectateur. Ce qu’il appelle “le scandale” signifie pour moi l’aspect obscur d’une image prise en plein rapt. Une anomalie. Un réalisme. Ainsi les vidéos ASMR me semblent jouer avec ces deux facteurs. Nous sommes perpétuellement en train d’effleurer une nouvelle forme de professionnalisation et un certain amateurisme revendiqué. L’esthétique de l’image est impeccable, la captation sonore est impeccable, en revanche les actions et les sons sont complètement intuitifs.

Pour l’instant le projet se décline sous la forme d’installation vidéo, monobandes via minimum 2 plein-écrans ou avec un système de split screen programmés, dans lequel différents fragments se superposent sur un ou plusieurs écrans. C’est un projet au long court que tu laisses se transformer au fil des rencontres. Quelles sont tes prochaines envies le concernant ?

C’est un projet que j’imagine plutôt comme un protocole de travail, se développant de manière rhizomique. À partir de là, je pense qu’il peut prendre plusieurs formes en fonction des espaces proposés. Les vidéos ne doivent pas forcément être toutes montrées en même temps et la dramaturgie de leur interaction est repensée/développée en fonction d’un lieu.
Cet état d’esprit démultiplie les possibilités du projet, qui comme tu le dis bien, se transforme en fonction des rencontres, s’affine suite à son développement, élargissant les champs d’action et les évocations qui s’y connectent.

La mise en scène se repositionne au fur et à mesure, devenant parfois le sujet même de l’écriture de la vidéo demandée. Il n’est pas impossible que l’internaute (le public) soit de plus en plus pris en compte par la suite, ainsi que le rapport au sponsoring. Tout comme l’ASMR crée énormément de paradoxes dans les choix des objets, il faut notamment conscientiser les paradoxes au sein même de la dramaturgie.

Les formes de monstrations peuvent donc prendre des allures très simples ou bien utiliser des systèmes plus complexes. J’ai, par exemple, travaillé sur l’élaboration d’un programme informatique (en collaboration avec l’artiste-codeur musicien français Daniel Romero Calderon) qui propose une réelle interactivité des vidéos entre elles et tout un jeu de cadrages, reliant les vidéos dans leur ensemble en une projection unique, tout en apparaissant sous forme de pop-ups (écrans dans l’écran).

Je songe aussi à une future collaboration en live avec une youtubeuse, ou bien une performance dans laquelle le programme serait relié en interface midi, afin de travailler sous forme de mapping…

Les pieds de nez dramaturgiques que je veux explorer avec “Viens Valeur”, je souhaite aussi les travailler en tant qu’autrice, en questionnant, autant le cadre d’écriture d’un projet, que l’écriture pour elle-même. Un autre projet s’amorce dont je commence à percevoir les contours : lier l’écriture et le principe du sponsoring, qui aurait une grande influence sur le texte produit.

Finalement quand j’y pense, mes projets se cannibalisent de plus en plus les uns les autres, se répercutent… avec peut-être un certain cynisme.

Lire l’article au format pdf paru dans Turbulences Vidéo #118

Notes
——

  1. rachelmcholz.com
  2. magasin4.be
  3. rachelmcholz.com/octobre-ma-fortune
  4. Institut National Supérieur des Arts du Spectacle et des Techniques de Diffusion (Bruxelles)
  5. chartreuse.org/site/garde-vue-qu-il-te-montre
  6. lettrevolee.com/spip.php?article2509
  7. “Autonomous Sensory Meridian Response” que l’on peut traduire par « réponse autonome sensorielle culminante » est une sensation distincte, agréable, de picotements ou frissons au niveau du crâne, du cuir chevelu ou des zones périphériques du corps, en réponse à un stimulus visuel, auditif, olfactif ou cognitif.
  8. chateauephemere.org https://www.imal.org fabrique-theatre.be villalabrugere.fr
  9. arts-numeriques.culture.be
  10. transcultures.be pepinieres.eu
  11. poelp.be
  12. Comédiens : Alex Guillaume, Clément Delhomme et Aurélien Leforestier – Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles (CAPT – Commission d’aides aux projets théâtraux), La Bellone – Maison du spectacle, Le Boson, La Project(ion) room, Le Lac
  13. bit.ly/3YmYwSU – Note de lecture de Jean Pierre Legrand 01.12.2022
  14. Rachel M Cholz, No ou le Pactole, Bruxelles, La Lettre Volée, 2022 – p 28
  15. ibidem p 55
  16. Crystal Abidin – #familygoals: Family Influencers, Calibrated Amateurism, and Justifying Young Digital Labor – Social Media + Society 2017 3:2
  17. Jeremy Shtern, Stephanie Hill, Daphne Chan – Social Media Influence: Performative Authenticity and the Relational Work of Audience Commodification in the Philippines – International Journal of Communication 2019
  18. Roland Barthes – Mythologies – Points Essais 2014 – p99

Article | Arrêtez tout ! Voici comment les NFT bouleversent la musique – par Michi-Hiro Tamaï | JAM RTBF (Be)

20 October 2022

Après Universal, Warner plonge dans les NFT. L’implication, sans précédent, de ces mastodontes confirme un bouleversement en cours de l’industrie musicale. Petit tour des initiatives de blockchain concrètes les plus marquantes du moment, aux côtés de Gérôme Vanherf (Wallifornia MusicTech) et Jacques Urbanska (Transcultures.be).

De la spéculation pure animée par de la cupidité crasse. Des arnaques outrancières à la pelle. Un bilan carbone questionable. Et une valeur artistique très discutable. Malgré une odeur de soufre, les 1,53 milliard d’euros de transactions amassées depuis plus d’un an par les NFT du Bored Ape Yacht Club fascinent. Mais depuis la santé vacillante de ces derniers, la planète blockchain se demande quelle sera la prochaine star succédant à ces certificats d’authenticité liés à des illustrations Jpeg.

Lire la suite sur le site de JAM RTBF

Michi-Hiro Tamaï

Journaliste indépendant à temps complet depuis plus de 15 ans et amoureux de toutes les formes de cultures (analogues et digitales), ses spécialités sont le gaming, la tech en général et automobile. Il a cofondé le premier site web belge de de jeux vidéo Gameplay.be avec le groupe flamand 4Entertainment.

Il intervient (ou est intervenu) dans la rubrique jeux vidéo du Focus Vif, comme chroniqueur musical (rock) pour l’Agenda Culture de La Libre, dans de nombreux reportages éco/société à l’étranger pour le Vif / L’Express, Trends Tendance, feu 24h01, 01Net, dans le Moniteur Automobile (rubrique tech), ou encore sur JAM de la RTBF.

www.linkedin.com/in/michi-hiro-tama

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Article | Gaëtan Le Coarer – Bande dessinée, réalité augmentée/virtuelle/mixte… – Turbulences Video #114

6 January 2022

Gaëtan Le Coarer – Bande dessinée, réalité augmentée/virtuelle/mixte et nouveaux espaces de narration

Propos recueillis par Jacques Urbanska
Turbulences Video Magazine #114 – 2022-01

Gaëtan Le Coarer, qui vient de terminer sa résidence MAP (Mobility in Art Process) Pépinières européennes 2021 à Transcultures (Centre des cultures numériques et sonores) en Belgique, est un artiste-chercheur français. Il est actuellement doctorant à l’Université Savoie Mont-Blanc, en Sciences de l’Information et de la Communication & Sciences de l’Art, avec comme sujet de thèse : “Bande dessinée et réalité mixte, vers de nouveaux espaces de narration”  où il pose la question de savoir comment, à l’ère de l’interaction et de l’immersion, pouvons-nous repenser, relire, interagir avec la narration en BD dans les espaces de réalités mixtes ? Il conçoit sa recherche doctorante comme un sujet se pensant et se construisant pour, en tant que et au travers d’une création,  An Domhan, une expérience en Réalité Mixte (virtuelle et augmentée), adaptée de la légende irlandaise “La Mort tragique des enfants de Tuireann”. Ce créateur arborescent veut comprendre comment se structure la narration en réalité mixte, c’est-à-dire dans son cas, dans la “mixité” des médias utilisés, des espaces engagés, de la place et des incidences du corps vis-à-vis de la narration.

Comment et pourquoi venir interroger précisément le médium de la bande dessinée ? 

Gaëtan Le Coarer :  Si la bande dessinée, la narration et les espaces sont les principaux sujet de ma recherche, mais c’est le “noir” qui est le maitre d’œuvre de cette recherche. Il est au centre de mon étude. Ce noir, c’est l’ellipse par excellence. C’est ce fondu au noir dans un film, l’ombre brutal d’un film noir, c’est du hors champs, c’est du potentiel spatial et donc narratif qui est abordé en bande dessinée de manière visuelle et qui est à réinterpréter de manière émotionnelle, expérimentale, abstraite…On pense évidemment aux productions de Sergio Toppi, Alberto Breccia, ou Danijel Zezelj, mais aussi aux réalisations de Ibn al Rabin ou même Lewis Tromdheim et Manu Larcenet.  C’est également le noir des dessins de Claude Parent et Paul Virilio qui évoquent l’architecture dans “l’angle” du corps et une nouvelle expérience du lieu. C’est le noir des trous noirs, objets célestes passionnant et dont le mystère est devenu récemment image, document. C’est le noir, de la matière, l’énergie, dans l’interférence et le corps. Le noir comme notion scientifique étend un champ du possible qui nous aide à comprendre sa poésie, sa nature. Cela densifie, rallonge un schéma en construction. A la manière de ceux de l’artiste Dan Graham en perpétuelle conception.

Comment se matérialise concrètement cette recherche dans votre cas ?

G.LC :  En plus du travail sur la VR/RV, je réalise dans le cadre de la thèse, et en amont du projet, des dessins à l’encre de chine sur papier en composant sur neuf feuilles de 50x50cm de côtés disposé en carré au sol. Le corps en tant que dessinateur se trouve par-dessus ses feuilles.  A l’aide de couteaux de peinture, imbibé d’encre de Chine d’un noir luisant, j’attaque la surface du papier. Par l’affûtage des gestes, des dessins, je souhaite aller plus loin que la surface du papier : plonger dans les profondeurs d’un noir, qui, lancé par ses qualités premières matérielles (proche des effets d’un Outre-noir), guide, outre l’encre, vers ses spatialités propres (et inquiétante pour  Henri Michaux). Ce sont ces espaces, marqués par la profondeur du noir, qui me ramènent ou que je tente de ramener à la surface, que ce soit du point de vue du dessinateur ou du point de vue du lecteur. J’essaie de faire corps dans ce mécanisme propre du noir, invoquant l’état d’une narration singulière. L’influence de Marc-Antoine Mathieu est liée à cette approche narrative de la bande dessinée. Dans le premier tome de la saga des Julius Corentin Acquefaques, “L’Origine” (à la page 37), le lecteur est surpris par la mise en page et le récit déployé par l’auteur-scénographe. En effet, un trou se trouve au beau milieu de la page. Marc Antoine Mathieu est une référence majeure pour moi en BD. Il côtoie Matt Mullican, Will Eisner, Winsor McCay, ou même Marcel Duchamp…

En 2014, pour l’ouvrage “10 ans de Numériques à Mons”, j’avais eu le plaisir de rencontrer Eric Joris (The Crew), artiste pionnier en Belgique dans les expériences VR. Nous avons parlé longuement de l’effet déceptif de certaines expériences en réalité virtuelle. Surtout qu’à l’époque, le matériel était très contraignant, la mise en place parfois longue. Et au final, on avait parfois un sentiment de : “ tout ça pour ça”. Malgré l’énorme évolution du hardware ces dernières années, comment expliquer que ce sentiment se retrouve encore souvent dans la masse de projets qui sont aujourd’hui proposés ?

G.LC : L’une des premières attentions que l’on porte sur la réalité virtuelle dans une scénarisation de dispositif et dans la réalisation de ce dernier est justement l’expérimentation ! La scénarisation liée à ce que l’on montre dans le casque et la manière dont c’est perçu, vécu, interprété, utilisé, et parfois cassé par le corps de l’utilisateur n’est pas un détail, mais une véritable partie prenante du processus de création. Cela fait quelques années que les casques VR (de toutes sortes, de toutes marques) sont disponibles sur le marché, bien qu’ils ne soient pas accessibles à toutes les bourses. Les jeux vidéos, les expériences jouant sur un waow effect, et même une sorte de reboot des salles d’arcade pour la VR (que l’on résume par LBE, Local Based Entertainment) sont des approches, des développements qui sont prolifiques pour la Réalité Virtuelle. On s’aperçoit surtout dans tout ce corpus de lieux et d’œuvres que la réalité virtuelle est prise dans une forme simple de cross média. On propose un même “jeu” ou type de jeu sur un support différent. Comme le souligne l’artiste-chercheuse française Carole Brandon dans son appel à communication sur L’ Art et les cartographies sensibles : “nous nous heurtons à plusieurs phénomènes : le premier est d’abord une non-appropriation de ces technologies XR (extended realities XR ou extented reality désigne l’ensemble des environnements combinant le virtuel, le numérique et le matériel généré par des technologies) par les usagers, dont le manque d’intérêt provient du fait de cantonner les fonctions et buts de ces casques immersifs aux jeux vidéos, auréolés en plus, d’une croyance liée à la complexité de la technique. Le deuxième est ce stockage massif de données (comme les débuts de la photographie ou du CD-Rom) dont nous produisons plus facilement des répertoires quantitatifs voire des éléments de surveillance, sans parvenir à scénariser et rendre accessible ces matériaux qualitativement”. Et puis, comme l’écrit très justement Jean Baudrillard :  “la simulation part à l’inverse de l’utopie du principe d’équivalence, part de la négation radicale du signe comme valeur, part du signe comme réversion et mise à mort de toute référence. “

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FontainaSound – l’empreinte sonore participative d’un territoire à construire ensemble…

17 June 2021

FontainaSound est un projet participatif lancé par la Ville de Bruxelles, sur la place Fontainas (au centre de la capitale, entre la Bourse et la gare du Midi) et ses quartiers, l’empreinte sonore d’un territoire à construire ensemble sur une décennie.

Ateliers, rencontres, événements artistiques… sollicitant la participation des habitants et des acteurs locaux, seront menées sur le terrain par l’équipe de Transcultures, mandatée par la Ville de Bruxelles, et particulièrement expérimentée dans le domaine des arts sonores en milieu urbain.

Le travail de terrain associé à une démarche citoyenne et collaborative est au cœur du projet et les futurs contenus sonores seront réalisés par Transcultures majoritairement, à partir de contenus récoltés ou issus des quartiers entourant la place Fontainas, particulièrement vivants et riches en histoire, en veillant à y retrouver la diversité culturelle, sociale et linguistique qui la caractérise (avec le concours des habitants, comités de quartier, associations et de divers relais locaux), le tout en privilégiant également une dimension poétique.

Les contenus sonores seront renouvelés régulièrement, et ce sur une période de 10 ans (notamment par des ateliers avec les riverains, des événements spécifiques, des appels à participation et l’apport ponctuel d’autres créateurs sonores…). Ils seront diffusés au travers une ou plusieurs interventions artistiques urbaines ou mobilier(s) urbain(s) installés sur la place Fontainas dès 2022. Certains contenus sonores prendront également place sur le Web, pour former un parcours sonore urbain accessible via tablettes et smartphones.

Dans quel but ?

Donner une identité à la Place Fontainas, créer du lien via un projet participatif impliquant les habitants du quartier ainsi que des association sur un temps long, renforcer la cohésion sociale, faire se rencontrer les communautés et les générations sur un territoire aux croisements de plusieurs quartiers et qui est aussi l’entrée du piétonnier de la Ville de Bruxelles… voilà quelques-uns des points que le projet FontainaSound viendra, à son niveau et en complément des autres projets de la Ville et des associations qui travaillent sur ces sujets, renforcer par une dynamique d’ouverture, de partage et de créativité.

Diffusion du contenu sonore

L’avant projet, qui devra être remis par Transcultures à la ville à la mi 2021, comporte un prototype de matrice de diffusion sonore dont les sons seront intégrés dans les créations artistiques ou mobiliers urbains. Le point fondamental de la proposition contextuelle de Transcultures repose sur le fait de ne pas ajouter ce qui pourrait être considéré comme du “bruit” à l’ambiance sonore de la Place.

Le système de diffusion imaginé repose donc sur la proximité : une série de minibaffles seront disposés à l’intérieur des parois de la ou des créations artistiques ou mobilier(s) urbain(s). Pour entendre les contenus sonores, il faudra, par exemple, soit coller son oreille à la ou aux oeuvres urbaines, soit utiliser des petits cônes (ou n’importe quel objet équivalent ou former un cône avec ses mains). De cette manière les contenus sonores ne pourront être perçus que par les personnes qui le souhaitent.

Création artistique sonore

La phase 1 du projet mené par Transcultures en 2021 sert également à établir un cahier des charges afin de lancer un appel à projets pour choisir l’artiste qui réalisera début 2022 la ou les créations artistiques ou mobilier(s) urbain(s) qui diffusera/ont les contenus sonore. L’artiste lauréat travaillera en étroite collaboration avec l’équipe de Transcultures et le comité d’accompagnement de la Ville de Bruxelles, afin d’intégrer le système de diffusion sonore dans son œuvre.

sfff.fr _ Veille Science-Fiction & Cultures de l’Imaginaire

13 January 2021

Une veille #ScienceFiction #Imaginaire #SF #Dystopie #FictionSpéculative #HardSF #PlaneteOpera #Fantasy #SciFi #SciFiFA #CyberPunk #Anticipation #SteamPunk #ContreUtopie #PostApocalyptique #Uchronie #ScienceFantasy.

Pour l’instant, la veille comprend :

WebWatch – Veille ArtCall_OpenCall (reddit + facebook)

1 October 2020

Une nouvelle veille lancée sur reddit et facebook

ArtCall_OpenCall – a lot of calls sur reddit et facebook : des dizaines d’appels tous les jours
>> reddit.com/r/ArtCall_OpenCall
>> facebook.com/groups/pepinieres
>> arts-numeriques.info/veille

#AppelàProjets #AppelàRésidence #AppelàSoumission #Résidence #ArtsPlastiques #VisualArt #ArtNumérique #OpenCall #CalForProject #DigitalArt #ArtistOpportunity #Call #CallForArtist #CallForSubmission #SubmissionCall

WebWatch – ScienceFiction_FR (reddit + twitter)

Deux nouvelles veilles lancées sur reddit (et twitter)

ScienceFiction_FR : Toute l’actu sur les domaines de la Science Fiction et de l’Imaginaire – de partout, mais uniquement des info en Français…
>> reddit.com/r/ScienceFiction_FR
>> twitter.com/SF_imaginaire

#ScienceFiction #SF #SciFi #HardSF #SpaceOpera #Fantasy #SciFiFantasy #SciFiFa

The Common Ground Project > NoLA2020

10 June 2020

Dans le cadre de NoLA – No Lockdown Art 2020, le projet “Common Ground”, initiée et coordonnée par l’artiste Kika Nicolela pendant le confinement, propose la création d’une base de données grandissante, avec la collaboration d’artistes du monde entier, partageant des pièces vidéo, sonores et / ou textuelles. Le principal objectif immédiat était de collecter un instantané large et varié de ce qui se passe en ce moment à différents endroits du monde, de la façon dont les gens font face à ces immenses changements au sein de leur routine, mais surtout, comment nous pouvons imaginer et adapter le monde après le(s) confinement(s).

Cette base de données (qui a le potentiel de se développer comme un virus puisque l’artiste/commissaire brésilienne basée en Belgique, Kika Nicolela, invitera un noyau de 20 artistes internationaux, et chaque artiste de ce groupe pourra inviter jusqu’à 20 autres artistes à participer au projet, etc.) a déjà réuni plus d’un trentaine d’artistes qui ont répondu à l’invitation-défi du projet Common Ground. En effet, comment réagir et réfléchir à la crise mondiale actuelle, qui va au-delà d’une crise sanitaire -qui traverse aussi bien les sphères politiques, économiques, éthiques que métaphysiques.

Ce pourrait être l’occasion de repenser notre soi et notre réalité comme genre humain ; ou les choses pourraient toutes redevenir « normales ». Des artistes de divers coins du monde ont pris le temps de développer leurs sentiments et leurs pensées du moment et de les exprimer en vidéo, textes et sons.

Le projet Common Ground continuera donc à croître, à conquérir de nouveaux territoires et à accueillir de nouveaux participants, à s’élargir et à évoluer au fil du temps.

Participants (06.2020)

Aline Yasmin & Alex Cepile (Brussels_BE) ‣ Anna Berndtson (Berlin_DE) ‣ Carlos Landaeta (Brussels_BE) ‣ Carlosmagno Rodrigues (Belo Horizonte_BR)  ‣ Cecilia Dougherty (NewYork_US) ‣ Christpohe Litou (Rennes_FR) ‣ Daniel Silvo (Madrid_ES) ‣ Davi Cavalcante (Aracaju_BR) ‣ Fumiharu Sato & Hiroko Haraguchi (Tokyo_JP) ‣ Gauthier Keyaerts (Brussels_BE) ‣ Gerard Chauvin (Angoulême_FR)  ‣ Gustavo Marcasse (São Paulo_BR)  ‣ Ivelina Ivanova (Kraevo_BG)  ‣ John Sanborn (Berkeley_US) ‣ Jorge Lozano (Toronto_CN) ‣ Katia Maciel (Rio de Janeiro_BR) ‣ Kika Nicolela (Brussels_BE) ‣ Luana Lacerda (Belo Horizonte_BR) ‣ Marcia Beatriz Granero (São Paulo_BR)  ‣ Mateusz Vianna (Brasília_BR) ‣ Mike Hoolboom (Toronto_CN)  ‣ Nia Pushkarova (Sofia_BG) ‣ Nung-Hsin Hu (Los Angeles _US)  ‣ Philippe Boisnard (Angoulême_FR) ‣ Phyllis Baldino (New York_US) ‣ Samuel Bester (Marseille_FR)  ‣ Sara Não Tem Nome (Belo Horizonte_BR) ‣ Simon Dumas (Quebec_CN) ‣ Simon Guiochet (Rennes_FR) ‣ Sonia Guggisberg (São Paulo_BR)  ‣ Susana Lopez (Asturias_ES) ‣  ‣ to be continued…

As part of NoLA – No Lockdown Art 2020, the “Common Ground Project”, initiated and coordinated by the artist Kika Nicolela during confinement, proposes the creation of a growing database, with the collaboration of artists from around the world, sharing video, audio and/or text pieces. The main immediate goal was to collect a large and varied snapshot of what’s going on in different places in the world right now, how people are coping with these huge changes in their routine, but most importantly, how we can imagine and adapt the world after the lockdown(s).

This database has the potential to expand itself like a virus: the Belgium based Brazilian artist/curator Kika Nicolela has invited a core group of international artists. The project has already brought together more than thirty artists who have responded to the challenge invitation of the Common Ground project: how to react and reflect on the current global crisis, which goes beyond a health crisis – cutting across political, economic, ethical and metaphysical spheres.

So far, 33 artists have answered the invitation-challenge of the Common Ground Project : how to react and reflect about the current worldwide crisis, that goes beyond a sanitary crisis – it traverses the political, economical, ethical and the metaphysical spheres. It might be an opportunity to rethink ourselves and our reality as human kind ; or things could all return to « normal ». Artists from various corners of the world have taken the time to elaborate on how they are feeling and thinking right now, and expressed it in video, text and sound. The Common Ground Project will continue growing and taking new territories and embracing new participants, as well as expanding and evolving over time.

Compass project – [iter#1 @ Transnumériques #7 – art2.network

1 March 2020

A l’heure où la géolocalisation pénètre notre quotidien le plus intime et peut atteindre la précision du centimètre (voiture sans conducteur, agriculture de précision, applications militaires, etc.), art2.network a voulu construire une visualisation de données où la précision laisserait le pas au sensible et au poétique.

“ Un écran lové au creux de ma main, je fais défiler sous mes doigts l’existence d’un espace entièrement cartographié. Grâce au GPS, des programmes calculeront pour moi le meilleur moyen de me rendre ici, ou là-bas.

Parfois, la carte m’invite à un voyage immobile dans une galaxie d’informations géolocalisées ; se faisant ainsi le territoire d’un mouvement inertiel entre ce qu’elle présente et mon imagination des lieux auxquelles ses réalités sont attachées.

Est-ce moi qui bouge ou la carte qui fait passer le mouvement ? Suis-je placé comme référentiel, centre du monde cartographique ou seulement observateur d’une déformation opportune d’un espace sans dimension, isomorphique ? ”

La question posée avec cette première itération du projet Compass est de ce registre, de l’ordre d’une réduction maximale de la représentation cartographique d’un événement, un point de l’espace-temps (le lieu d’un féminicide), un centre d’observation (La Louvière) et une mesure (une direction) sont les termes de l’oscillation funeste d’un compas numérique, un cénotaphe éphémère proposant un lieu de recueillement ; le tout pointant sans trêve l’existence d’une disparition.

Le projet Compass est un work-in-progress et d’autres itérations portant sur d’autres sujets sont prévues.

Production : Transcultures

art2.network est une adresse web et un collectif européen à géométrie variable basé à Bruxelles et initié en 2017 par Franck Soudan (Fr) et Jacques Urbanska (Be) suite à une résidence Pépinières Européennes de Création.

Leurs projets –hybrides, modulables, contextuels, thématiques… explorent les réseaux physiques et virtuels comme champ d’investigation et matière première de création.

Les réalisations du groupe comporte des oeuvres collectives ou individuelles faisant intervenir des créateurs différents suivant les envies et/ou les besoins spécifiques de chaque projet.

Transnumériques #7 – Digital Icons 2020

20 February 2020

Transnumériques – plate-forme pour les cultures et émergences (post)numériques 
Depuis son lancement par Transcultur, en 2005 à Bruxelles et à Mons (et par la suite dans d’autres villes en Fédération Wallonie-Bruxelles, parfois  avec des déclinaisons en France), Transnumériques a oeuvré, sous forme de festival d’abord annuel puis biennale, pour l’introduction des arts numériques (et bien souvent pour la première fois) dans des lieux ou des manifestations dont ça n’était pas l’objet premier, leur permettant de se connecter, ainsi que leurs publics, avec ses nouvelles pratiques et de renforcer les transversalités et connectivités transculturelles.

La biennale Transnumériques #7 comprend une exposition thématique –Digital Icons- mais aussi, selon les opportunités et les contextes, des résidences, des workshops, des conférences/rencontres, des ateliers (pour différents publics donc les plus jeunes avec les Digital Kids) des ​Transdémos​ (présentation d’oeuvres in progress avec un retour direct aux concepteurs du public et des professionnels) ou, d’autres activités susceptibles de réunir, dans l’esprit fédérateur qui anime Transcultures, divers partenaires culturels mais aussi scientifiques, sociaux, pédagogiques…des communautés, des individualités et des singularités tout en provoquant une vraie rencontre avec les créateurs/concepteurs soutenus qui  bénéficient d’un éclairage qualitatif et peuvent éventuellement, également dans un souci d’accompagnement à la diffusion des projets, trouver d’autres opportunités de développement en Belgique et à l’international.

Ces septièmes Transnumériques cette fois hennuyères s’interrogent -notamment via des modes de réappropriations artistiques et de détournements poétiques- sur ces images numériques aujourd’hui proliférantes, qui sont devenues, via nos petits et grands écrans prothèses, notre environnement quotidien et qui nourrissent -ou, c’est selon, colonisent – nos paysages mentaux.

Exposition/Exhibition >  art2.network (FR/BE) | Stephan Balleux (BE) | Lucas Bambozzi (BR) | Christophe Bruno (FR) | Damien Bourniquel (FR) | Gregory Chatonsky (FR) | Régis Cotentin (FR) | Alexandra Dementieva (RU/BE) | Jacques Donguy (Fr) | R. Luke DuBois (EU) | Francesc Martí (ES/GB) | Kika Nicolela (BR) | Laure Prouvost (FR) | Stéphanie Roland (Be) | Filip Sterckx (BE) | Alain Wergifosse (BE)…

Curators/Curateurs > Philippe Franck + Jacques Urbanska (BE)

 

Transnumeriques – platform for (post)digital cultures and emergences

Since its launch by Transcultures, in 2005 in Brussels and Mons (and subsequently in other cities in the Federation Wallonia-Brussels, sometimes with variations in France), Transnumériques has worked, first as a festival then as a biennial, for the introduction of digital arts (and very often for the first time) in places or events of which it was not the primary object, allowing them to connect, as well as their audiences, with its new practices and to reinforce cross-cultural transversalities and connectivities.

This 7th edition of Transnumeriques includes a thematic exhibition – ‘Digital Icons’ – but also, depending on the opportunities and contexts, residences, workshops, conferences / meetings, workshops (for different audiences, therefore the youngest with ‘Digital Kids’) ‘Transdemos’ (presentation of works in progress with direct feedback to public and professional designers) or, other activities likely to bring together, in the unifying spirit that drives Transcultures, various cultural partners as well as scientific, social, educational … communities, individuals and singularities while provoking a real encounter with supported creators who benefit from qualitative insights and can possibly, also for the sake of accompaniment to the dissemination of projects, find ” other development opportunities in Belgium and abroad.

These seventh edition of Transnumeriques, this time in the province of Hainaut (Belgium), questions the digital images/icons – notably via modes of artistic re-appropriation and poetic diversions – which are now proliferating, which have become, via our small and large prosthetic screens, our daily environment and which nourish – or, it depends, colonize – our mental landscapes.

Radios World project in City Sonic #16 Winter Sessions – art2.network

2 November 2019

Radios World est un projet permettant d’explorer plus de 2000 stations radio issues du monde entier. Le changement de station se fait par le déplacement de l’auditeur dans l’espace géographique. Comme aiguillant la fréquence d’une écoute hertzienne, la déambulation physique déterminée par l’emploi du GPS provoque, en fonction des distances parcourues, le changement de station.

Production : Transcultures.
Radios World est un projet de Franck soudan au sein du collectif à géométrie variable qu’il a initié en 2017 avec l’artiste belge Jacques Urbanska.

How to

Application Web pour smartphones et tablette, RadioWalk requiert simplement un accès à Internet ainsi qu’à votre GPS, de préférence un casque audio sur les oreilles et une paires de bonnes chaussures pour vous balader.

Cliquer sur le lien citysonic.be/RadiosWorld (ou scanner le QR code) et suivez les instruction. Si aucune radio ne se lance, votre navigateur Web est probablement incompatible avec l’œuvre.

Radios World is a project to explore more than 2000 radio stations from around the world. The change of station is done by the displacement of the listener in the geographical space. Like the steering the frequency of a radio listening, the physical strolling determined by the use of the GPS causes, depending on the distances covered, the change of flow.

A web application for Android smartphones and tablets, RadioWalk simply requires Internet access and GPS, preferably headphones and a pair of good shoes for a walk.

Click on the link citysonic.be/RadiosWorld (or scan the QR code) and follow the instructions on the screen. If no radio is launched, your web browser is probably incompatible with this artwork.

Production : Transcultures.
Radios World is a projet of Franck Soudan within the collective art2.network, a group with variable geometry that he initiated in 2017 with the Belgian artist Jacques Urbanska.

City Sonic #16 Winter Sessions

1 November 2019

City Sonic #16 s’étend sur 4 villes à partir  de fin novembre, à Louvain-la-Neuve, avec un grand parcours (+ performances, ateliers…) reliant une quinzaine de lieux du centre-ville, pour se poursuivre en décembre à Braine-l’Alleud (workshop à l’Ecole des Arts, concerts, installation, conférence/”partages d’écoute” à l’Académie de musique), puis à Bruxelles (avec notamment, un événement autour de la musique spectrale roumaine et des performances Sonopoetics, en complicité avec la Semaine du Son), avant de se clôturer à Wavre (parcours au centre-ville dans 6 lieux, concerts, atelier….)  fin février 2020. Le son de ces urbanités en mutation se révèle, ici de manière remarquable, comme un agrégateur de talents, de partenaires mais aussi d’individualités et de communautés d’origine variées que nous travaillons à réunir dans approche sonsorielle qui est la nôtre et qui a prouvé sa capacité à percer les doutes et a priori.

 

Art & hacktivisme – introduction | Links revue #1&2

1 September 2019

Un nouvel articles sur la thématique art(s) et hacktivisme dans le n°1&2 de la revue Links (directeur d’édition Louis-José Lestocart).

Extrait :

En 1996, Omega, un membre de Cult of the Dead Cow1, groupe américain de célèbres hackers et média de masse “Do it yourself”, proposa le mot valise hacktivism pour décrire le bidouillage informatique à des fins politiques. Presqu’immédiatement, le néologisme, issu des termes anglais hacking et activism se répandit comme une traînée de poudre. Si, par anglicisme, le sens du mot activisme sert généralement à désigner le militantisme (pris au sens large), les termes hacking, hacker, ou hack sont, quant à eux, moins évidents à cerner.

Dans L’éthique des hackers, considérée comme la “bible” des hackers, Steven Lévy retrace l’histoire du mouvement depuis ses débuts. Le livre débute par la description d’une communauté d’ingénieurs au célèbre MIT – Massachusetts Institute of Technology dans les années 1950. Le hack y est décrit comme un projet alors entrepris au nom d’un plaisir personnel, sans aspiration collective et qui se distingue par sa nouveauté, son style et sa virtuosité technique….

Ont collaboré à LINKs 1-2

  • Annie AbrAhAms. Artiste, Montpellier. Doctorandus (MA) en biologie.
  • Andrew AdAmAtzky. Professor of Unconventional Computing, Director of the Unconventional Computing Lab, UWE,
  • Bristol.
  • yann beauvais. Cinéaste et critique de cinéma.
  • mAthiAs béjeAn. Maître de conférences en Méthodologie de recherche quantitative et qualitative, Université Paris-Est
  • Créteil.
  • FAbien bénétou. WebXR developer, Bruxelles, consultant for the Innovation Department of the European Parliament.
  • dAvid boeno. Artiste, plasticien, photographe & copiste néoplatonicien.
  • LuciAno boi. Maître de conférences à l’école des Hautes études en Sciences Sociales, Centre de Mathématiques et
  • équipe de Mésologie, Paris.
  • LAurent bonnotte. Psychomotricien, praticien et chargé de cours au sein de l’Institut de Formation en Psychomotricité
  • Pitié-Salpêtrière, artiste transmédia.
  • jAcques demongeot. Professeur émérite Université Grenoble Alpes, Membre honoraire Institut Universitaire de France
  • AdriAn devenyi. Jermain Capital Management, New York.
  • FLorent di bArtoLo. Maître de Conférences en Arts et Technologies Numériques (Université Paris-Est Marne-La-Vallée,
  • UPEM).
  • Andrée ehresmAnn. Professeur Émérite, Laboratoire Amiénois de Mathématique Fondamentale et Appliquée (LAMFA),
  • Université de Picardie Jules Verne, Amiens.
  • bronAc FerrAn. PhD candidate, Department of English & Humanities, Birkbeck, University of London.
  • vincent FLeury. Directeur de recherches au CNRS, laboratoire Matière et Systèmes Complexes de l’Université de Paris7.
  • gudrun Frommherz. Senior lecturer at the School of Communication Studies, Auckland University of Technology, where
  • she leads the Digital Media department.
  • PetrA gemeinboeck. Senior Researcher of the National Institute for Experimental Arts (NIEA), Creative Robotics Lab and
  • Art & Design (University of New South Wales, UNSW) Paddington, Australia.
  • vALéry grAncher. Artiste multimédia.
  • hAnA hAzgui. Laboratoire AGIM (Andrologie, Gérontologie, Inflammation, Modélisation) Grenoble.
  • Pierre joLivet aka PAciFic 231. MFA (Art in the Digital World) Intermedia Sound Art Research Augmented & Virtual Rea-
  • lity Doctoral Scholar (Irish Research Council, IRC) SMARTlab, University College Dublin.
  • christoPhe kihm. Professeur à la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD-Genève), il est responsable du pro-
  • gramme de recherche « Habiter l’espace extraterrestre » (FNRS).
  • robin LAmArche-Perrin. Researcher at CNRS, Institut des systèmes complexes de Paris Île-de-France (ISC-PIF, Laboratoire
  • d’informatique de Paris 6 (Lip6).
  • PAtrick LemAire. Directeur de recherche au CNRS, Centre de Recherche en Biologie cellulaire de Montpellier (CRBM),
  • Université de Montpellier.
  • Louis-josé LestocArt. Critique d’art et de cinéma essayiste, théoricien, docteur es esthétique, chercheur rattaché au
  • CNRS.
  • jeAn-cLAude serge Levy. Professeur émérite, Laboratoire Matériaux et Phénomènes Quantiques, Université de Paris7.
  • jeAnPierre Luminet. Directeur de recherches au CNRS. Laboratoire d’Astrophysique de Marseille & Laboratoire Univers
  • et Théorie (LUTh) Observatoire de Paris.
  • mAëL montéviL. Théoricien de la biologie, Docteur es sciences, Institut de Recherche et d’Innovation (iri), Centre Pompi-
  • dou.
  • josePh nechvAtAL. Artiste multimédia, théoricien et essayiste. Ph.D. in « Philosophy of art and new technology ».
  • susAnA oLiveirA diAs. Researcher at Laboratory of Advanced Studies on Journalism (Labjor), director of the re-
  • search-creation group multiTÃO. Unicamp – State University of Campinas, Brazil.
  • bruno PAce. Researcher, data scientist, and co-founder at TraceMap (https://tracemap.info/).
  • ovidiu rAduLescu. Professeur. Biophysique théorique et Biologie des Systèmes, Dynamique des Interactions Membra-
  • naires Normales et Pathologiques (DIMNP), Université de Montpellier.
  • Antoine schmitt. Artiste, ingénieur, programmeur.
  • dAmien schoevAert-brossAuLt. Biologiste, Enseignant-Chercheur HDR, Université Paris-Sud Paris-Saclay.
  • mArcin sobieszczAnski. Maître de conférences HDR, Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (LASH), Université
  • Nice Sophia Antipolis.
  • soPhiA sPivAk. Digital Designer at the Centre for Learning and Teaching at the Auckland University of Technology. bernArd stiegLer. Professeur à l’Université Technologique de Compiègne (UTC), distinguished professor at Nanjin University, visiting professor at the China Academy of Arts, Hangzhou, directeur de l’Institut de recherche et d’innova- tion (iri), Centre Pompidou.
  • jAcques urbAnskA. Projects manager / media art(s) & network(s), Transcultures, Charleroi.
  • jeAn-PAuL vAnbremeersch. Médecin Gériatre, Amiens
  • FernAndo vidAL. Directeur de recherche, Institution catalane de recherche et d’études avancées, ICREA, Barcelone).
  • sebAstiAn wiedemAnn. Filmmaker-researcher at OLHO – Laboratory of Audiovisual Studies from the School of Education
  • Unicamp – State University of Campinas, Brazil. Editor and curator at Hambre | espacio cine expérimental.

 

Veilles Belgique_info, Fukushima_actu updated

15 May 2019

J’ai mis à jour mes veilles sur la Belgique et le nucléaire/fukushima sur facebook et twitter.

Belgique info

twitter.com/Belgique_info

facebook.com/belgique.info

paper.li/Belgique_info/1304599820

 

Fukushima actu

twitter.com/fukushima_actu

facebook.com/nuclear.fukushima.nucleaire

paper.li/fukushima_actu

 

I updated my Belgium & nuclear/fukushima Web watches on facebook and twitter.

Nouvelles scènes & nouvelles écritures (numériques) – conférence

2 May 2019

Dans le cadre de l’événement Ecritures numériques et formes intermédiatiques et du cycle de conférences-rencontres Ecritures numériques – contexte, expériences et enjeux

À cette heure où la technique fait le pouvoir, où les dérives effectives ou potentielles des technologies sont proportionnelles à notre inappréhension de ces dernières, de plus en plus de voix veulent interroger ce « techno monde » et ses artefacts. Parmi celles-ci, se retrouvent des créateurs, des artistes, des philosophes, des scientifiques, des makers, des activistes ou encore des individus qui situent volontiers leur action dans cette inter ou transdisciplinarité évolutive.

Cette conférence introductive permettra aux participants d’appréhender l’idée d’une écriture artistique autonome : une écriture qui ne reproduit pas, qui n’interprète pas la littérature, mais qui, avec les moyens de différents champs artistiques intégrant les nouvelles technologies ou la recherche scientifique, possède sa réalité propre, indépendante du texte littéraire. Via de nombreux exemples commentés, le public pourra aussi plonger dans une création artistique hybride et dont les formes (multi scéniques, performatives, installatives,…) non seulement reflètent, mais sont issues de la complexité cumulative d’un monde non-linéaire et ressenti comme entropique.

  • Partenariat / partnership Transcultures, Lettres en Voix, Bibliotheca Wittockiana
  • Avec le soutien de la / With the support of Fédération Wallonie-Bruxelles (arts numériques)
  • Dans les cadre de / In the framework of « Reste la Lumière » – Journée internationale de la lumière – l’UNESCO

 

In the frameworks of Digital Scriptures and Intermediate Forms.

At this time when technology makes the power, where the actual or potential drift of the technologies are proportional to our lack of understanding of the latter, more and more voices want to interrogate this “techno world” and its artifacts. Among these are founders, artists, philosophers, scientists, makers, activists or even individuals who willingly place their action in this interdisciplinary or transdisciplinarity evolution.

This introductory lecture by Jacques Urbanska (with a background of comedian and theatre director and more recently intermedia artist and digital arts projects manager at Transcultures) will allow participants to grasp the idea of an autonomous artistic writing: a writing that does not reproduce, that does not interpret literature, but that, with the means of different artistic fields integrating new technologies or scientific research, has its own reality, independent of the literary text.

art2.network @ Rencontres Internationales des Arts Numériques d’Abidjan #3

1 March 2019

Les installations génératives Looping/GIF Art, GIF Wall, GIF Connaisseur Bot et les dispositifs connectés Sideways of Peace et OPOZ seront présentée au RIANA – Rencontres Internationales des Arts Numériques d’Abidjan #3

Looping (GIF Art)

Le collectif AToN (Art2.Network) propose une plongée dans le format GIF au travers de plusieurs installations connectées qui vous feront découvrir plusieurs milliers de GIFS présents sur la toile.

Les GIFs animés des débuts du Web, très simples, souvent kitch ou de mauvais goût, n’ont pas survécu à l’arrivée du Web 2.0, du haut débit et de la vidéo. Fin des années 2000, cependant, une nouvelle génération d’artistes du net apparait et se réapproprie le format. Ces enfants du Web 2.0 utilisent les réseaux sociaux comme matière première de création et de détournement pour amplifier considérablement leurs présences. Très vite, le GIF va acquérir de nouvelles lettres de noblesse, et ses usages vont se multiplier.

Avec de multiples expositions online, mais aussi ces dernières années, des expositions dans des galeries d’art contemporain, certains considèrent aujourd’hui le GIF comme une oeuvre à part entière. À l’instar du dessin ou de la photographie de presse, du format court ou du collage, il veut porter sur le monde un regard décalé. Reflet de notre société, il vise généralement à provoquer, à faire réfléchir, à émouvoir ou à dénoncer. Un point de vue particulièrement intéressant sur une certaine culture web.

  • Gif wall
    Installation générative

Un mur de GIFs interactifs, qui pourrait rappeler la grande fresque de Michelangelo 2.0. Il peut être projeté sur le mur ou le sol et se décliner pour 2 ou 3 projecteurs synchroniser (6 à 12 mètres de long pou 1,5 à 3 mètres de haut).

  • GIF Connoisseur Bot
    Installation générative

The GIF Connoisseur est un blog Tumblr qui propose une collection de gifs animés qui représentent tous un personnage dans un costume gris vu de dos. Ce personnage est issus de la peinture de Norman Rockwell intitulée Connoisseur dans laquelle ce dernier semble regarde un tableau de Pollock. Le créateur du blog The GIF Connoisseur recherche des GIFs animés partout sur le Web, il sélectionne ceux qu’il trouve les meilleur, les édite pour y rajouter le personnage Connoisseur et les poste sur son blog.

L’installation conçue par les artistes automatise le processus. Un logiciel spécialement conçu pour rechercher des GIFs animé, parcourt le Web et certains sites spécialement choisis. Il repère ceux qui répondent à certains critères spécifiques et les affiches automatiquement devant le personnage du Connoisseur.

Sideways of Peace
Installation connectée (projet Odonymis) création)

Le logiciel conçu par les artistes cherche les lieux géographiques (avenue, rues, places…) où le mot « paix » apparaît, traduisant en tant réel la présence de ce dernier en un parcours cartographique contemplatif. Un chemin sans fin commence, alors que la caméra virtuelle survole ces lieux en silence, laissant le spectateur interroger le (non)sens de ces appellations contrôlées du territoire.

OPOZ
Installation connectée (création)

En temps réel, le programme conçu par les artistes récupère, parmi les statuts publiés sur Twitter, ceux faisant référence à la guerre ou à la paix. Extraits de leurs contextes respectifs et anonymisés, ces messages entrent dans une sorte de conversation sms sans dialogue. Le concept d’opposition (opoz en radical international) est la relation de deux objets placés l’un en face de l’autre, ou de deux mobiles qui s’écartent ou se rapprochent d’un même point.

 

art2.network est un collectif européen à géométrie variable basé à Bruxelles et initié en 2017 par Franck Soudan (Fr) et Jacques Urbanska (Be) suite à une résidence Pépinières Européennes de Création. Leurs projets –hybrides, modulables, contextuels, thématiques…- explorent les réseaux physiques et virtuels comme champ d’investigation et matière première de création. Les réalisations du groupe comporte des oeuvres collectives ou individuelles faisant intervenir des créateurs différents suivant les envies et/ou les besoins spécifiques de chaque projet.

art2.network @ Digit’ars Fabrica – Mundaneum – Architectes de Paix

1 November 2018

Dans le cadre de l’exposition Architectes de Paix au Mundaneum, s’inscrit la troisième édition de  « Digital’Ars Fabrica » (plate-forme transversale de diffusion pour les arts, cultures et jeunes talents numériques) qui propose, entre autres, 2 nouveaux projets du collectif art2.network (Franck Soudan et Jacques Urbanska).

Sideways OF Peace (2018)
Installation connectée (projet Odonymis) – Creation

Le logiciel conçu par les artistes cherche les lieux géographiques (avenue, rues, places…) où le mot « paix » apparaît, traduisant en tant réel la présence de ce dernier en un parcours cartographique contemplatif. Un chemin sans fin commence, alors que la caméra virtuelle survole ces lieux en silence, laissant le spectateur interroger le (non)sens de ces appellations contrôlées du territoire.

OPOZ (2018)
Installation connectée (création)

En temps réel, le programme conçu par les artistes récupère, parmi les statuts publiés sur Twitter, ceux faisant référence à la guerre ou à la paix. Extraits de leurs contextes respectifs et anonymisés, ces messages entrent dans une sorte de conversation sms sans dialogue. Le concept d’opposition (opoz en radical international) est la relation de deux objets placés l’un en face de l’autre, ou de deux mobiles qui s’écartent ou se rapprochent d’un même point.

 

In the framework of ‘The Architects of peace’ event, the Munaneum present the third edition of Digital’Arts Fabrica (transversal platform of diffusion for the arts, cultures and young digital talents). In this context art2.network (Franck Soudan + Jacques Urbanska) present their 2 last projects :

Sideways OF Peace (2018)
Connected installation (“Odonymis” project)

The software designed by the artists looks for geographical locations (avenue, streets, squares …) where the word “peace” appears, reflecting in real time the presence of the latter in a contemplative cartographic route. An endless path begins, while the virtual camera flies over these places in silence, leaving the spectator to question the (non) sense of these controlled appellations of the territory.

OPOZ (2018)
Connected installation

In real time, the software designed by the artists collect, among the statutes published on Twitter, those referring to war or peace. Extracted from their respective contexts and anonymized, these messages enter into a kind of SMS conversation without dialogue. The concept of opposition (opoz in international radical) is the relation of two objects placed opposite each other, or of two motives that deviate or approach one another.

Mandala numérique @ Digital Contemplation 2018

20 October 2018

Produite par Transcultures en 2012 pour le Festival Transnumériques, et présente ici en hommage à Vincent Paesman, décédé en 2018, l’installation interactive se présente sous la forme d’un mandala vidéo les les flux de la veille d’information sur le Tibet et sur Fukushima daïchi de l’artiste Jacques Urbanska, nous laissant voir une actualité dense sous forme de prière continue.

Vincent Paesmans était artiste numérique, plasticien, ingénieur et programmeur belge. Les 2 artistes ont collaboré sur plusieurs œuvres connectées au cours des années 2012-2013.

Digital Contemplation – Des arts numériques à l’Abbaye

Du 1er au 11 novembre, l’Abbaye de Villers et Numeric’Arts présentent la première exposition d’art numérique « Digital Contemplation » au cœur du site. Lier arts numériques et patrimoine, comme autant de résonances entre le passé et l’époque contemporaine. Tel est le propos fondamental de l’exposition, qui les réinterprète au travers du spectre numérique, point cardinal de nos nouveaux modes d’expression.

De Victor Hugo à nos jours, l’Abbaye a largement nourri l’imaginaire artistique. Médium privilégié de nos contemporains, la sphère numérique a quant à elle su créer des œuvres métisses, alliant sensibilité, humilité et grandeur. Puisant dans un florilège d’artistes représentatifs de l’art numérique en Belgique, l’idée de les présenter en plein air s’est imposée à Numeric’Arts, asbl qui œuvre à la promotion d’artistes numériques belges reconnus et émergents.

Ainsi, au creux de l’automne, Stéphanie Laforce avec la collaboration de Raymond Delepierre, Kika Nicolela, Cédric Dermience, Thomas Israël, Raphaël Vens, Vincent Paesmans à titre posthume et de jeunes talents (issus de l’école des arts visuels de Mons Arts2) Emergences numériques et sonores proposés par Transcultures (Centre interdisciplinaire des cultures numériques et sonores), invitent le public – autant des adultes que des enfants – à poser un autre regard sur ce domaine historique et ses pierres.

Humanité technologique @ Mon Père ce Robot | Maison du Livre

19 October 2018

A l’occasion de ses vingt ans, la Maison du Livre interroge le futur ! Quel futur voulons-nous et aurons-nous le choix ?

Le point de départ est de constater un mouvement simultané, voire convergeant, d’hybridation entre l’homme et la machine : l’humain tendrait à se machiniser, tandis que la machine s’humaniserait. Intelligence artificielle, robotique et algorithmes d’un côté ; prothèses, implants, interventions sur le génome et numérisation des organes de l’autre. En viendrons-nous à abolir la distinction entre vivant et non-vivant ? L’être humain est-il entièrement numérisable ? La tâche sera de faire la part du réel, de la fiction, de la mythologie et de l’enfumage.

Dans ce cadre j’animerais une table ronde autour des croisements arts/science

  • Philippe Boisnard : artiste numérique et écrivain
  • Eric Minh Cuong Castaing : chorégraphe
  • Lorena Jouven : danseuse
  • Thomas Peyruse : ingénieur et roboticien

 

On the occasion of its twenty year anniversary, the Maison du Livre (House of the Book) questions the future! What future do we want and will we have the choice?

The starting point will be to note a simultaneous movement, even converging, of hybridization between the man and the machine: the human would tend to be machinized, while the machine would be humanized. Artificial intelligence, robotics and algorithms on one side; prostheses, implants, genome interventions and digitization of the organs of the other. Will we come to abolish the distinction between living and non-living? Is the human being fully digitizable? The task will be to share the real, fiction, mythology and smoke.

In this context, I will lead a round table discussion about arts/science intersections.

Conférence Art(s) & Hacktivisme | Arts2

15 October 2018

En 1996, Omega, un membre de Cult of the Dead Cow, groupe américain de célèbres hackers et média de masse « Do it yourself » , proposa le mot valise « hacktivism » pour décrire le bidouillage informatique à des fins politique. Presque immédiatement, le néologisme, issus des termes anglais « hacking » et « activism », s’est répandu comme une traînée de poudre. Aujourd’hui, à l’heure où la technique fait le pouvoir , où les dérives effectives ou potentielles des technologies sont proportionnelles à notre inappréhension de ces dernières, il est normal de voir apparaître de plus en plus de voix qui veulent interroger ce monde et ses artefacts. Parmi celles-ci, se retrouvent tout naturellement des activistes, des créateurs, des artistes, des makers, et surtout des individus se revendiquant inter/transdisciplinaires ou refusant toute étiquette*…

Cette conférence introductive et illustrée par de nombreux exemples, viendra interroger ces croisements, ces relations, ou non-relation, entre art et politique. Elle mettra l’accent sur une création artistique hybride, mêlant arts et sciences, et qui tend à repousser encore les frontières du concept d’œuvre d’art.

Jacques Urbanska (Be) est comédien et metteur en scène de formation et, depuis plusieurs années, artiste multimédia. Il est chargé des projets « arts numériques » chez Transcultures.

*lire l’article Art(s) et Hacktivisme publié dans la revue L’art Même #74 (lire en édition pdf)

 

In 1996, Omega, a member of Cult of the Dead Cow, an American group of famous hackers and mass media “Do it yourself,” proposed the portmanteau word ‘hacktivism’ to describe computer hacking for political purposes. Almost immediately, the neologism, derived from the terms “hacking” and “activism”, spread like wildfire. Today, at a time when technology makes the power, where the actual or potential drift of technologies are proportional to our lack of understanding of the latter, it is normal to see more and more voices questioning this world and its artifacts. And among these are naturally found activists, creators, artists, makers, and especially individuals claiming inter/transdisciplinary or refusing any label…

This introductory lecture, illustrated by numerous examples, will question these crossings, these relations (or non-relationship) between art and politics. It will focus on a hybrid artistic creation, mixing arts and sciences, and which tends to push again the borders of the concept of artwork.

Jacques Urbanska (Be) has a background of comedian and theatre director and since a few years, has become a multimedia artist. He is in charge of digital arts projects at Transcultures.

 

*visual : Bitsoil Popup Tax & Hack Campaign / LarbitsSisters

Digit’Ars Fabrica – saison 2018/2019 – Mundaneum

21 September 2018

Label « arts numériques » transversal à la programmation du Mundaneum, Digit’ars fabrica a pour objectif d’augmenter chacune des expositions temporaires présentées au Mundaneum, du potentiel d’évocation et de la force de frappe d’une ou de plusieurs oeuvres d’art numérique.

Pour la saison 2018/2019 avec (entre autres)

  • DISNOVATION.ORG
    Shanzhai Archeology : regard singulier sur la Chine de la contrefaçon et la possibilité de faire écho à un versant contemporain de la vie en Chine au 21ème siècle
  • Alexis Choplain (Be) | Unvisible Lab 2.2
    une installation ludique autour des phénomènes optiques et sonores relevant de comportements aléatoires de l’électricité.
  • Sandrine Morgante (Be) + Martin Pirson (Be) | In Search of Infinite Jest
    une oeuvre qui qui propose de visualise l’entièreté d’un roman en se servant de recherche d’images issues du Web
  • Emmanuel Selva (Be) | Bending
    une installation utilisant le circuit bending, l’art du court-circuitage des jouets sonores, du matériel électronique et du do it yourself.
  • art2.network (Be/Fr) | Gif Connoisseur Bot
    une installation connectée qui explore le monde du GIF animé.
  • Valérie Cordy
    Oeuvre en cours de création

After Fukushima – Paysages de la catastrophe @ TOPO Montréal

20 August 2018

Dans la foulée du séjour de l’artiste français Philippe Boisnard à la rencontre annuelle de l’Electronic Literature Organization (ELO), tenue cette année à Montréal, du 13 au 18 août, TOPO présente After Fukushima – Paysages de la catastrophe, une installation poétique, générative et participative dans sa vitrine d’exposition du Pôle de Gaspé.

Un paysage sans reste d’humanité se crée de manière continue. Il est un reflet poétique d’une terre dont nulle conscience n’est plus témoin. Il y a eu destruction. Cette terre, c’est Fukushima. Elle est désolée. Il ne reste qu’un paysage sombre, sans hommes, sans faune ou flore. Seuls quelques vestiges de constructions peuvent apparaître.

Ce paysage se modifie automatiquement par l’analyse des flux d’informations concernant Fukushima mis en ligne sur le Web. Ce paysage est post-historique. Il n’écrit plus l’histoire. Il est le reflet d’un monde où l’homme a disparu, mais dont il ne reste plus que les traces sous la forme d’archives. Une caméra automatique explore ce paysage : nous faisons face à sa solitude. Le terme de solitude est ancien, il renvoie au XVIIème siècle à une friche, à un no man’s land.

Philippe Boisnard

  • Création, programmation : Philippe Boisnard
  • Flux @fukushima_actu : Jacques Urbanska
  • Samples sonores : Philippe Franck

Black Boxes – Exposition Artiste en Résidence @ UCL 2018

1 May 2018

A l’occasion de l’année Louvain 2017-2018 consacrée aux mondes numériques, Transcultures a proposé l’artiste Nicolas Maigret et le groupe de travail DISNOVATION.ORG pour un résidence et un séminaire avec une quinzaine d’étudiants de l’Université Catholique de Louvain-La-Neuve. Le projet a été assisté par Jacques Urbanska, chargé des projets art(s) et numérique chez Transcultures et avec l’apport et l’aide technique de l’artiste Franck Soudan.

Dans cet exercice de « rendre visible », il y a souvent chez les artistes qui interrogent les cultures numériques, une véritable volonté de transmettre. S’ils ne prennent pas le numérique pour acquis, s’ils le mettent en doute, s’ils révèlent ce que les technologies changent dans notre vie, c’est avant tout pour que les publics puissent « comprendre », « s’approprier ces logiques », « trouver du sens ». Cette volonté d’accessibilité a ainsi structuré le séminaire.

A travers des moments de réflexion et des mises en pratique où les étudiants on pu conceptualiser et expérimenter concrètement. La résidence/séminaire leur a « donné des clés de connaissance ». Les réalisations des étudiants ont été des traductions tangibles de ces explorations de boites noires des technologique, développées avec « les moyens du bord ». Finalement, les étudiants eux-mêmes sont devenus des vulgarisateurs des connaissances acquises lors du séminaire. Un peu comme Aram Bartholl qui crée des sculptures à base de captcha ou Erica Scourti qui compose de la poésie à partir des suggestions que son smartphone lui soumet quand elle écrit ses SMS.

Nicolas Maigret a envisagé ce séminaire artiste en résidence comme « un laboratoire commun dans lequel il se mettait lui-même, au même titre que les étudiants, en situation d’apprentissage, de doute, d’exploration. Il n’y avait pas d’un côté celui qui apporterait le savoir et ceux qui tenteraient de le comprendre, de se l’approprier, de le mettre à l’épreuve. C’était très important pour l’artiste de sortir de ce modèle d’apprentissage pour plutôt essayer, ensemble, de tirer du sens, de produire des expériences et des formes.

Participants : Aida Bennafla, Madeleine Blondiau, Elie Bok, Alessandro Cierro, Arnaud Claes, Juliette Clarinval, Juliette Delgrange, Frederic Doisy, Amandine Folie, Robin Guerit, Romain Javaux, Yohan Lambay, Gwenael Laurent, Alex Mattenet, Elisa Thomas, Amandine Weykamp…

A noter que ce vernissage donne aussi accès aux expositions permanentes, ainsi qu’à l’exposition temporaire “Ecritures Numériques” du MuséeL.

 

On the occasion of the year Louvain 2017-2018 dedicated to the digital worlds, Transcultures proposed the French artist Nicolas Maigret and the international working group DISNOVATION.ORG for a residence and a seminar at the Catholic University of Louvain-La-Neuve. They were supervised by Jacques Urbanska, in charge of art s) and digital projects at Transcultures and with the contribution and technical assistance of French artist/programmerFranck Soudan.

At the end of this process, the Blackbox exhibition shows, at the Museum L (which also hosts the last days of the exhibition Ecritures numériques with its 2 parts Cabinet of digital curiosities and DISNOVATION.ORG) digital art projects resulting from the collaboration between Nicolas Maigret / DISNOVATION.ORG, the supervisors and fifteen students from different sections of the UCL.

Probe digital black boxes

In this exercise of “making visible”, there is often in the artists who question the digital cultures, a real will to transmit. If they do not take digital for granted, if they question it, if they reveal what technologies are changing in our lives, it is above all so that audiences can “understand”, “appropriate” these logics “,” to find meaning “. This desire for accessibility structured the seminar. Through moments of reflection and practice where students have been able to conceptualize and experiment concretely, the residency / seminar gives them some ‘keys of knowledge’. The achievements of the students will be tangible translations of these explorations of black boxes of technologies with ‘the means of the edge’.

Note that this opening also gives access to the permanent exhibitions, as well as to the temporary exhibition ‘Ecritures numériques’ at Musée L.

Workshop circuit bending – Xavier Gazon

15 April 2018

Dans le cadre de l’initiative Charleroi se court-circuite !, le Service Jeunesse de la Ville de Charleroi, le Musée des Beaux-Arts et Transcultures (Centre des cultures numériques et sonores) proposent 4 rendez-vous ouverts à tous les curieux et les bidouilleurs, de 16 à 77 ans.

L’atelier de circuit bending sera conduit par l’artiste/maker belge Xavier Gazon (encadré par Jacques Urbanska). Ca sera l’occasion de découvrir l’art du court-circuitage des jouets sonores, chercher des connexions sur le circuit interne pour y trouver des sons cachés pour ensuite ajouter des composants au fur et à mesure des trouvailles. Equipés d’un fer à souder, de fils et de boutons, les participants créent des instruments de musique uniques et originaux de manière ludique à partir de petits jouets qu’ils peuvent customiser, interfacer, détourner et modifier comme un puzzle (ou cadavre exquis) et tout cela sans connaissance préalable en électronique.

 

As part of the Charleroi initiative, the Youth Service of the City of Charleroi, the Museum of Fine Arts and Transcultures (Center for Digital and Sound Cultures) offers 4 meetings open to all the curious and hackers, from 16 to 77 years old. The circuit bending workshop will be led by the Belgian maker/artist Xavier Gazon. It will be an opportunity to discover the art of short-circuiting sound toys, look for connections on the internal circuit to find hidden sounds and then add components as and finds. Equipped with a soldering iron, wires and buttons, participants create unique and original musical instruments in a funny way from small toys that they can customize, interface, divert and modify like a puzzle (or an ‘exquisite corpse’) ) and all without prior knowledge in electronics.

Transnumériques Festival #6 – Écritures Numériques

14 March 2018

EXPO ÉCRITURES NUMÉRIQUES || DISNOVATION∙ORG + CABINET DE CURIOSITÉS NUMÉRIQUES || PARCOURS GÉOLOCATIF || PERFORMANCES HYBRIDES || WORKSHOPS SERIOUS GAMES || CONFÉRENCES PENSER LES CULTURES NUMÉRIQUES || JOURNÉE D’ÉTUDE DISNOVATION & HACKTIVISME || + PRINTEMPS DES SCIENCES @LOUVAIN-LA-NEUVE || + OPEN TOKENOMICS & MUNDANEUM FACTORIES @MONS

Pour sa sixième édition, Transnumériques se déploie sur le territoire de Louvain-la-Neuve ouvert cette année à la créativité des ces mondes numériques en mutation accélérée. Avec cette biennale des cultures numériques, Transcultures et ses partenaires se penchent plus particulièrement sur les nouvelles écritures et formes, hybrides qui sont les fruits de ces rencontres entre les pratiques artistiques prospectives et les technologies contemporaines. Manifestation fédératrice engagée dans la défense des multi singularités, Transnumériques associe la création des ces électrons libres aux volets réflexion critique et transmission.

For its sixth edition, Transnumériques is deploying on the territory of Louvain-la-Neuve opened to the creativity of these digital worlds in accelerated mutation. With this biennale of digital cultures, Transcultures and its partners are particularly interested in the new forms that are the fruit of these encounters between prospective artistic practices and contemporary technologies. As a unifying event committed to the defense of multi-singularities, Transnumériques associates the creation of these free electrons with critical debates and the desire to encourage transmission.

Opening 22.03 | 18:00 : transnumeriques.be/2018
Full program/me complet : transnumeriques.be/2018-program

Participants : art2.network (Be) + Fayçal Baghriche (Dz/Fr) + Emilie Brout & Maxime Marion (Fr) + Alexis Choplain (Be) + Régis Cotentin (Fr) + Heather Dewey-Hagborg (USA) + Frederik De Wilde (Be) + Nicolas Maigret & Maria Roszkowska / DISNOVATION∙ORG (Fr/Pl/Int.) + Domenico Dom Barra (It) + Verena Friedrich (De) + Haydiroket (Tr) + Taylor Holland (USA/Fr) + Thomas Israël (Be) + Li Jinghu (Chn) + JODI (Be/Nl) + Klink (USA) + LAb[au] (Be) + Eva & Franco Mattes (It/USA) + Raquel Meyers (Es) + Esra Özkavci (Tr) + Yuan Qu (Chn) + Clément Renaud (Fr) + John Robert (Be) + Elena Romenkova (Ru) + Evan Roth (USA/Fr) + Jérôme Saint-Clair (Fr) + Sholim (Srb) + Ofer Smilansky (Il/Be) + Franck Soudan (Fr/Be) + Filip Sterckx (Be) + :such: (Fr) + Tachyons+ (USA) + Alex Verhaest (Be) + François Zajéga (Be) + Mathieu Zurstrassen (Be)…

*Transnumériques #6 Ecritures numériques est une conception/production Transcultures | Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles (arts numériques), UCL Culture, Musée L | En partenariat avec le Printemps des Sciences, Point Culture, Bibliothèque des Sciences, Mundaneum.

*EXPO: Ecritures numériques en coproduction avec l’UCL Culture et le Musée L | Dans le cadre d’EXTRA, avec le soutien de l’Institut français et du Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France en Belgique | Partenaires : Région Wallonne, Fédération Wallonie-Bruxelles, Province du Brabant-Wallon, article 27, Fonds Baillet Latour, Loterie Nationale, RLTY, Mondes Numériques, Art Brussels.

Cette édition des Transnumériques est dédiée à Vincent Paesmans, artiste/concepteur/programmeur qui aurait dû en faire partie et qui a choisi de nous quitter un triste jour de mars 2018.

This edition of Transnumériques is dedicated to Vincent Paesmans, artist/designer/programmer who should have been have been part of it and who chose to leave us on a sad day in March 2018.

RHIZOMatics@LLN – parcours audio poétique géolocatif

4 March 2018

Cette application pour smartphones Androïd initiée à la faveur de la Saison des cultures numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles en octobre 2017, a été développée par l’artiste/programmeur/chercheur Franck Soudan. RHIZOmatics est un projet in situ évolutif qui offre, à chaque présentation, de nouvelles fonctionnalités qui viennent s’ajouter, soit pour répondre à des besoins spécifiques, soit pour offrir aux artistes/projets qui l’utilisent de nouvelles possibilités créatives.

Les contenus littéraires/fragmentaires/poétiques de ce RHIZOMatics@Louvain- la-Neuve ont été conçus par des étudiants issus de différents départements de l’UCL lors d’ateliers encadrés par la romancière et essayiste française Belinda Cannone parcours Louvain-La-Neuve. Au final, est proposé, aux curieux, un parcours littéraire audio-visuel géolocatif passant par plusieurs points géographiques dans Louvain-la-Neuve.

À l’occasion de la Biennale des cultures et écritures numériques Transnumériques, un point supplémentaire du parcours à été créé au Musée L (où est présentée l’exposition Écritures Numériques) ainsi que de nouveaux paysages sonores qui complètent la banque de textes et de sons originaux.

  • Concept Transcultures
  • coordination : Jacques Urbanska
  • conception artistique et programmation : Franck Soudan avec l’aide de art2.network
  • création sonore : Philippe Franck
  • textes : Belinda Cannone, Myriam Delmotte, Maxime Deblander,
    Perrine Estienne, Benoît Lambert, Romuald La Morte, Camille Dasseleer
  • lecture/interprétation : Benjamin Chaval & Laurie Bellanca
  • encadrement ateliers : Belinda Canone, Myriam Delmotte.

Production : UCL Culture, Transcultures avec le soutien
de la Fédération Wallonie-Bruxelles (arts numériques) et le partenariat de l’asbl Lettres en voix. Remerciements à Inforville et au Musée L.

 

Initiated by Transcultures, in connection with UCL Culture, RHIZOmatics was conceived as a matrix to propose an easy-to-use tool for the development of an art based geolocation course, which adapts to the singularities that unfold in each particular territory. This application for Android smartphones, initiated in the framework of the Season of the Digital Cultures, of the Wallonia-Brussels Federation in October 2017, was developed by artist / programmer / researcher Franck Soudan. RHIZOmatics is a site specific project that constantly evolves to offer new features at each presentation. It meets specific needs, or offers artists and projects new creative possibilities. The literary / fragmentary / poetic content of this RHIZOMatics@LLN were created by students from different departments of UCL during workshops supervised by the French novelist and essayist Belinda Cannone in Louvain-La-Neuve. At the end of the process, a geolocations audio-visual literary journey is proposed through several geographical points in Louvain-la-Neuve. On the occasion of the Biennale Transnumériques, an additional point where the course is taking place, was created at the Museum L (where the Digital Writings exhibition is presented) as well as new soundscapes that complete the original texts and sound bank.

 

Une pensée pour Vincent Paesmans

2 March 2018

Né le 13 janvier 1964 à Ixelles, Vincent Paesmans a travaillé comme ingénieur dans des sociétés d’audiovisuel sur des projets de films en images de synthèse et sur des réalisations audiovisuelles utilisant la vidéo en temps réel. Parallèlement, il a suivi différents cursus de sculpture, notamment à l’académie de sculpture de Woluwe-Saint-Pierre et à l’académie des arts d’Anderlecht dans la classe d’Alexander Ketele. Il a dans le même temps développé ses capacités en tant que peintre, dessinateur et photographe.

Depuis 2003, Vincent Paesmans avait choisi de mettre son expertise technique au service de son travail artistique. Il a ainsi créé des installations vidéo interactives où la technologie est utilisée comme medium, et non comme fin en soi. Dans ces installations, les applications informatiques et les électroniques sont complètement fondues dans la scénographie et le contenu artistique de l’œuvre.

Vincent Paesmans mettait également ses compétences techniques et artistiques au service d’autres artistes comme Pierre d’Haenens, Bud Blumenthal, Thierry De Mey, Dominique Meeus, Jacques Urbanska, Alexander Ketele, Anthony Huerta…

Vincent Paesmans a également donné des cours à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels “La Cambre” pour le Caso “Art en réseau” Prof : Valérie Cordy.

Bains Numériques #10 Competion 2018 | Human Future | Centre des Arts

9 February 2018

Je serai jury pour la prochaine compétition de la biennale des Bains Numériques qui aura pour thème “Human Futur”.

Nicolas Maigret, artiste en résidence UCL 2017-2018

1 February 2018

A l’occasion de l’année Louvain 2017-2018 consacrée aux mondes numériques, l’ artiste accueilli en résidence à l’UCL sera Nicolas Maigret, un artiste numérique français qui développe depuis plus de 15 ans une pratique expérimentale du son et des images électroniques. La résidence a été réalisée en partenariat avec Transcultures et Jacques Urbanska en sera le chargée de projets ainsi que l’assistant de Nicolas Maigret.

On the occasion of the Louvain digital worlds 2017-2018 year, the artist in residence at UCL will be Nicolas Maigret, a French digital artist who has been developing experimental sound and images for over 15 years. The residency was carried out in partnership with Transcultures and Jacques Urbanska will be the project manager and assistant to Nicolas Maigret.

Nicolas Maigret s’intéresse aux dispositifs numériques : l’intelligence artificielle, les algorithmes, les objets connectés, etc. Il tente de rendre tangibles des réalités qui restent cachées dans les interstices des technologies. « Avec le passage au numérique, il y a une mise à l’écart entre ce qui est opérant dans ces objets et ce qui est visible de l’extérieur. En tant qu’artiste, mais cela pourrait être le travail d’un théoricien, cela m’intéresse de rendre visible et expériençables ces logiques internes. » Nicolas Maigret s’interroge donc sur ces objets, sur ce qu’ils opèrent dans notre quotidien, sur ce qu’on pense qu’ils font, sur ce qu’ils font sans l’annoncer… Il peut parfois se montrer très critique comme dans le projet Disnovation qu’il a initié (disnovation.org) ou à travers le collectif Art of Failure qu’il a co-fondé (http://artoffailure.free.fr) ou par le livre The Pirate Book co-écrit avec Maria Roszkowska.

Explorer les boites noires du numérique

Dans cet exercice de « rendre visible », il y a aussi chez l’artiste une véritable volonté de transmettre. S’il ne prend pas le numérique pour acquis, s’il le met en doute, s’il révèle ce que les technologies changent dans notre vie, c’est avant tout pour que les publics puissent « comprendre », « s’approprier ces logiques », « trouver du sens ». Cette volonté d’accessibilité va structurer le séminaire qu’il construit pour les étudiants de l’UCL. A travers des moments de réflexion, parfois alimentés par des scientifiques, des mises en pratique où les étudiants pourront apprendre concrètement, il souhaite leur « donner des clés de connaissance ». Les réalisations des étudiants seront des traductions tangibles de cette exploration des boites noires des technologies avec « les moyens du bord ». Un peu comme Aram Bartholl[1] qui crée des sculptures à base de captcha[2] ou Erica Scourti[3] qui compose de la poésie à partir des suggestions que son smartphone lui soumet quand elle écrit ses SMS.

Finalement, les étudiants eux-mêmes deviendront des vulgarisateurs des connaissances acquises lors du séminaire. Ce séminaire artiste en résidence, Nicolas Maigret le voit comme « un laboratoire commun dans lequel je me mettrai moi-même, comme les étudiants, en situation d’apprentissage, de doute, d’exploration. Il n’y a pas d’un côté celui qui apporterait le savoir et ceux qui tenteraient de le comprendre, de se l’approprier, de le mettre à l’épreuve. Je veux sortir de ce modèle d’apprentissage. Nous allons plutôt essayer, ensemble, de tirer du sens, de produire des expériences et des formes. »
En collaboration étroite avec TRANSCULTURES

Colloque/symposium COM ∩∪ TIES @ l’ISELP

24 January 2018

Dans la continuité de l’exposition organisée conjointement en automne 2017, Argos et l’ISELP, deux institutions bruxelloises liées aux deux grandes communautés linguistiques belges, s’associent pour prolonger leur réflexion sur le thème des communautés, cette fois à travers un colloque associant artistes, chercheurs, scientifiques et curateurs.

Comme dans l’exposition, le commun sera interrogé suivant quatre modalités d’organisations, quatre territorialités : la ville, le corps social, la structuration politique et l’environnement. Dans chacune de ces configurations apparaissent des seuils qui lient ou délient les existences communes. Des seuils qui font obstacle ou passerelle.

Jacques Urbanska (chargé de mission chez Transcultures) sera le président de séance et modérateur du 28 janvier réunissant des communications notamment d’Iris Lafon (historienne de l’art et curatrice française), Mezli Vega Osorno (photographe, artiste et checheuse à l’Université d’Aix-Marseille et l’ENSP Arles), Pierre-Yves Desaive (historien de l’art, commissaire d’exposition et enseignant à l’ENSAV La Cambre) autour des « online communities ».

In the continuation of the jointly organised exhibition in autumn 2017, Argos and ISELP – two Brussels-based institutions linked to the two main Belgian linguistic communities – join forces to further their reflexions on the theme of communities, this time in the form of a symposium that brings together artists, researchers, members of the scientific community and curators. As in the exhibition, the “communal” will be questioned according to four organisational modalities, four territorialities: the city, the social body, the political structuration and the environment. Thresholds that tie or untie communal existence appear in each of these configurations.

Thresholds that can either be an obstacle or an access point. Jacques Urbanska (media art project manager @ Transcultures) will be the chairman of the session and moderator of the debates of the January 28, bringing together communications around the ‘online communities’ by – among others – Iris Lafon (art historian and French curator) , Mezli Vega Osorno (photographer, artist and researcher at the University of Aix-Marseille and ENSP Arles), Pierre-Yves Desaive (art historian, curator and teacher at La Cambre-Brussels).

art2.network @ NOISE Digital Festival 2018 – Istanbul

2 January 2018

Space Debris avec le soutien d’Orjin Maslak, est fier de présenter une série d’expositions qui mettent en avant les jeunes talents dans une approche fraîche et dynamique qui crée un nouvel espace pour que leurs voix soient entendues. La première exposition de la série intitulée “NOISE”, se déroulera à la galerie d’art d’ORJIN.

Artists: Anthony Antonellis, Cacheflowe, Jon Cates, Thomas Cheneseau, Uğur Engin Deniz, Davidope, Adam Ferriss, Tom Galle, Haydiroket, Hexeosis, Kenaim, Mark Klink, Raquel Meyers, A Bill Miller, Lorna Mills, Paula Morales, Esra Özkavcı, Christian Petersen, Peter Rahul, Elena Romenkova, Flavio Scutti, Sholim, Yoshi Sodeoka, Subtlegraces, Tachyons+, Trapers, Franck Soudan, Jacques Urbanska, V5MT, Chromo Valdez, XCOPY, Sarah Zucker

Curated by: Mert Keskin/Seyhan Musaoglu

Space Debris is proud to present a series of exhibitions in the new year with the support of Orjin Maslak, in hopes to bring forward the young talents with a fresh, dynamic approach by creating a new space for their voices to be heard.
The first exhibition of the series entitled “NOISE”, taking place at the art gallery on -2 floor of ORJIN, is hosting the pioneers of the digital art scene.

Artificial intelligence, digital identities, the unresistable social media, avatars, rapidly increasing, constantly flowing images.. who we are? Do we exist only within our virtual personalities or these digital identities free our voices more?
The exhibition exploring the gray area between the virtual world and contemporary art with the innovative approach of digital arts, presents a selection of unique expressions of thirty one artists, local and foreign, and says to the spectator “thing different, outside the ordinary”. In each “noise” is a reflection of us.

Douglas Kahn explores “sound” used in various art mediums, in his book “Noise Water Meat”, where the exhibition takes its title from, and states that a proper analysis of post-modern society is done by situating it in focal point of art history. These series of exhibitions, inspired by the same book, taking place at “Orjin Sanat” Art Gallery takes a similar approach in analysing the contemporary society for a better evalution and examination of its very own contemporay culture and voices within its geography.

The “Noise Water Meat” exhibiton series are designed to present a genuine and unique program and aims to help promote the new generation artists and contemporary voices to be heard.

The the first group exhibition series entitled “Noise” the Digital Festival, curated by artist Mert Keskin in collaboration with Seyhan Musaoglu of Space Debris, will open on January 12, 2018 and may be seen at “Orijin Sanat” until February 17, 2018.

A collaboration of Space Debris and Orjin Maslak | Space Debris is a multi-purpose art space founded by Seyhan Musaoglu working between two platforms:  New York and Istanbul. As a hub space for innovative dialogue with a collective soul, the aim is to gain recognition for interactive new media works and interdisciplinary subjects that challenge traditional boundaries.

 

Art(s)_&_Hacktivisme | Magazine l’Art Même #74

13 November 2017

Un nouvel articles sur la thématique art(s) et hacktivisme dans le n°74 de la revue L’Art Même (directrice d’édition Christine Jamart).

Extrait :

En 1996, Omega, un membre de Cult of the Dead Cow1, groupe américain de célèbres hackers et média de masse “Do it yourself”, proposa le mot valise hacktivism pour décrire le bidouillage informatique à des fins politiques. Presqu’immédiatement, le néologisme, issu des termes anglais hacking et activism se répandit comme une traînée de poudre. Si, par anglicisme, le sens du mot activisme sert généralement à désigner le militantisme (pris au sens large), les termes hacking, hacker, ou hack sont, quant à eux, moins évidents à cerner.

Dans L’éthique des hackers, considérée comme la “bible” des hackers, Steven Lévy retrace l’histoire du mouvement depuis ses débuts. Le livre débute par la description d’une communauté d’ingénieurs au célèbre MIT – Massachusetts Institute of Technology dans les années 1950. Le hack y est décrit comme un projet alors entrepris au nom d’un plaisir personnel, sans aspiration collective et qui se distingue par sa nouveauté, son style et sa virtuosité technique….

La création numérique dans le domaine de la lecture

10 November 2017

Lecture numérique | cycle de conférences “De Gutenberg à Steve Jobs”

Avec les nouvelles technologies numériques, les formes traditionnelles d’écriture et de lecture évoluent. en parallèle, de nouvelles formes d’expression, d’écritures et d’expériences sensorielles apparaissent… Ce quatrième panel clôture le cycle de conférences autour de la lecture et propose de laisser la parole à des créateurs et des artistes qui travaillent avec ces nouveaux supports numériques. Ce sera l’occasion de mieux cerner les tendances actuelles et d’appréhender les avancées technologiques qui vont transformer dans un avenir proche les pratiques artistiques et cognitives de notre société. 

Avec la participation de l’écrivain  François Bon (Ecrivain, traducteur, artiste | Fr) de Michael Eickhof (Dramaturge en chef au Schauspiel Dortmund | De), de Jacques Urbanska (Chargé de projets arts numériques Transcultures, artiste | Be) et Giovanna Di Rosario (Chercheuse à la Faculté de philosophie, arts et lettres de l’UCL, co-directrice du groupe de recherche Hermeneia | Be).

Inscription : uclouvain.be/fr/mondesnumeriques

With new digital technologies, traditional forms of writing and reading are changing. in parallel, new forms of expression, writing and sensory experiences appear… This fourth panel closes the cycle of conferences around reading and proposes to leave the word to creators and artists working with these new digital media. It will be an opportunity to better understand current trends and to understand the technological advances that will transform in the near future the artistic and cognitive practices of our society.
With the participation of writer François Bon (Fr), Michael Eickhof (De), Jacques Urbanska (Transcultures/Be), Giovanna Di Rosario (Be).

GFX Free Error- The Wrong New Digital Art Biennale Istanbul

7 November 2017

Une erreur GFX se produit lorsque la carte vidéo commence à mal fonctionner et devient incapable de projeter l’image. Mais une image brisée représente-t-elle réellement une erreur ou est-ce également une nouvelle réalité ?

Est-ce que nous créons simplement de nouvelles réalités à partir de ces failles ? S’il n’y a qu’une seule vérité, alors qu’arrive-t-il à ces réalités brisées tout autour de nous ?

Parfois, notre vision n’est pas ce qu’elle semble être et elle se transforme quand nous regardons ces inhabilités visuelles.

Artistes: Adam Ferris, , Art2.Network (Franck Soudan + Jacques Urbanska), Chris Cacavas, Domenico Barra, Esra Özkavcı, Flavio Scutti, Hexeosis, Jean Guillaume Le Roux, Kate Parsons, Kenaim, Michael Systaime Borras, Peter Rahul, Raquel Meyers, Sholim, Subtlegraces, Tachyons+, Thomas Cheneseau, Tom Galle, Trapers, V5mt, Yoshi Sodeoka, Uğur Engin Deniz.

Curateur: Haydi Roket

Space Debris est la WRONG* ambassade à Istanbul, en Turquie. Un aperçu du pavillon en ligne organisé par l’artiste turc Haydi Roket (aka Mert Keskin) intitulé «GFX Free Error» aura lieu à Space Debris du 21 au 26 novembre.

L’édition en ligne de l’exposition ouvrira le 1er novembre avec le reste du réseau WRONG Digital Biennale à l’adresse gfxfreeerror.com

Pour plus d’informations sur la nouvelle Biennale d’Art Numérique Wrong (encore), rendez-vous sur thewrong.org

 

GFX Error happens when video card starts malfunctioning and becomes unable to project the image. But does a broken image represent a fault or it’s a new reality all together? Do we merely create new realities from these faults? If it’s the sole truth, then what happens to those broken realities around us? Sometimes, our vision is not what it seems and it always changes when we look at visual inabilities.

Artists: Adam Ferris, , Art2.Network (Franck Soudan + Jacques Urbanska), Chris Cacavas, Domenico Barra, Esra Özkavcı, Flavio Scutti, Hexeosis, Jean Guillaume Le Roux, Kate Parsons, Kenaim, Michael Systaime Borras, Peter Rahul, Raquel Meyers, Sholim, Subtlegraces, Tachyons+, Thomas Cheneseau, Tom Galle, Trapers, V5mt, Yoshi Sodeoka, Uğur Engin Deniz.

Curator: Haydi Roket

Space Debris is the Wrong* Embassy in Istanbul, Turkey. A preview of the online pavilion curated by the Turkish new media artist Haydi Roket title “GFX Free Error” will take place at Space Debris from November 2st to 26th as part of the Wrong digital biennial, accessible worldwide on November 1st.

The online edition of the exhibition will open on November 1st with the rest of the Wrong Digital Biennale network gfxfreeerror.com

The Art of Secret – Exposition | Mundaneum Mons

5 November 2017

Il est intéressant de constater à quel point la sphère artistique digitale s’est emparée des questions liées à la surveillance dans l’ère numérique, d’autant plus dans un contexte de renforcement sécuritaire.

A l’occasion de la Saison des cultures numériques, l’exposition « The art of secret » vient compléter au Mundaneum dès le 23 novembre 2017 l’expo grand public Top Secret ! Un monde à décrypter !* » qui plonge le visiteur dans l’univers des codes secret et de la cryptologie.

Imaginez une société sans secret ? Ainsi commence le parcours. L’exposition offre une vision artistique et prospective, avec diverses interprétations artistiques susceptibles de faire découvrir à un public non spécialisé, des œuvres critiques, engagées ou innovantes sur l’univers du secret.

En dialogue avec les indexcards du Mundaneum, découvrez les installations de Valérie Cordy, Dries Depoorter, Nicolas Maigret et Maria Roszkowska, Martin De Bie et Audrey Briot, Mathieu Zurstrassen, sans oublier Palimpsest, l’exposition des photographies de Philippe Braquenier.

* Top secret ! Un monde à décrypter : Le Mundaneum et l’UCL proposent un retour aux prémices de la cryptographie et de la cryptanalyse avec les premiers « hackers » de l’Histoire : les casseurs de code britanniques emmenés par Alan Turing durant la seconde guerre mondiale. « Top Secret ! » est aussi l’occasion d’une mise en lumière d’enjeux contemporains de notre société mise en données, tels que la cyber sécurité et la cyber paix. Jusqu’au 20 mai 2018.

 

It is interesting to see how the digital artistic sphere has seized surveillance-related issues in the digital age, especially in a context of security enhancement. On the occasion of the ‘Season of Digital Cultures’ (initiated by the Ministry of Culture of the Federation Wallonia-Brussels), the exhibition ‘The art of Secret’ completes the Mundaneum from 23 November 2017 the public exhibition ‘Top Secret! A world to decipher! ‘, which plunges the visitor into the world of secret codes and cryptology.

In dialogue with the indexcards of the Mundaneum, discover the installations of Valérie Cordy, Dries Depoorter, Nicolas Maigret and Maria Roszkowska, Martin De Bie and Audrey Briot, Mathieu Zurstrassen, not to mention Palimpsest, the exhibition of Philippe Braquenier’s photographs.

SynchroniCITIES arts visuels & numériques | Bruxelles

5 October 2017

En partant de sa propre expérience d’immigrée et de ses liens émotionnels avec certains artistes et leurs œuvres, l’artiste et curatrice indépendante brésilienne Kika Nicolela trace des parallèles et propose des dialogues entre des œuvres vidéo d’artistes de sa ville natale, São Paulo et de sa ville d’adoption, Bruxelles.

Avec/featuring works by Ariane Loze, Márcia Beatriz Granero, Charley Case, Marcelo Amorim, François Zajéga, Fernando Velazquez, Jacques Urbanska & Franck Soudan, Art2.Network, Lucas Bambozzi, Natalia De Mello, Gisela Motta & Leandro Lima, Thomas Israel, Kika Nicolela

Departing from her own experience as an immigrant and her emotional connections with some artists and their works, the Brazilian independent artist and curator Kika Nicolela draws parallels and proposes dialogues between video works of artists from her hometown São Paulo and her adopted city, Brussels.

Je présenterai, avec Franck Soudan (AToN – Art2.Network) l’installation Gif Connoisseur (tribut)

The Gif Connoisseur est un blog Tumblr, qui propose une collection de gifs animés qui représentent tous un personnage dans un costume gris vu de dos. Ce personnage est issus de la peinture de Norman Rockwell intitulée Connoisseur dans laquelle ce dernier semble regarde un tableau de Pollock. Le créateur du blog The Gif Connoisseur recherche des gifs animés partout sur le Web, il sélectionne ceux qu’il trouve les meilleur, les édite pour y rajouter le personnage Connoisseur et les poste sur son blog.

Jacques Urbanska, ayant plusieurs projets autour des gifs animés, s’est amusé avec la complicité de Franck Soudan à automatiser le processus. Un logiciel spécialement conçu pour rechercher des gifs animé, parcourt le Web et certains sites spécialement choisis. Il repère ceux qui répondent à certains critères spécifiques et les affiches automatiquement devant le personnage du Connoisseur.

RHIZOMatics @ Louvain-La-Neuve

4 October 2017

Ballade littéraire géolocalisée (sur une proposition de textes de Belinda Cannone en collaboration avec des étudiants de Louvain-la-Neuve) – geolocalized litterary itinerary  (in collaboration with Belinda Cannone and the students of the university of Louvain-la-Neuve).

Au grès des sons, des vibrations, des mots et des images, des expériences tactiles et sensorielles, redécouvrez les rues et places de Louvain-La Neuve avec votre smartphone.

En août dernier, les étudiants-participants de l’atelier d’écriture « Ecrire pour le numérique» (encadré par l’auteure française Belinda Cannone), ont inventé des mots, des bribes de textes et de phrases, inspirés de leurs déambulations dans la ville. Ce contenu a ensuite été intégré dans une application numérique dédiée, développée par l’artiste programmeur Franck Soudan, spécialiste des nouvelles formes de territoire développées avec le numérique. Une cartographie inédite et étonnante s’est alors dégagée de leur travail commun. L’ensemble crée une balade sonore (avec, outre les textes, également une série d’ambiances sonores créées par Philippe Franck) et multisensorielle qui transforme notre perception traditionnelle de la ville. Une expérience poétique et hypermédiatique à tenter en famille, à son rythme, smartphone en main, pour découvrir Louvain-la-Neuve autrement, à la lisière de l’imaginaire. Qu’il s’agisse de faire découvrir une ville par la captation et le rendu de son empreinte acoustique ou de livrer la pâte historique et/ou patrimoniale d’un quartier à travers l’enregistrement de témoignages d’habitants ou de lectures savantes, ce type de parcours immersifs et à la construction plus intimiste incorpore, à des degrés divers, un travail de scénarisation ainsi qu’un effort de création sonore interactive ; l’objectif étant d’enrichir le rapport sensible du spectateur à la dimension vécue d’un espace naturel ou anthropisé.

With the sounds, vibrations, words and images, tactile and sensory experiences, rediscover the streets and squares of Louvain-La Neuve with your smartphone. Last August, the students/participants of the writing workshop “Write for the digital” (given by French author Belinda Cannone), invented words, fragments of texts and sentences, inspired by their wanderings in the city. This content was then integrated into a dedicated digital application, developed by the artist programmer Franck Soudan, specialist in new forms of territory developed with digital technologies. An unprecedented and astonishing cartography emerged from their joint work. The ensemble creates a sound and multisensory stroll (including a sound data bank created by Philippe Franck) that transforms our traditional perception of the city. A poetic and hypermedia experience to try with his family, at his own rhythm, smartphone in hand, to discover Louvain-la-Neuve otherwise, at the edge of the imagination.

Whether it is to discover a city by capturing and rendering its acoustic footprint or delivering the historic and / or heritage paste of a neighborhood through the recording of local testimonies or scholarly readings, this type of immersive course and the more intimate construction incorporates, to varying degrees, a scriptural work as well as an interactive sound creation effort; the objective being to enrich the sensitive relation of the spectator to the lived dimension of a natural or anthropized space.

  • Project managers Transcultures : Jacques Urbanska, Philippe Franck
  • Artistes Franck Soundan, Philippe Franck
  • Project managers UCL : Frédéric Blondeau, Myriam Watthee, Aline Aulit
  • Textes : étudiants de Louvain-la-Neuve (encadré par Belinda Cannone)

Looping – Expo | Gif Art by AToN (Art2.Network)

10 September 2017

Le collectif AToN (Art2.Network) propose une plongée dans le format GIF au travers de plusieurs installations connectées qui vous feront découvrir plusieurs milliers de GIFs présents sur la Toile. Avec la participation exceptionnelle de l’artiste turc Mert Keskin (aka Haydiroket)

Les GIFs animés des débuts du Web, très simples, souvent kitch ou de mauvais goût, n’ont pas survécu à l’arrivée du Web 2.0, du haut débit et de la vidéo. Fin des années 2000, cependant, une nouvelle génération d’artistes du net apparait et se réapproprie le format. Ces enfants du Web 2.0 utilisent les réseaux sociaux comme matière première de création et de détournement pour amplifier considérablement leurs présences. Très vite le GIF va acquérir de nouvelles lettres de noblesse, et ses usages vont se multiplier.

Avec de multiples expositions online, mais aussi ces dernières années, des expositions dans des galeries d’art contemporain, certains considèrent aujourd’hui le GIF comme une oeuvre à part entière. À l’instar du dessin ou de la photographie de presse, du format court ou du collage, il veut porter sur le monde un regard décalé. Reflet de notre société, il vise généralement à provoquer, à faire réfléchir, à émouvoir ou à dénoncer. Un point de vue particulièrement intéressant sur une certaine culture web.

The collective AToN (Art2.Network) offers a dive in the GIF format through several connected installations that will let you discover several thousand GIFS present on the web. With the special participation of Turkish artist Mert Keskin (aka Haydiroket). The animated GIFs of the beginnings of the Web, which were very simple, often kitch or bad taste, did not survive the arrival of Web 2.0, broadband and video. By the end of 2000, however, a new generation of artists of the net appeared and reappropriated the format. These children of Web 2.0 use social networks as a raw material for creation and diversion to greatly amplify their presence. Very soon the GIF will acquire new letters of nobility, and its uses will multiply. With multiple online exhibitions, but also in recent years, exhibitions in galleries of contemporary art, some consider the GIF as a work in its own right. Like drawing or press photography, short format or collage, he wants to look at the world with a shifted look. A reflection of our society, it is generally aimed at provoking, causing reflection, emotion or denunciation. An interesting point of view on a peculiar and diverse web culture.

Partenaire : UCL CultureTranscultures

Top secret ! Un monde à décrypter

Impossible d’imaginer une société où toute l’information serait transparente et connue de tous. Depuis la nuit des temps, l’homme chiffre ses communications et tente de décrypter celles de ses ennemis : au VIe siècle av. J-C, Nabuchodonosor cachait des informations sous les cheveux de ses esclaves et, bien plus récemment, le génie de l’informatique Alan Turing contribua à écourter la Seconde guerre mondiale en cassant les codes de l’Enigma utilisée par les Nazis.

Le goût du secret se situe entre science et art, entre amour de la transgression et culture du « hacking ». Depuis les révélations de Wikileaks, la cryptographie s’impose comme un enjeu démocratique pour la confiance en notre société digitalisée. De l’Egypte des Pharaons aux mouvements sociaux actuels, d’innocents messages amoureux aux communications de guerre, en passant par le vote électronique et les trafics les plus divers, l’art des codes secrets se dévoile au Mundaneum, le centre d’archives montois connu comme le « Google de papier ».

Venez découvrir les machines utilisées pour le chiffrement, mais aussi les hommes et les femmes (dont de nombreux précurseurs belges) qui ont développé la discipline au fil des siècles.

What unites a potter in the sixteenth century BC and British mathematician Alan Turing? One, living in ancient Iraq, hid his manufacturing recipe by playing on spelling and suppressing consonants; the other helped shorten by two years the Second World War by breaking the Enigma code… and in doing so probably the world by laying down the principles of computing. Julius Caesar, during the Gallic War, encrypted his messages. King Nebuchadnezzar even hid information under the hair of his slaves!

From a game devised by Egyptian scribes to war communications, from innocent love messages to electronic voting, from the beginnings of the Internet to cyber war: immerse yourself in the universe of secrecy! You will discover machines used for (de)encryption, but also the men and women who contributed to the development of the discipline over the centuries. Who says encrypting says deciphering: the culture of hacking and transgression will be decoded at the heart of the Mundaneum, the “Paper Google”

Human Aesthetics in Future Technologies – NTiCA #2 @ Contemporary Istanbul 2017

30 August 2017

Panel Proposal

This panel will examine how human aesthetics as we acknowledge it today, experiences a shift with the development of software, robotics and artificial intelligence.

Aesthetics has always been linked with the human’s ability to feel emotions. Thus, can we consider aesthetics as something that is only related to the “human sphere”? If not, how do we frame it in a post-human, hyper-technologized society?

Within the context of contemporary art, we will discuss the possibility of aesthetics outside of an object-oriented discourse. And consider the existence of an immaterialized aesthetic of data offering a new format to work with reality.

We will also try to understand to what extent robots, Ai software, and algorithms will be able to create something that is entirely new.

Hence, ask if it is possible to consider technology as unlinked from the human, the organic?

Panelist

Alain Servais (Moderator)
Among the first collectors of digital art, Alain Servais has built up a highly versatile and forward-looking contemporary art collection. Alain is actively engaged in the issues of the art industry and market through writing, social networking and other initiatives. Additionally, he supports young artists through a residency program in his loft in Brussels, where he also keeps his collection.

Ahmed Elgammal
Founder and Director of the Art and Artificial Intelligence Laboratory at Rutgers University, New Jersey. The lab was formed five years ago and works on aspects of perception and cognition related to human creativity in order to develop artificial intelligence.
Prof Elgammal has published over 140 peer-reviewed papers, book chapters, and books in the fields of computer vision, machine learning and digital humanities. Dr Elgammal recent research on knowledge discovery in digital humanities received wide international media attention, including reports on the Washington Post, New York Times, NBC News, the Daily Telegraph, Science News, and many others.

Jussi Parikka
New media theorist and Professor in Technological Culture & Aesthetics at Winchester School of Art (University of Southampton), Jussi Parikka is also Docent of digital culture theory at the University of Turku in Finland. Until May 2011 Parikka was the Director of the Cultures of the Digital Economy (CoDE) research institute at Anglia Ruskin University and the founding Co-Director of the Anglia Research Centre for Digital Culture.

Els Vermang – LAb[au]
LAb[au] is the artists trio : Manuel Abendroth, Jérôme Decock and Els Vermang. They question contemporary aesthetics and semiotics, though an algorithmic and conceptual thinking while bringing into play geometry, colour, light and motion. LAb[au] presented their work at Musee d’Art Contemporain (Montreal, 2015), MOMA (New York, 2014), Biennale di Venezia (Venice, 2013), Seoul Museum of Art (Seoul, 2013), Witte de With (Rotterdam, 2006), New Museum (New York, 2003)… and many more.

They realised several permanent artworks and their artworks are part of public and private collections all over the world.

This talk is a part of Contemporary Istanbul 2017 and is coordinated with the help of :
>> Vincent Matthu, co-founders of RLTY.
RLTY is an online resource and communication tool for the development of new technologies in the art market.
>>> Jacques Urbanska, digital art(s) project manager at Transcultures, Belgian Center for digital & sound cultures, Media Artist, art curator, and fouder of a large information web network on « Art(s) + Science(s) » thematic.

City Sonic – International sound art festival

20 August 2017

Festival dédié à la diversité créative des arts sonores dans l’espace urbain, City Sonic présente chaque année, en septembre, depuis 2003, des œuvres in situ réunissant plusieurs lieux de la ville audio métamorphosée.

Pour cette quinzième édition, City Sonic et sa structure initiatrice/organisatrice Transcultures, Centre des cultures sonores et numériques s’installent à Charleroi pour faire du centre-ville leur nouveau territoire d’écoute active et créative.

Ce festival international de création regroupe plus d’une soixantaine d’artistes belges et internationaux issus de différentes disciplines (arts visuels et numériques, musiques électronique et contemporaines, littérature/poésie, créations radiophoniques, design…) dans plusieurs lieux culturels, patrimoniaux et insolites, avec le son, dans toutes ses dimensions actuelles, aventureuses et poétiques, en trait d’union dynamique.

Lire l’éditorial de Philippe Franck, directeur artistique du festival

Biennale ARTour 2017 – Digitale (re)collection

9 June 2017

En écho à la thématique de l’édition 2017 de la biennale d’art contemporain et patrimoine ARTour (« Collecte, collection, collectionneur »), Transcultures propose à Bois-du-Luc (musée de la mine et du développement durable) différentes œuvres d’artistes belges et français (Stephan Balleux, Julien Deswaef, Thomas Israël, Albertine Meunier, Numediart/CLICK Living Lab, Jacques Urbanska + Franck Soudan, François Zajéga, Fabien Zocco, Mathieu Zurstrassen) à caractère ludique, critique ou/et poétique. Il s’agit ici de dispositifs connectés, génératifs, algorithmiques, participatifs, interactifs ou encore d’artefacts numérisés qui chacun mettent en scène une re-création de « collections » iconiques, textuelles, multimédiatiques.

Ces œuvres interrogent -chacune à leur manière- la question de la collection, le statut (artistique ou pas) et la dimension sociétale de ces données récoltées sur le réseau ou via la participation des visiteurs. Les « créateurs/makers » de ces œuvres à la fois plurielles et singulières, explosent joyeusement la conception traditionnelle d’une collection d’unicités pour en recomposer une multitude, souvent éphémère, toujours renouvelée.

La diversité d’esthétiques, de natures et d’imaginaires de cette douzaine de propositions sélectionnées par Philippe Franck et Jacques Urbanska pour cette « Digital (re)collection » (une collection mais aussi une mémoire numérique qui s’auto remixe) révèle l’étendue des pratiques artistiques multimédiatiques d’aujourd’hui mais aussi de leur impact sur les « genres traditionnels” dans notre ère (post)numérique.

 

Echoing the theme of the 2017 edition of the ARTour Biennial of Contemporary Art and Heritage (around the collection and the collector), Transcultures curates the ‘Digital (re)collection” show featuring various art works in Bois-du-Luc (museum of the mine and sustainable development) of Belgian and French digital artists (Stephan Balleux, Julien Deswaef, Thomas Israel, Albertine Meunier, Numediart / CLICK Living Lab, Jacques Urbanska + Franck Soudan, Franz Zajéga, Fabien Zocco, Mathieu Zurstrassen) with playful, critical and/or poetic approach. These installations are connected, generative, algorithmic, participative, interactive devices or digitized artefacts, each of which represents a re-creation of iconic, textual and multimedia collections.

These works question – in their own way – the notion of the collection, the status (artistic or not) and the societal dimension of the data collected on the network or via the participation of visitors. The “creators / makers” of these works, which are at once pluralistic and singular, explode joyfully the traditional conception of a collection of unique artefacts to recompose a multitude, often ephemeral, always renewed.

The diversity of aesthetics, nature and imaginary of this dozen proposals selected by Philippe Franck and Jacques Urbanska for this ‘Digital (re)collection’ (a collection but also a recollection, digital memory that self-remixes) reveals the extent of today’s multimedia artistic practices but also of their impact on “traditional genres” in the post digital era.

Brussels Smart City for Culture / Art & Culture à l’ère digitale

1 June 2017

L’événement Brussels Smart City for Culture dresse un aperçu de la [r]évolution digitale sur la création, la diffusion et la participation à l’art et à la culture. Vous êtes partie prenante de la culture aujourd’hui ? Ou simplement curieux de découvrir les évolutions du monde de la culture à l’ère digitale ? Rejoignez-nous le 13 juin au Flagey pour une journée d’expositions, de tables rondes, d’ateliers, de performances…

Entre autres, Jacques Urbanska, chargé de mission chez Transcultures y propose une série d’oeuvres arts-science sur grand écran, une table ronde autour des « Creative & Cultural Networks, un monde en réseaux pour lutter contre le repli sur soi » où plusieurs intervenants viendront partager leurs expériences qui montrent comment les réseaux représentent aujourd’hui une part active de la société civile, et un atelier sur « Art et hacktivisme« . A partir d’œuvres d’artistes, hackers, makers, engagés à l’ère du numérique, Jacques Urbanska partage avec l’audience une série d’œuvres que l’on peut retrouver en ligne, pour les remettre dans le contexte et engager une discussion sur les sujets qu’elles abordent ou les questions qu’elles soulèvent.

 

The Brussels event Smart City for Culture event provides an overview of the digital [r]evolution in the creation, dissemination and participation in art and culture. Are you part of the culture today? Or just curious to discover the evolutions of the world of culture in the digital age? Join us on June 13th!

Jacques Urbanska, project manager at Transcultures proposes a series of arts-science works on the big screen, a roundtable on “Creative & Cultural Networks, a world in networks to fight against withdrawal where several speakers will share their experiences that show how networks are now an active part of civil society, and a workshop around “Arts and hacktivism”. From works by artists, hackers, makers, engaged in the digital age, Jacques Urbanska shares with the audience a series of works that can be found online, putting them in context and engaging A discussion of the issues they raise or the issues they raise.

artnumerique.be / artsnumeriques.be – Veille sur les arts & cultures numériques en FWB

1 May 2017

En 2009, je lançais ma veille arts-numeriques.info. En 2017, en collaboration avec l’artiste/chercheur Franck Soudan, j’ai commencé à repenser l’entièreté de la plateforme et en ai profité pour mettre en place une veille sur les arts et cultures numériques en Fédération Wallonie-Bruxelles.

La version beta, qui vient d’être lancée, comprend aujourd’hui : Une base de données d’acteurs/structures/projets culturels et de créateurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Plusieurs dizaine de flux d’actualités (acteurs/structures/projets culturels ; organismes de la FWB ; acteurs du numériques de la FWB…), un moteur de recherche personnalisé et un blog / Un flux d’actualité des principaux appels à projet/résidences/bourses / Un compte twitter @MediaArt_BE spécialement dédié, toujours soutenu par les comptes twitter @Arts_Numeriques*, sa page facebook et une section spécifique sur son scoop.it.

In 2009, I was launching my art-numeriques.info watchLab*. With the artist/researcher Franck Soudan, I’m now rethinking the entire platform and setting up a Webwatch on digital arts and cultures in the Federation Wallonia-Brussels.

This beta version now includes: a database of structures/culturels projects/creators of the Wallonia-Bruxelles Fédération / several dozen newsfeeds of the WBF / a specific search engine / some art calls newsfeeds / a blog / some social networks (twitter @MediaArt_BE@Arts_Numeriques,  facebook page and a specific section on its scoop.it watch).

 

*le projet arts-numeriques.info a bénéficié du soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles (cellule arts numériques – aide aux projets), de digitalarti et de Transcultures.

New Technologies in Contemporary Art @ Art Brussels Talks 2017

20 April 2017

Media art, tech art, web art, digital art, time based media art…What, why and where to?

ticket (free) : https://www.eventbrite.fr/e/billets-new-technologies-in-contemporary-art-art-brussels-talks-2017-33495097739

This panel will examine the recent developments of technology in contemporary art and highlight its importance in relation to a transition into a digital society.

Alain Servais (collector, Belgium), talks to Valentina Volchkova (International Director Pace gallery, Paris), and Hampus Lindwall (collector, Sweden) to assess the role of digital technology in art and discuss how it has changed since it gained public attention in the late 90’s.

Through the work of JODI and Felix Luque Sánchez, they will explore how artists are responding to technology as a new tool and the different aspects and problematics that digital and technological methods bring to light, as preservation, access and property.

Moderated by Alain Servais, with the participation of:
Hampus Lindwall, collector (Sweden)
Valentina Volchkova, International Director Pace gallery (Paris) JODI, artists (Netherlands – Belgium)
Félix Luque Sánchez, artist (Belgium)

This talk is a part of Art Brussels Talks 2017 and is coordinated with the help of :
>> Vincent Matthu, Co-founders of RLTY.
RLTY is an online resource and communication tool for the development of new technologies in the art market.
>>> Jacques Urbanska, digital art(s) project manager at Transcultures, Belgian Center for digital & sound cultures, Media Artist, art curator, and founder of a large information web network on « Art(s) + Science(s) » thematic.

F.O.O.R. – Forum Ouvert Oeuvres et Recherches

25 November 2016

Je remplacerai Philippe Franck à la table ronde Comment assurer une diffusion d’oeuvres issues de collaborations entre artistes et chercheurs? Le point de vue de structures culturelles lors de ce forum

Depuis 2010, de nombreuses collaborations entre artistes et chercheurs ont vu le jour en région, créant des avancées significatives dans les activités de ces deux communautés. L’événement  F O O R – Forum Ouvert Oeuvres et Recherches, organisé le 2 décembre à LILLIAD learning center innovation (campus de l’Université de Lille Sciences et Technologies)  a pour objectif de construire un premier bilan de plus de 5 ans de projets Art/Sciences-Technologies en région et en Belgique, mais surtout de préparer le futur et d’ouvrir les discussions sur une stratégie de pérennisation. L’après-midi sera  consacrée aux questions de production et de diffusion des œuvres.

Après cette journée de réflexion, FOOR se prolonge au Fresnoy, studio national des arts contemporains (Tourcoing) avec la visite de l’exposition Panorama à 18h30 en présence de l’artiste Gwendal Sartre et des chercheurs partenaires de son oeuvre J’ai gravé dans ses cheveux , puis se termine avec la soirée Ivresse Digitale à 20h ; performances de Junkai Chen, Regina Demina (Alma), Noé Grenier/Gwendal Sartre/Akiko Okumura + films Gli elefanti di Annibale de Laura Haby, Focus on Infinity de Mathilde Lavenne, TACT de Thibaud Le Maguer.

  • 9h30 : Accueil par Olivier Colot, directeur du laboratoire CRIStAL, Ilse Depraetere, Vice-présidente Recherche Université de Lille Sciences Humaines et Sociales, Olivier Las Vergnas, Vice-président délégué culture et patrimoine scientifique Université de Lille Sciences et Technologies, et Eric Prigent, coordinateur pédagogique arts numériques au  Fresnoy.
  • 10h – 10h45 : Clarisse Bardiot, maître de conférences en Arts et Humanités Numériques (UVHC/laboratoire DeVisu).

Le cinquantième anniversaire de 9 Evenings: Theatre & Engineering. Présentation à partir des archives de la manifestation.

  • 11h – 12h30 : Retour d’expérience de 5 ans de projets Art/Sciences-Technologies en Hauts de France et Belgique à partir d’exemples

Véronique Beland, artiste : As we are blind avec Mathieu Giraud, chercheur en Informatique (CNRS/Algomus), et This is Major Tom to Ground Control avec Rémi Gilleron, professeur en Informatique (Université de Lille/INRIA Magnet).

Pauline de Chalendar, artiste : A main levée avec Samuel Degrande, ingénieur de recherches en Informatique (CNRS/INRIA Mint), et La place du Chahut, projet en cours en collaboration avec le CEA-LIST.

Francois Zajega, artiste et développeur : Fragments #43 44 , et Tanukis  avec Radhwan Ben Madhkour, chercheur en Informatique (NUMEDIART/UMons).

  • 12h30 – 14h00 : Réseautage et repas
  • 14h – 14h45 : Annick Bureaud, critique d’art et chercheuse indépendante dans le champ de l’art et des technosciences, directrice de Leonardo/Olats.

Tour d’horizons des expériences Arts/Sciences conduites à l’étranger au regard de l’initiative Oeuvres et Recherches.

  • 15h – 16h : Comment créer les conditions adéquates pour que les artistes produisent en collaboration avec le monde académique? Le point de vue de producteurs et de chercheurs.

Lucie Orbie, Secrétaire Générale, 50° Nord / Nathalie Stefanov, Professeur d’enseignement artistique, ESA Tourcoing/ Mathieu Argaud, producteur, BIPOLAR  /  Christian Jacquemin, professeur, Université Paris-Sud  / Thierry Dutoit, directeur de recherche, Université de Mons – Institut NUMEDIART.

  • 16h – 17h : Comment assurer une diffusion d’oeuvres issues de collaborations entre artistes et chercheurs? Le point de vue de structures culturelles.

Philippe Franck, historien de l’art, directeur de Transcultures ; Thierry Lesueur, Lille3000 ; Nicolas Ammeux, directeur de la Maison Folie de Beaulieu, Lille Ville d’art du Futur ; Carine Le Malet, le Cube

  • 17h – 17h 30 : Conclusion : vers un plan d’action 2017-2020.

Les grandes lignes du programme interreg C2L3Play par Thierry Dutoit, directeur de l’institut NUMEDIART (UMons), et Huseyin Cakmak, coordinateur de projet.

gratuit – réservation

Organisation : cristal.univ-lille.frlefresnoy.net

Since 2010, numerous collaborations between artists and researchers have emerged, creating significant advances in the activities of these two communities. The event FOOR – Open Forum Works & Researches, organized on 2 December at LILLIAD learning center innovation (campus of the University of Lille – Sciences and Technologies) aims to build a first assessment of more than 5 years of Art/Science projects -Technologies between the North of France and Belgium, but above all to prepare the future and open discussions on a strategy of sustainability. The afternoon (featuring presentations and round tables on various issues of the collaboration between artists and researchers/laboratoires) will be devoted to the production and dissemination of works.

After this day of reflection, FOOR invites the participants to the Fresnoy, national studio of the contemporary arts (Tourcoing) to visit the exhibition Panorama at 6:30 pm in the presence of the artist Gwendal Sartre and the research partners of his work J’ai gravé dans ses cheveux , then ends with the evening Ivresse Digitale at 8pm featuring performances by (Junkai Chen, Regina Demina (Alma), Noé Grenier/Gwendal Sartre/Akiko Okumura + films Gli elefanti di Annibale by Laura Haby, Focus on Infinity by Mathilde Lavenne, TACT by Thibaud Le Maguer.

Vice Versa 3.0 – Horizons Numériques 2016 / Forum Arts/Science

22 November 2016

Dans le cadre de la Saison des cultures numériques* et en partenariat avec Vidéographies et la RTBF Liège, Transcultures propose, pour la troisième édition du forum Vice Versa (de la recherche à la création numérique)**, une journée de réflexion sur les axes « cultures numériques/médias » (matinée) et « recherche/création numérique » (après-midi).

Plusieurs conférences et tables rondes (animées par Dick Tomasovic, Philippe Franck et Jacques Urbanska) réuniront experts, chercheurs, créateurs et professionnels belges et internationaux autour de divers enjeux de la création numérique d’aujourd’hui et de demain. Concentrées autour de deux grandes thématiques (nouvelles images numériques et relations arts/sciences), l’événement abordera des sujets tels que les relations entre arts de la scène et dispositifs numériques, les nouvelles pratiques liées aux jeux vidéo, l’Internet des objets ou encore, les nouvelles interdépendances qui subsistent entre la recherche appliquée et les arts numériques.

En parallèle des présentations et débats, des démos et projets artistiques « in progress » seront présentés en partenariat avec des laboratoires universitaires, structures arts numériques, startups et des écoles d’art belges et européennes.

En sortant du cadre académique afin de favoriser d’autres collaborations innovantes, l’objectif sera d’offrir un temps de rencontre et de donner une visibilité à une sélection récente de projets numériques immersifs, participatifs, interactifs qui sont le résultat de recherche appliquée et d’une production artistique innovante, afin d’encourager un dialogue entre créateurs/chercheurs et des publics diversifiés.

Gratuit (inscription non obligatoire)
Facebook event
Evenbrites

* programme initié par la Fédération Wallonie-Bruxelles visant à réunir un panel d’acteurs régionaux afin de mettre en lumière les enjeux de la création artistique à l’heure du numérique
** initié par Transcultures et l’Institut de Recherche Numédiart en 2013

Transcultures en partenariat avec Videographies et la RTBF Liège.
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles (cellule arts numériques – dans le cadre de la Saison des Cultures Numériques), la Wallonie, Creative Wallonia, la Province de Liège, Interreg – France Wallonie Vlaanderen (dans le cadre du projet C2L3PLAY).
La soirée Digitalique est organisée dans le cadre du colloque numérique Copyrate en partenariat avec : La Bibliothèque Chiroux, la Province de Liège: Culture, BAM Festival, Ça balance, Transcultures asbl, Festival de Liège, Arsenic2 & Refraction.